Posté par
Robert Geuljans le 12 Mar 2013 dans
l |
1 comment
Lampourda « bardane », Pouzolz. Le type lampourda est limité au provençal et à l’est-languedocien. La première attestation de lampourde en français et en occitan vient d’Olivier de Serres, originaire de l’Ardèche, qui a introduit beaucoup de mots occitans du domaine agricole en français. Mais pour la langue française c’est un mot de dictionnaires, peu connu. Le TLF ne le donne même pas comme synonyme de « bardane ».
La grande bardane possède des feuilles arrondies alors que la petite bardane (arctium minus) a des feuilles pointues.
Ci-dessous un extrait (la p.127) des 15 pages que comprend l’article bardane dans RollandFlore (lien vers le site Plantuse) vol.VII :
TLF s.v. lampourde : plante des champs de la famille des Composées poussant au Sud de la France dans des endroits incultes et dont une espèce est nommée communément petite bardane. Lampourde épineuse; lampourde à grands fruits; lampourde glouteron (ou herbe aux écrouelles). La Lampourde donne sur un pédoncule floral deux graines (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 536).
Le TLF donne une version extrêmement raccourcie de l’article lappa « bardane » du FEW. Le latin lappa « bardane » a été conservé en ancien provençal et a été emprunté par le moyen français au XVIe s. Les attestations dialectales viennent des parlers au sud de la Loire.
En plus du type lappa nous trouvons de nombreux dérivés dans les parlers occitans:
lapas, lapasse, alapas (S1, Valleraugue) , laparasso (Toulouse, Carcassonne) , naparasso (Tarn), raparasso (Aude) , ancien provençal laporda, lampourdoun « gallium aparine » (Alpes Mar.) , lapourdie (Marseille) , lapuc (Gerrs) , nàpoul « capitule de bardane » (Averyon) et j’en passe.
A propos d’alapas l’abbé de Sauvages écrit en 1756 :
« … dont les larges feuilles servaient autrefois de masque aux Comédiens. Les Polissons jettent des têtes de Bardane (dë Lampoûrdos ou tiro-pêous) sur les cheveux ou habits des passans, auwquels ces têtes se prenent facilement.
Pouzolz, dans le tome 2 de son
Flore du département du Gard, p.2 écrit :
La forme des feuilles de la bardane ou les fruits sont à l’origine du transfert de lapas à d’autres plantes; notamment au molène (RollandFloreVIII, p.148):alapàs (Alès et Castres), lopàs , olopàs (Aveyron), lapaso (Lozère). A Montpellier la lapourda , lampourda est la « Lampourde d’orient’ ou « xanthium strumarium ».
molène lampourde d’orient
Nous constatons de nouveau une très grande variété des noms d’une plante qui a priori n’a aucune valeur commerciale, et par conséquent ne sert que très peu dans la communication entre des personnes de régions différentes. Pour moi c’est cette variété des parlers locaux ou régionaux qui est la grande richesse de l’occitan et le patrimoine qu’il faut défendre et conserver. L’unification des parlers occitans, qui semble être le but suprême de certains occitanistes, ferait disparaître cette richesse de la langue.
Pour montrer cette richesse des parlers galloromans, je joins le page onomasiologique(incomplète!) du FEW du concept « bardane », auquel manque les noms de la bardane d’origine inconnue.
Bardane_FEWindex_onomas.
merki….la seule sertitude c’est que j’irai pas niquer des 51 sur leurs terres!!!!!
on va finir par se facher avec tout le monde!!!! mais pas grave!!!!!!!
patoche pour jouer à la savate , il faut être souple des adducteurs…