cat-right

Banasto

Banasto « corbeille en osier ».  Du celtique  benna « chariot », spécialement  « chariot à grande corbeille de treillis ». Cette racine benna se retrouve dans toutes les régions habitées par des Celtes, qui étaient très forts dans la construction des chariots. Les Romains leur ont emprunté pas mal d’idées avec les mots correspondants. Typique pour les chariots des Celtes étaient les énormes paniers en osier pour le transport.

..

Une réproduction moderne d’un chariot celte, mais la banasto manque.

Ancien occitan banasta « grande corbeille d’osier ». également en fr. rég. banaste (Lhubac). Nous le retrouvons dans les parlers gallororomans pour désigner toutes sortes d’objets qui étaient faits en tressant de l’osier, du bois, etc., comme par exemple dans le Vaud suisse banna « ruche », à St Etienne bena « cuvier », français banneton « coffre dans lequel les pêcheurs gardent le poisson pris », occitan banaston « berceau » (Thesoc)etc.


voiture-benne moderne

Alibert donne pour le languedocien s.v. bena f. »panier de bât; verveux »: benon «  »sorte d’auge pour les moutons » et sous banasta les dérives courants en –on, -ada comme banastoun panier en osier”etc.
Le sens « nigaud » (Aveyron)  sous l’influence de fr. benêt ?
Plus tard le mot a été emprunté par les parlers germaniques voisins, comme par ex. le néerlandais ben ou anciennement benne « panier en osier ». Cf. aussi fr. bagnole « mauvaise voiture » dans le TLF.

La fête de la vannerie à Valabrègues

Bancel, bancal

Le bancel n’est pas bancal. Christian Lasure écrit :  « Ces deux termes occitans, l’un languedocien (bancèl), l’autre provençal (bancal), ont le sens non seulement de « plate-bande », de « planche cultivée » mais aussi de « banquette de terre », de « gradin de culture ». La forme bancèl est répandue dans les Cévennes ardéchoises, dans la Gardonnenque (Gard), à Vialas (Lozère). L’origine des deux termes est évidente : ils sont dérivés de l’occitan banc, « banc », dont ils conservent le sens, sans changement notable pour bancal, mais avec une idée de diminutif pour bancèl (« petit banc »). »

bancel, bancal, traversier

Là nous avons un petit problème de phonétique historique, un aspect important de l’étymologie qu’on oublie souvent.

Bancal est le résultat régulier en occitan, aussi bien en provençal qu’en languedocien, du mot germanique *bank très tôt passé en latin + le suffixe –ale > bancale. Les premières attestations en ancien occitan datent du XIIe siècle où bancal signifie « bande d’étoffe servant à couvrir un banc ». Dans l’Aveyron bancal est passé de ce sens à l’objet qu’il couvre : « grand banc qui sert de coffre et de siège ». (Ce qui nous rappelle l’histoire du mot bureau en français de burel ‘étoffe’ > ‘table couverte d’un tapis). Comme adjectif, bancal  avec le sens « qui a les jambes tournées comme celles d’un banc » existe en aveyronnais et dans les Cévennes gardoises.

Bancel par contre est un autre dérivé de *bank. Il s’agit du suffixe -ellu. Le[-k-] devant le -e- bref du latin devient régulièrement [ -s- ] comme à l’initiale : coelu > cel ‘ciel’. Des amis m’ont confirmé que le mot bancel pour ‘gradin de culture’ est très répandu en Lozère. Il est également attesté à St-André de Valborgne (30).

Le mot banc a pris plusieurs sens en galloroman, dont celui d’ « ‘amoncellement de sable ou de neige; muraille qui retient la terre d’une vigne en pente » : à Mende bonko ‘rocher’ et en Ariège banko ‘culture en terrasses’. Mistral donne le dérivé bancau (qui vient de bancale) pour le provençal et bancal pour le languedocien avec les sens 1) plate bande de jardin 2) gradin d’un terrain en pente. Le FEW  précise : le mot bancal existe en Rouergue et bankals au pluriel est la ‘culture en terrasses’ en Ariège.

Une question intéressante est de savoir pourquoi les Romains ont emprunté aux Germains un mot comme banc qui désigne un meuble tout à fait banal. En mobilier les Romains avaient des scamnum et des subsellum, mais c’étaient des escabeaux pour les enfants et les esclaves. Monsieur et madame, eux, se reposaient ou mangeaient sur des lits.

Les Germains par contre qui avaient des maisons en bois, faisaient tout autour de la pièce à vivre un bank avec un appui pour le dos contre la paroi, comme on le voit encore dans les Stube en Allemagne, Autriche, République tchèque. Les Romains ont copié la chose et le mot. Dans beaucoup de maisons allemandes le banc fait partie des meubles traditionnels,  c’est standard.


Bandà, se "s'enivrer"

Bandà (se), bonda (se) « s’enivrer, se griser »  dans une dizaine de départements d’après le Thesoc, mais dans tout le domaine occitan à l’ouest du Rhône d’après le  FEW XV/1,113b. Se bander  en français régional (Lhubac). L’étymologie est le germanique  *bindo  « bande (de tissu, de cuir), lien »1.

En occitan, comme dans beaucoup de langues,  le vocabulaire pour désigner un « ivre » est très riche.  Aussi nous retrouvons   le mot bandat  « ivre » d’après le Thesoc  du Gard  jusqu’en Gironde2.
Le substantif abstrait bandada « ivresse » seulement dans l’Aveyron et l’Hérault.  Bandari  « ivrogne » à Sorbs (Hérault).

L’évolution sémantique ne m’était pas tout à fait clair. C’est en consultant le Thesoc qui fournit e.a le mot  confle, coufle  « ivre »,  se conflar  « s’enivrer »,  et tibat « ivre », tibé   en français régional (Lhubac),  que je l’ai compris.  Elle a dû se faire à partir du sens  « lier et serrer une bande » > « retenir, tendre » > « gonfler » > « s’enivrer ».

L'ora de bandar (?)

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  1. en non pas  *bunda FEW I, 626b  d’après Chambon, TraLiPhi n° 658
  2. ARIEGE, AUDE, AVEYRON, DORDOGNE, GARD, GERS, GIRONDE, HAUTE-GARONNE, HERAULT, LANDES, LOT-ET-GARONNE, LOZERE, TARN-ET-GARONNE

Bandido

Bandido « l’accompagnement des taureaux retournant au bercail par les gardians à cheval» (Camargue), est un « faux ami ». Il ne s’agit pas d’un emprunt à l’espagnol, puisqu’en espagnol bandido signifie uniquement « bandit ». En ancien occitan existait  le verbe bandir « déployer une bannière de façon à ce qu’elle flotte au vent ». Le verbe  bandir  vient du gotique bandwjan  « donner un signe ».  Bandwjan  est dérivé  du substantif  bandwa « signe ».  Bandwa  est à l’origine du mot  bande  « groupe de gens  »  sous-entendu « sous le même signe ». C’est la notion « groupe, bande, troupeau » qui est essentielle.

 Bandido  médiévale

Dans les langues germaniques nous le retrouvons: allemand Bande « troupeau, groupe », néerlandais bende, anglais band, qui avec le sens « groupe de musiciens » est revenu en français. (Pour en savoir plus tapez « etymology band » sous Google.)

En occitan moderne dans les Hautes Alpes bandir est « lâcher, délivrer », dans le  Champsaur bandir les bêtes « leur laisser tout le pré », à  Marseille « exiler » à Alès « chasser, lancer, envoyer ».   

Le sens d’origine du mot bandido a dû  être quelque chose comme « lâcher les taureaux au pâturage ». Je ne l’ai pas trouvé  dans les vieux dictionnaires du languedocien mais il est bien vivant en Camargue.

Les mot francais bandit, néerlandais bandiet  ont la même origine gotique, mais ils nous sont parvenus par l’intermédiaire de l’italien où le part. passé bandito  avait pris ce sens.

Le féminin bandita par contre y a gardé une signification tout près du sens camarguais : « droit d’usage d’un pâturage ».

Le Pégorier mentionne un adjectif bandit  (bos)  avec le sens « bois dont l’exploitation est défendue à cause des avalanches » dans le Briançonnais. S’agirait-il d’une évolution sémantique locale?

Banédja

Banédja, « montrer les cornes (en parlant des escargots) », dérivé de bano. Sens attesté à Aramon, Pézenas, Clermont l’Hérault et dans le Périgord.  Devenu  banétcher« sortir sans but précis » comme les escargots explique Lhubac.

Lors de la journée des parlers du Gard à Manduel, j’ai lu le texte en patois d’Aramon par l’abbé Brunel publié dans la Revue des patois galloromans, vol. 1(1887).(publiée par Gallica). Dans ce texte se trouvait la comptine suivante:

Cacalàusette,
Sors les banettes
Si les sors pas
Deman pleuvra

Et plusieurs personnes de Manduel m’ont confirmé qu’ils chantaient cela quand ils étaient jeunes. D’autres rimes sur les cacalause.

sort tes banettes

Baniège

baniège « verveux, nasse en fil » voir l’article vanetge

Bano

Bano, « corne d’animal », « bosse » (Lhubac) vient  du gaulois  *bannom « corne ». Cf. cymrique  (langue celtique du pays de Galles) ban. En ancien occitan la bana est le « bois du cerf ».

Mot et dérivés comme par ex. bien embané « qui a de belles cornes », et au figuré se faire embaner sont très répandus dans le Midi. Une banasse est une « grosse corne ».

Banard, banarde adj. ou subst. « qui a des cornes; se dit surtout à propos des ovins » (Camargue).

Banu, « qui a des cornes »  dérivé de bano ci-dessus. En français régional banut (Lhubac). Chot banut « petit duc » (Lhubac). Tavan-banaru « capricorne », cf. tavan.

Voir aussi le verbe banédja, 

Catalan banya.

             

Chot banut

Baou(ch), bau

Baou, bau « fou », provençal bau « plaisant, facétieux », lang. bauch ou  baou « fou » (M), dans l’Hérault tši baou « chien enragé ». C’est Joan Coromines grand connaisseur du catalan, castillan et de l’occitan qui l’a rattaché au germanique *bald « hardi, courageux ».   Une forme gotique *baldius serait passé très tôt en roman.

baou ou boud?

L’évolution sémantique « hardi » > « fou » ne pose pas de problèmes:  quand je veux monter sur le toit pour orienter la parabole ma femme me dit « t’es bàou », moi je me trouve bald, boud, mais je pourrais m’abaouchá.. »tomber sur le visage ».(S).  Le sens originel de *bald existe encore en néerlandais boud prononcez [bàout], boute dans l’expression een boute bewering « une assertion hardie », ou l’adv. boudweg ‘d’une façon hardie, téméraire’, le prénom Boudewijn, Baudewijn « Baudoin », le deuxième élément de Leopold , Archibald. Ancien occitan baut « joyeux, hardi », allemand bald adv. « bientôt », anglais bold « courageux ».

En Occitanie, la forme avec un – c à la fin et ses dérivés sont limités au languedocien, ancien occitan bauc « fou , niais », bau, baudjo adj. (Gard), bauch, -jo (Aveyron),mais on le retrouve en catalan boig, boja adj. »fou, malade mental », se dit aussi d’une aiguille d’une boussole (DIEC). Déjà attesté en ancien occitan bauc adj. « fou, niais ». Mistraldonne pour le languedocien les dérivés bauchas « grand niais », bauchet « petit fou », bauchinard « folâtre », bauchun « extravagance », et spécial à Nîmes baugeso s.f. « fadaise » (XVIIe siècle).
Dans le lexique de Montpellier (XIXe siècle): baug (pron. « baw ») (=) fou, v. fòl, caluc, tímbol « A fauta d’un baug metem un savi en cadièira » (Prov); bauginardàs (=) petit fou.; rire baug (=) fou-rire.
Les Valleraugois (30570) connaissaient un dicton: Longo é primo, booudjo o lo cimo « longue et mince, folle à la cime » (Atger, p.67).

D’autres mots du même champ sémantique, comme brave,  suivent une évolution analogue.

Discussion.

Dans le nouveau dictionnaire étymologique du néerlandais (EWN s.v. boud) , je trouve qu’il y a également des mots celtiques comme ancien irlandais balc « fort » et gallois balch « fier, joyeux » (pour écouter la prononciation clicquez ici ) qui proviennent d’une racine *balk,   un emprunt à une langue pré-indo-européenne. Cette racine avec –k expliquerait les formes languedociennes et catalanes.

Sujet à approfondir! Je crois qu’il faudra revoir l’étymologie de cette famille de mots, et les rattacher plutôt au celtique *balk- qui expliquerait notamment les formes féminines et les dérivés.

Dans un dictionnaire du Proto-celtique je trouve: Proto-Celtic: balko- ‘strong’ [Adjective]
Old Irish: balc [o] ; Middle Welsh: balch ‘fine, proud, strong, brave’ ;Middle Breton: balc’h ;Cornish: balgh ;Proto-Indo-European: *bhel- ‘strength’
Page in Pokorny: 120; IE cognates: OE beald ‘bold’ .

Bar

Bar « large pierre carrée et plate pour carreler les appartments ». Bar de Mus  (Gard). voir bardar

Bar(r)aquet

Baraquet, barraquet

  • haricot blanc ;
  • escarole (Tarn; FEW).
  • espèce d’endive
  • poulie (maritime) ;
  • surnom des Espagnols à Carcassonne.

Ce dernier sens m’a été signalé par un visiteur qui l’a entendu à la radio, dans un refrain sur la Trivalle un quartier de Carcassonne situé au pied de la Cité, typique pour sa population majoritaire issue de l’immigration espagnole (les barraquets) et gitane ( voir le site carnaval de Lavalette).

Un autre visiteur me signale : « A Béziers aussi les Espagnols étaient surnommés « los barraquets« , indéniablement « les haricots verts », car après ’36 ils arrivaient minces. Les haricots blancs sont « los favariols« . Voir à propos de ce dernier favasso etc.

« Aquela Trivala, aquel polit quartièr, i a que de gitanas, e de baraquets.
An pas de sandalas, an pas de solièrs. E van far la valsa, aquí jol Pont Vièlh !»

Baraquet n’est pas dans le TLF, mais apparaît dans l’ Arrêté du 4 août 1955 concernant les semences potagères : « Nain extra-hâtif et son synonyme Baraquet « . En surfant j’ai constaté que les jardiniers et les cuisiniers ne sont pas d’accord sur le sens exact des bar(r)aquets. Certains disent qu’ils sont plats et verts, pour d’autres ils sont blancs cernés de jaune, ou gros et verts,     s’ ils n’ont pas été ramassés à temps et bons pour la soupe. Pour le dictionnaire Panoccitan le barraquet nom m. est le « haricot mangetout (vert) ». Cela vient peut-être du fait que la Commercialisation [des semences n’était] possible [que] jusqu’au 31 décembre 1997.(Arrêté du 4 août 1955 ).

Baraquets Rue La Trivalle Carcassonne.

Les noms des fèves et des haricots servent souvent comme surnom. Voir l’article favasso, favalise et Mr Bean. A Fleury d’Aude certaines personnes sont appelés Manja-favas. Voir à ce propos cette page. Voir aussi ci-dessusbajana.

Un visiteur me donne le complément d’information suivant: A Béziers, comme à Carcassonne, les immigrés espagnols étaient los barraquets, « les haricots verts. » Peut-être consommaient-ils ce légume mais je crois surtout que ces malheureux arrivaient fort maigres d’Espagne.

L’étymologie de barraquet   n’est pas enitièrement élucidée.
J’ai rassemblé les mots qui sont dans le FEW et qui pourraient avoir un rapport avec baraquet :

  1. Carcassonne barraquet  » haricot blanc dont on mange les gousses avant la maturité « ; Tarn barrakéto f. « escarole » ( FEW 21/131b Incognita. et FEW21/122a).
  2. Arrens (HtesPyr.) barraquet ‘cheval court  » p.36 dans l’article brakko « chien de chasse « . (FEW 15/1, 237a ).
  3. Mdauph barakéto f. « gourme des petits chats » > barraqueto M. – (FEW 22/1,299b Incognita. suivi de cette remarque: Probable dérivé de Basses Alpes braquet  » furoncle  » ici 15/1,237b *brakko1. (Chauveau)
  4. Vaux (Ain) barkadolà adj.  » bariolé de couleurs diverses..  » p.ex. la robe d’un animal; Drôme baraca  » bariolé « , Puyb bouraka , -edo  » qui a plusieurs couleurs « ; Yonne baraque « pie ». ( FEW 23/187b Incognita et p.224)

C’est le dernier groupe qui a fait sonner une petite clochette dans ma tête.

Dans l’article barrakan « tissu en poil de chameau » (mot arabe), sont mentionnés : occitan barracan « gros camelot qu’on façonnait autrefois avec des raies blanches » (tiré du Dictionnaire d’Azaïs), ailleurs à Marseille, Alès, Toulouse, et en Limousin avec des défintions moins préces « étoffe de laine, camelot ». L’abbé de Sauvages donne Baracan « sorte d’étoffe qui rejette la pluie ». L’espagnol barragán « sorte d’étoffe qui rejette la pluie »  a la même définition que celle de l’abbé Sauvages. Dans le même artcle du FEW sont cités les dérivés occitans barracaná v.tr. « barioler de blanc«  ou adj. « bariolé » , languedocien bracaná « bariolé » (Sauvages)  attesté depuis 1060! , Velay braccanoda « se dit d’une vache qui a deux couleurs tranchantes sur le pelage ».

Je pense que le groupe mots d’origine inconnue n° 4 ci-dessus , appartiennent à la famille barrakan. C’est la définition précise donnée par Azaïs « avec des raies blanches » qui permet d’y attacher également le mot de l’Yonne baraque « pie ».

Pour la même raison je pense que le baraquet « haricot blanc » de Carcassonne devenu « sobriquet des Espagnols » fait également partie des dérivés de l’arabe barrakan.. Une autre possibilité est que les travailleurs espagnols étaient habillés de » tissus grossiers bariolés imperméables » (barragános), quand ils sont arrivés à Carcassonne.

On peut penser qu’un « cheval court  » appelé barraquet à Arrens est également comparé à un « haricot » et non pas à un braque. En ce qui concerne la « gourme des petits chats » je dois avouer mon ignorance. Je n’ai trouvé des renseignements que sur « la gourme des chevaux ». Il faudra consulter un vétérinaire. Mais si la gourme des chats est identique à  » des vers » ( français gourme < germanique worm « vers ») , qui ressemblent à des petits haricots, alors la conclusion s’impose. Le sens « poulie » (Alibert) reste un mystère. Peut-être à cause de sa forme qui ressemble à un haricot blanc : ?

L’arabe barrakan a donné en allemand Barchent [arab. Barrakan ==> grober Wollstoff] einseitig der beidseitiggerauhte Baumwoll- oder Viskosefasergewebe mit Flanellcharakter.

Barchent

Le dictionnaire de Grimm donne les formes Barchat, Barchet et pour le moyen allemand barkan. Comme origine il cite une forme du latin médieval barchanus, parchanus. que je n’ai pas retrouvé, mais DuCange donne barracanus :

Petrus Venerab.  est Pierre de Montboissier dit Pierre le Vénérable, né entre 1092 et 1094 et mort en 1156,  était le neuvième abbé de Cluny dès 1122. Il  interdit aux moines de porter des tissus barracanos ou des burellos pretiosos.
Sur bouracan attesté depuis 1150, espagnol barragan depuis le IXe siècle, voir bouracan! (TLF et pour le moyen français le Godefroy.) Ce dernier donne les deux formes bouracan et barragan.

Espagnol: barragán2. (Del ár. hisp. bar[ra]kán[i], este del ár. barkānī, tipo de paño negro indio, y este del persa pargār o pargāl).

1. m. Tela de lana, impenetrable al agua.

2. m. Abrigo de esta tela, para uso de los hombres.

Bar(r)aquet est aussi un nom de famille. « Mangeurs d’haricots » ou « d’origine espagnole » ?