Calut, caludo « nigaud », un mot que nous rencontrons à Manduel surtout sous la forme de l’augmentatif caludasse. Alibert donne caluc, caluga adjectif et substantif « myope; qui a le tournis (en parlant d’un mouton) qui a le vertige; sot imbécile ». L’abbé de Sauvages parle de fedo caludo et décrit cette maladie des moutons appelée en français le « tournis » ou plus scientifiquement la Cénurose. Les moutons qui souffrent de cette maladie, tournent souvent en rond.
L’étymologie est le latin caligo « brouillard, vapeurs, fumées » mais aussi « ténèbres ». Au figuré le mot latin prend déjà le sens de « aveuglement d’esprit ». Ciceron parle de « la confusion , le désordre de ces temps »: caligo illorum temporum. Les deux sens, au propre et au figuré sont conservés dans la langue d’oc = la langue du Midi.
En Camargue, « certains taureaux calus (fous) bacèlent dans les planches. » (Domergue), qui dans son Lexique de la 2e édition de Avise le biou ajoute : « Un caludas est un gros calu. Au sens premier calu signifie « myope ».
J’ai l’impression que les formes avec un -d- sont limitées au Gard , Nîmes- Ales. A Marseille : calu « fou ».
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