bidalbo ‘clématite’
Bidalbo vient du latin vitalba, attesté chez Columella (1 er siècle après JC.) au nominatif vitis alba. Les formes conservées dans des parlers occitans viennent de l’accusatif vite(m)alba(m) > bidalbo ou du nominatif vitis alba > guissaubo et désigne la clématite. Dans le Var, le Gard, l’Aveyron et à Marseille existe aussi la forme inversée aubavit, aoubovi(s). Voir la grande variété des formes ici; vous verrez que le type vitalba est surtout attesté dans l’ouest-occitan. Autres formes qui viennent de vitis : avissano, rabissano. Dans albavit les deux élements sont inversés. Du latin vitex « gattilier, arbre à poivre, poivre de moine, agneau chaste »(cf. vige) vient le composé entrevidze « viorne » d’après l’abbé de Sauvages, « clématis » d’après RollandFlore, et bijano à Pézenas. Voir FEW XIV, 551b
Le type entrevedilh est composé avec le latin viticula « vrille de la vigne » Voir FEW XIV,552.
Les sarments de cette clématite servaient surtout à lier des fagots, à tel point qu’il s’appelle dans beaucoup d’endroits redorta littéralement « tordue ».
Chez Columella le vitis alba désigne une autre plante, la bryone blanche, mais quand on compare celle-ci à la clématite on comprend que le nom a passé de l’un à l’autre:
Le nom vitalba qui est aussi courant en italien et espagnol, a été adopté par les botanistes du XVIe siècle avec le nom du genre clematis emprunté au grec : clematis vitalba