Barjaboudre
Barjaboudre, « parler à tort et à travers ». composé de barja « bavarder » et bodre « en désordre » (Alibert) peut-être du germanique *brod « bouillon » . Voir la page brega
Barjaboudre, « parler à tort et à travers ». composé de barja « bavarder » et bodre « en désordre » (Alibert) peut-être du germanique *brod « bouillon » . Voir la page brega
Barga, barja, bardjha « broyer; broyer le chanvre; bavarder » voirla page brega
Aubarda « sorte de bât allongé », qu’on trouve dans l’Ouest-occitan fait partie de la même famille que bardot et bardotades, mais a été emprunté à l’espagnol albarda qui avait gardé l’article arabe comme dans beaucoup d’autres mots d’origine arabe.
Aubardo signifie à dans le Val d’Aran et à Bagnères « la laine laissée sur la peau de la brebis à l’occasion de la tonte ». Une spécialisation remarquable.
En béarnais aubardà « ôter le bât; se débarasser d’un vêtement lourd ». Voir l’article bardotades.
Bardar « daller, plaquer, jeter à terre avec violence » a la même origine que bard « boue, limon, vase » à savoir une racine préceltique *barrum « argile » que nous trouvons dans pratiquement toutes les langue romanes, à l’exception du français et du roumain. Dans les parlers galloromans cette racine se présente dans la forme bart, bard qui repose sur un dérivé *baritu accentué sur le -a-. Il s’agit d’une très grande famille de mots en occitan. Le verbe bardar signifie aussi « patauger dans la boue », se barda « se crotter, se salir » (Mistral).
Se barder « se régaler ». Un évolution curieuse, expliquée dans « Avise, le biòu » par Domergue se trouve en Camargue, dans le milieu des raseteurs: Barder, se (p.72) : se régaler. Dans le Trésor du Félibrige se barda est traduit par se crotter. En Provence c’est « se salir, par plaisir ou par jeu, pour les enfants ». Par extension : « se régaler »
Bard « boue, limon, bauche qu’on emploie au lieu de mortier » en ancien occitan. Ensuite bard est surtout utilisé pour l’argile dont on fait de briiques et des tuiles », puis des « dalles ». L’abbé de Sauvages (S1) définit bar « large pierre carrée et plate pour carreler les appartments…; une dalle du village de Mus ». « Un bar de sabou est un « pain de savon », sa forme est identique à un bar de Mus.
Ce groupe est très grand et comprend en franco-provençal aussi toutes sortes d’objets fabriqués avec de l’argile.
Le plafond de notre salon= le sol de la chambre à l’étage en bar(d)s
Barbasta « givre, gelée blanche ». Fr.rég. barbaste (Lhubac), et le verbe barbastá « se former de la gelée blanche ». Composé de barba (la givre ressemble à une barbe blanche) + une combinaison des suffixes -assar et -atar??. Alibert s.v. barba et p 38. Mot limité au languedocien.
Carchofa « artichaut » plutôt que « grande joubarbe ». En plusieurs endroits cachofa. Les deux plantes se ressemblent, la confusion est compréhensible, mais elles n’appartiennent même pas à la même famille. Voir l’article barbajaou « joubarbe ».
L’origine de la forme occitane et de la forme française est l’arabe haršûfa « artichaut »(TLF), mais l’histoire du cheminement des deux formes n’est pas la même.
La forme française, dont la première attestation d’artichault « la plante » date de 1538, a été empruntée au piémontais ou au lombard où il est appelé articiocco,articiocch, probablement un emprunt à l’ espagnol alcachofa. Les formes germaniques allemand Artischocke, néerlandais artisjok (1545), anglais artichocke reposent également sur la forme italienne. Ces dates i correspondent à l’histoire de l’importation et diffusion de la plante dans le Nord de la France. Voir à ce propos, notamment l’influence de la gourmandise de Catherine de Medicis, l’article artichaut de Wikipedia. L’Italie est d’ailleurs resté le plus grand producteur d’artichauts.
Le mot occitan carchofa est venu de l’arabe par le catalan carxofa, escarxofa , espagnol alcarchofo, portugais alcachofra. La première attestation connue en occitan date de 1544, mais en catalan carxofa est déjà attesté en 14901. L’artichaut était donc connu dans la cuisine méridionale bien avant que Catherine de Medicis devienne reine de France.
La planche de l’Encyclopédie Artichaut