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chalaia, chalosse ‘fougère’

Pierre GASTAL   auteur de Nos Racines Celtiques – Du Gaulois Au Français. Dictionnaire. Editions Desiris, 2013,  m’a écrit:
Cher Monsieur,
Je fais à nouveau appel à vos lumières pour trouver l’étymologie des termes dialectaux nord-occitans challe (Centre), chalaia (francisé chalaye) dans la Loire et le Velay, challage (Forez), chalosse (Poitou), désignant tous la fougère.
La grande majorité des mots employés dérivent du latin filix-icis => latin pop. *filicaria : falga, halga, felgina, feuge, falguièra, falhièra, feuse, fuchièra, etc. Dans l’angle sud-ouest de l’Aquitaine, certains sont apparentés au basque : iratze (Biscaye), garoa (Guipuzcoa). En Bretagne, radenn est évidemment celtique (gaulois ratis) mais on trouve aussi cette racine dans certains secteurs de la Champagne (ratin).
D’avance merci.

J’ai pu lui répondre

Bonjour,
Là, vous avez un grand os, je dirais presque  une souche à ronger!
1.Des attestations de challaye  sont dans le FEW , vol 21, 164a , , c’est-a-dire les Incognita, dans l’article « fougère« .  Dans le commentaire il  écrit que ce mots appartiennent probablement à la famille  cale  « souche »
2.A la p. 60 du même volume des Incognita, 2 colonnes de formes et de sens  de  cale.  Dans le commentaire « l’origine est probablement le grec kala  «  »bois », pluriel de kalon,   avec des suffixes d’origine préromanes.
3. A la p. 120, toujours du même volume   chalosse  « tige des plantes légumineuses…. »  chalaille  « tiges desséchées…. ». Une  colonne  de formes et de sens . Le commentaire:  » Ce groupe appartient certainement à la famille cale  « souche ».
4. A la p.151b  s.v. chènevotte   deux groupes de mots  avec  des remarques analogues.

De toute façon, je vous souhaite bon courage!

Pierre Gatel m’a répondu :
A partir du 3e « os à ronger », je me demande si le sens premier de challe/chalaye/chalosse n’est pas « fane, tige de plantes destinées à la nourriture ou à la litière des animaux »… Mais cela ne résout pas la question de son étymologie.

Voir aussi mon article  Calos (Sète)  « rebuts, restes, trognon, partie dure d’une plante » Camps, Alibert idem, base de la tige de maïs coupée… ; . »calos  « trognon, partie dure …. » Sauvages. FEW XXI,60 s.v. souche !

Une attestation très récente, par René Domergue:  Calos : gros bout de bois. Personne rugeuse. Obstacle. Calòs (cl). Calos (mis).

Le  FEW suggère  comme étymon le  grec καλα,  le pluriel de καλον « bois, principalement bois coupé, bois sec à brûler ».

Pompilh "mollet" et l'anglais "...

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Pompilh « mollet »  vient du  latin pulpa « partie charnue du corps des animaux, sans graisse et sans os »  et  par extension « partie tendre de quelque chose, e.a. mie de pain ».

Le sens de pulpe « partie charnue du corps » a été admis par l’Académie Française de 1694 jusqu’à 1878 comme « terme didactique » pour la langue française , mais il n’est vraiment vivant que dans les parlers occitans (poupo) et franco-provençaux (porpa, pourpa), comme ses dérivés poupu, paoupu « potelé ».

A Marseille un poupas est « un morceau de viande de mouton » mais à la montagne, à Barcelonnette un poupas de terre de la »terre trempée par les eaux ».

Le franco-provençal et l’occitan ont gardé poulpe avec le sens « mollet », sens  qui doit avoir existé en latin parlé, parce qu’on le trouve dans toutes les langues romanes, (italien polpa, catalan, portugais polpa « pulpe ») et le mot officiel du latin sura a disparu1.
En occitan comme en franco-provençal2 ce sont des dérivés qui gardent cette signification : Genève porpü, en Savoie porpé, porpet, à Trièves (Isère) pourpi, porpil (SchookT), et dans les Alpes-Maritimes pourpon.  L’italien a un autre dérivé polpaccio « mollet » attesté depuis  1385.

En languedocien on a inséré un -m- : poumpil sous l’influence de la famille pomp- qui dans la même région désigne des « galettes, des gâteaux ronds ». (Nous ne pouvons pas supposer que les Languedociens sont des cannibales, même si, parfois il y a des pompilhs tentants). A Castres pounpilhat se dit de quelqu’un « qui a de gros mollets ». Dans quelques endroits pulpa désigne d’autres parties du corps : Grenoble pourpi, Nice pourpoun « paume », dans le Tarn et Garonne poumpil est la « pommette ».

            

Au XVIe s. latin pulpa a été emprunté par le français avec le sens « partie charnue des fruits et légumes » et remplace l’ancien poulpe qui était homophone de poulpe < polypus « octopus ». Anglais, néerlandais pulp, espagnol pulpo

Anglais pulp a eu une évolution intéressante. Pulp est le mot pour « pâte de fruits » etc, mais aussi pour « pâte à papier » ce qui a abouti à « papier de mauvaise qualité » > « papier utilisé pour les livres bon marché » > « livres bon marché » > « littérature de gare » ou meilleure traduction « de sensation, parlant de crimes, violences, scandales ». dans Pulp fiction 

Il y a maintenant la  Pulp TV!

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  1. Poulpe « mollet » apparaît une fois dans un dictionnaire français, celui de Philibert Monet en 1636, mais le père Monet est Savoyard, il vient de Bonneville (Hte Savoie), et son témoignage est donc suspect
  2. cf. Thesoc pour la répartition géographique

Esquichar-esquicher-quicha, anglais "to squee...

Le GRAND DICTIONNAIRE UNIVERSEL DU XIXe SIECLE   de Pierre Larousse  mentionne :

« Esquicher v. n. ou intr. (è-ski-ché –  provençal esquichar, presser fortement, s’esquichar, se faire petit pour passer en un lieu étroit). Jeux. Donner sa carte la plus faible pour éviter de prendre la main.  On dit aussi s’esquicher . Fig. Rester neutre dans une discussion, ne pas avancer son opinion de peur de se compromettre : il a senti la difficulté, et il S’EST ESQUICHE (Acad.) ».

Esquicher reste dans les Larousse jusqu’en 1948. On le trouve également dans les dictionnaires de l’Académie Française à partir de 1789  et quelques années plus tard comme verbe réfléchi. Esquicher est présent dans le Petit Robert de 1967, toujours avec la mention « dialectal ».

L’influence de la langue d’Oc sur la langue d’Oïl augmente! Ce matin le 10 mars 2004 à 11H45 je l’ai entendu deux fois dans une émission de Stephane Bern avec le sens « serrer, presser ». Il semble donc qu’ esquicher est entrain de repasser dans la langue française.

Esquicher a aussi commencé une nouvelle vie dans le milieu des joueurs de bridge:  « Esquicher vieux mot français utilisé au jeu de Resi et ressuscité pour traduire le verbe anglais « to duck ».

Un cordon bleu de Manosque a inventé l’ esquichade, une sorte de tapenade à base de courgettes. Voir la recette. Esquichade est dans la version anglaise, mais   dans la version française l’étiquette et le contenu (?) changent : « Ce caviar d’aubergines parfumé à la truffe noire … »

En occitan moderne esquichà signifie : « serrer »: la preuve ci-dessous à Mons dans le Var:

 

Etymologie. Le FEW suppose l’existence dans les temps préhistoriques d’une onomatopée *skits ou *skitš  qui imite le bruit de « déchirer » ou « faire jaillir un liquide de quelque chose par la pression ». On trouve des mots qui y  correspondent  du point de vue de la forme et du sens  en Italie, en Sardaigne, dans le Midi de la France et en Catalogne. Dans les patois galloromans nous trouvons trois significations:

1. « Déchirer »  surtout dans les régions de l’ouest, Aude esquissá , limousin esquichar, Gascogne esquissá.  A Bayonne esquis « déchirure ».  En ancien occitan [5] existait   esquinsar  ou  esquisar  « déchirer, arracher ».

2. « Presser, serrer, étreindre » ou comme verbe réfléchi  en   provençal s’esquichá :  «s’efforcer, se serrer les uns contre les autres; se contraindre, se blottir; céder, se soumettre ».  C’est ce dernier  sens qui a été ressuscité  pour traduire l’anglais « to duck ».  Les sens donnés par les dictionnaires français se rattachent à ce groupe  Nous les  retrouvons surtout dans les parlers  de l’est du Midi :  esquissar « presser » attesté au XVIe siècle à Avignon, et   à Aix-en-Provence.  A Marseille naît l’expression esquichar l’anchoyo « faire maigre chère », à Pézenas s’esquichá « faire des efforts quand on va à la selle », ailleurs des mots comme le languedocien  esquichoú « pelotte de cire dont on a exprimé le miel »,  ou l’ancien provençal esquichamen « constipation ».

Puis,  en Provence, le début du mot  es-, a été senti comme s’il exprimait le jaillissement  et il était rattaché à la famille de verbes où es- provient du latin ex- « hors de », comme en français exproprier, expatrier, exclusion etc.

Esquichar  est devenu cuchar « presser » en 1368  et quicha « presser avec force ». Il vit  en français régional quicher « presser ». Hier une amie me disait spontanément : « Le medecin m’a quiché le ventre » en faisant les gestes explicatifs. En patois de  St.André de Valborgne [ kitšá] est « serrer la main, appuyer » et  Valleraugue [kitšá ] « exprimer le suc ». Les Marseillais aiment  faire un quichet « presser un anchois sur une croûte avec quelques gouttes d’huile ». Toujours à Marseille  le quichier était l’ensemble « des etrangers qui viennent à Marseille le jour de Saint Lazare, parce qu’ils  étaient serrés comme des anchois? Il faudrait vérifier comment on appelle de nos jours les étrangers qui viennent à Nîmes pour la Feria. Enfin le quiché à Alès  c’est une « targette ».

En argot parisien quicher signifie »vomir ». L’étymologie donnée par le Wiktionnaire (< de quiche sous-entendue lorraine < de l’allemand Kuchen « gateau ») me semble fantaisiste. L’étymologie doit être l’occitan quicher. La naissance d’une expressions « Cela me fait quicher » à partir d’ s’esquicher (Voir ci-dessus Pézenas), me semble parfaitement possible. Mais je n’arrive pas à trouver des  attestations anciennes de ce verbe en français/argot.

  3.   Le sens «  écraser, broyer » est limité au Dauphiné

Anglais  to  squeeze  Tous les sens de ce verbe anglais font partie du deuxième groupe.  Quand un Anglais dit « I am squeezing the anchovy », le Marseillais n’aura aucune difficulté à le comprendre.

Pour les étymologistes anglais l’origine de squeeze est obscure. Ils pensent que c’est probablement une altération du mot quease (c.1550),  de l’ancien anglais  cwysan « to squeeze », d’origine inconnue et de la même famille que  l’islandais  kveisa «  crampes d’estomac ».
Nous proposons plutôt  esquichar. Du point de vue étymologique, les dates , XVIe siècle en ancien provençal, début XVIIe en anglais, ne posent pas de problème; par contre comment un mot occitan peut arriver dans le Royaume Uni c’est une autre histoire et pour le moment je n’ai pas d’ explication. Un emprunt au français, à l’occitan  ou au gascon?

to squeeze

I had always thought some of the Aggie traditions were crazy, but I really have no words to explain what is going on here. Someone told me it is some thing where they bunch together real close in a square and try to protect their dog. Apparently the corp members crowd together at critical times during a game and squeeze their testicles in order to feel the pain of the players and inspire the team. (thanks Mick) Sounds Aggie-rific to me. Maybe they just knew they were going to lose.

L’occcitan se globalise :  the Quicher screw feeder. Un appareil qui qui place des écrous/vis dans la bonne position et les serre. Notre quicher est allé très loin.  A prononcer en français quicheur comme leader > leadeur.

Clavelada "raie bouclée; potasse"

Clavelado « raia clavata » ou « raie bouclée » est l’espèce la plus importante de cette famille pour la pêche.  Etymologie :  clavelada  est dérivé de clavellus  « petit clou ». Une image explique le nom occitan et latin. Clavada  est attestée en provençal et languedocien, depuis 1373.

clavada

Il y a aussi le cendra clavelada.  « potasse d’une qualité supérieure tirée de la lie de vin séchée et calcinée à l’usage des teinturiers ». L’étymologie est la même, mais je n’ai pas trouvé d’images. L’attestation en ancien occitan senres claveladas , Albi 1200, précède celle de l’ancien français. 1280.

En feuilletant le Cartulaire de Mirepoix,p.233,  je vois qu’en 1343 à Mirepoix la cendre clavelée est lourdement  taxée:  2 deniers par quintal pour le vendeur, l’acheteur et le transporteur.  Cendres clavelées?  des cendres avec des clous?

Le TLF traduit « cendres gravelées »  comme  des « cendre faite de lie de vin ».  Gravelée  a remplacé un plus ancien clavelée  dérivé de clavel  « clou,  pointe »,  la surface semblant garnie de pointes, et me renvoie vers sa source,  le FEW t. 2, p. 758a et 759, note 3.

 

gravelée ou gravelle

Ce qui suit devrait intéresser les archéologues-chimistes.  Par contre si c’est l’histoire de la médecine qui vous intéresse, il faut suivre le lien vers  Bertrand de Gordon (Wiki)  et son  Lilium Medicinae (Gallica) qui utilise la cendre de claveleure.

L’Encyclopédie de Diderot me renseigne:

CENDRES GRAVELEES, (Chimie) elles se font avec de la lie de vin : voici suivant M. Lemery la façon dont on s’y prend. Les Vinaigriers séparent par expression la partie la plus liquide de la lie de vin, dont ils se servent pour faire le vinaigre ; du marc qui leur reste, ils forment des pains ou gâteaux qu’ils font sécher, cette lie ainsi séchée se nomme gravelle ou gravelée : ils la brûlent ou calcinent à feu découvert dans des creux qu’ils font en terre, & pour lors on lui donne le nom de cendres gravelées. Pour qu’elles soient bonnes, elles doivent être d’un blanc verdâtre, en morceaux, avoir été nouvellement faites, & être d’un goût fort acre & fort caustique. L’on s’en sert dans les teintures pour préparer les laines ou les étoffes à recevoir la couleur qu’on veut leur donner. Voyez TEINTURE. On les employe aussi à cause de leur causticité dans la composition de la pierre à cautere, qui se fait avec une partie de chaux vive, & deux parties de cendres gravelées. Voyez CAUTERE.

cendres gravelées

Potasse calcinée

Dans le Nord où le bois est fort abondant on en brûle exprès ainsi que beaucoup déplantes pour retirer de leurs cendres un alkali assez fort mais très impur que l on nomme Potasse Voyez ce mot Cet alkali est toujours très phlogistiqué & contient beaucoup des matières salines étrangères dont on a parlé On emploie la potasse aux usages dont nous venons de parler les Teinturiers s en servent aussi dans quelques unes de leurs opérations On peut purifier le sel de la potasse par les moyens dont on vient de parler & en faire un assez bon alkali Le marc & la lie de vin desséchée que l on nomme gravelle étant brûlés laissent une cendre très riche en sel alkali que l on appelle cendre gravelée Cet alkali est non seulement fort abondant mais encore lorsque les matières qui le fournissent font brûlées proprement & avec attention il est le plus pur de tous ceux qui font dans le commerce s il contient du fer c est en quantité insensible & il est naturellement exempt du mélange des sels étrangers Aussi les teinturiers & autres manufacturiers dont les opérations exigent un alkali pur préfèrent la cendre gravelée aux autres cendres alkalines (Source)

 

 

Coulassou ‘coussin d’épaules’

Coulassou « coussin que l’on met sur les épaules quand on porte quelque chose de lourd ». ( l’accent tonique est sur le -ou-: Voir la  graphie phonétique pour Ucel en Ardèche dans l’e xtrait FEW II,893 ci-dessous.

deux coulassous

conservés jusqu’à nos jours.

Jean-Pierre, un manduellois d’origine ardéchoise, m’a envoyé des photos d’outilsagricoles encore utilisés par son père et qui sont oubliés de nos jours. Il s’agit de lo beso  « la baisse »  en français régional sorte de « hotte  » pour transporter le fumier,  et du lou coulassou , qui était utilisés pour le transport du fumier à dos d’homme dans deux régions ardéchoises dont la vallée de l’Eyrieux.1

  

Lo beso portée avec lo coulassou

 

 

Jean-Pierre me donne en plus le mode d’emploi de la besse .Hélas on n’a pas de video.

Quand on remplissait la besse (de fumier par exemple) on la calait contre un mur (ce qui ne manquait pas dans ce pays où les échamps sont omniprésents). Une fois pleine,on se baissait pour passer la tête entre les deux bras et on se redressait pour la soulever. Et pour le déchargement, on se baissait pour poser la pointe de la flèche au sol et on basculait le haut vers l’avant. Le tout était ainsi projeté au sol.

Dans un article de Jean-François Blanc,Deux paysages en terrasses de l’Ardèche pages 405-406 dans : Revue de Géographie de Lyon. 1981/4 se trouve une description de la besso et du coulasso, symbole du tranzport par l’homme dans cette région;

En ce qui concerne les transports, ils se faisaient soit à dos d’homme, soit à dos de mulet. Pour les transports à dos d’homme on se servait de la hotte (lo besso) . C’est un panier qui a la forme d’un prisme triangulaire reposant sur l’arête longitudinale. Il est maintenu en avant sur les épaules par deux longs bâtons inclinés qui convergent vers le sol 26. Dans ce dispositif, une sorte de capuchon rembourré protège la nuque du porteur et ses épaules ; il s’agit du coulassou, tellement connu des gens des Boutières qu’il avait donné son nom à une publication locale. Ce coussin rembourré, maintenu sur les épaules par une courroie de cuir qui passe sur le front, avait de multiples usages. Utilisé seul,il protégeait le porteur pendant le transport des tonneaux de vin ou des sacs de pommes de terre. La besse et le coulassou symbolisent réellement le transport humain dans les Boutières et sur le Gras de Chomérac. Sur certains versants toutefois, on faisait appel aux équidés pour porter ces lourdes charges.

Dans le site www.atelierpatrimoine.parc-monts-ardecrdeche. j’ai trouvé une autre photo de coulassou avec la bande sur le froont du porteuhe. j’ai trouvé une autre photo de coulassou avec la bande sur le froont du porteur:

coulassou avec bande cuir

De nos jours les paysans d’Eyrieux  produisent une espèce de pomme de terre; appelée les Échamps, appellation contrôlée je pense.

Coulasou est un dérivé du latin collare « collier de chien » qui a abouti à colà en provençal et colar, coulard en languedocien. Extrait du FEW II,893

 

  1. Sur l’agriculture dans ces paysages en terrasses voir l’article Deux paysages en terrasses de l’Ardèche de Jean-François Blanc.

Sopar und Suppe

Übersetzung aus : http://www.etymologie.info/~e/ Etymologie-Portal von  dem Absatz  Die Bezeichnungen der Mahlzeiten  in die Europäische Sprachen in meinem Artikel Sopar,dinar . dejunar

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Sopar

Unter dem Stichwort « sopar » = « Suppe » hat Robert Geuljans auf seiner okzitanischen Etymologie-Site (süd- und südwestfranzösischen Dialekte) einige Bezeichnungen von Mahlzeiten in verschiedenen germanischen und romanischen Sprachen zusammengestellt. Eine Erkenntnis ist, dass für uns Menschen, genau wie für die Tiere das Wichtigste beim essen, nicht « geniessen » ist, sondern « beissen ». Als deutliches Beispiel kann « Imbiss » gelten.

beissen    

Typ « Unterbrechen des Fastens »: occitan, frz. « déjeuner » (= « unterbrechen des Fastens »), engl. « breakfast » (= « Fastenbrechen »), span. « desayuno » = « Frühstück » (= « Fastenbrechen »), port. « jantar » = « Abendessen » (lat. « jantare » = « prendre le petit déjeuner » aus « jejunus » > « jejentare » ), port. « refeição » = « réfection » = « Renovierung » (lat. « reficere » = « erquicken », wörtlich « wiederherstellen », vgl. « Refektorium »). Auch international « Restaurant « , ein Wort erfunden von Boulanger in 1765 wobei er dachte an die Bibelstelle « venite ad me qui stomacho laboratis, et ego restaurabo vos ».

USA       France

Typ « Inhalt der Mahlzeit »: span. « sopa » (= « Suppe »), frz. « souper » (= « Abendessen »), engl. « supper » (= « Abendessen »), dt. « Abendbrot ». Wesentlicher Bestandteil der « Suppe » war (und ist für mich immer noch) das eingetauchte oder zumindest dazu gegessene Brot. Sprachlich hängen die « Suppe »-Wörter mit dt. « saufen », « saugen » zusammen.

Suppe  potage,  Brühe ohne Einlage!

Typ « Mengenbezeichnungen »: frz. « petit déjeuner » (wörtlich « kleine Fastenunterbrechung), span. « pequeno almoço » (Übersetzung habe ich nicht gefunden – vielleicht wörtlich « kleiner Schleim/Brei ») almoço = span. almuerzo = Typ beissen lat. morsus.

Typ « Zeitbezug »: ital. « prima (colazione) » = « erstes Frühstück », dt. « Frühstück » (« frühes Essen »), dt. « Abendessen », ndl. « avondeten » (« Abendessen »), dt. « Mittagessen », engl. « lunch » (entstanden aus « luncheon » (1580), engl. « lunch » = « Brocken », « Bissen » und « Äon » = « Zeitalter », « Weltalter » (wörtlich also « Beißzeit »), oder aus « nonechenche » (« none » = « neun » + Entlehnung von span. « lonja » = « (Brot-)Scheibe, also wörtlich « Neunuhrbrot ») », ebenso fläm. « noenmaal » = « Neun(uhr)mahl » (ahd. « mal » = « Zeit(punkt) », « Markierung », « Ziel », urspr. « Abgemessenes »), ital. « pranzo » von lat. « prandium » = « erstes Frühstück » oder « erste Mahlzeit » = « premier repas » (lat. « prandere » = « frühstücken », « zu Mittag essen »). Span. « Cena » = « Abendessen » (« l’Ultima Cena » = « das Letzte Abendmahl »), wobei lat. « cena » vermutlich auf eine Bedeutung « Schneiden », « couper » zurück gehen dürfte.

Typ  » Essen »: span. « comida » = « Mahlzeit », « Mittagessen » (aus « com » + « edere » = « zusammen essen »), dt. « -essen », ndl. « -eten », ital. « pranzo » = « (Mittag)Essen » von lat. « prandium », das vermutlich eine Zusammensetzung mit lat. « edere » = « essen » ist.

Typ « Rahmenprogramm »: ital. « colazione » = « Frühstück », frz. « collation » eine Entlehnung aus Kirchenlat. « collatio » = « Versammlung », « Unterredung » = « Zusammenkunft der Mönche », insbesondere wurden während der Mahlzeiten religiöse Texte verlesen.

Typ « Art und Weise des Speisens »: 1) Typ « beißen », oder « brechen » wie span. « almuerzo » = « (zweites) Frühstück », « Mittagessen » (wörtlich – span. « muerzo », « Biss » mit arab. « al » – « das Beißen »), port. « almoço » (beide von lat. « morsus » = « Beißen »), ndl. « ontbijt » = « Frühstück » (Wörtlich = « Anbiss », ndl. « bijten » = « beissen »), dt. « Imbiss » (wörtlich etwa « Hineinbeissen »), frz. « casse croûte » = « Imbiss », « Vesper » (wörtlich etwa « Brechen der Kruste », « Brechen/Beißen des Brotes »), engl. « snack » (wörtlich « beissen », engl. « to snack » = « schnappen »), ndl. « hapje » = « Happen » = « Zubeissen », « Zuschnappen », ital. « spuntino » = « snack » (ital. « spuntare » = « sprießen », « aufgehen », « anbrechen »).

2) Typ « kosten » wie frz « déguster » = « kosten », « probieren », frz. « goûter » = « kosten », « probieren », span. « tentempie » = « Imbiß » (wörtlich etwa « tenter à pied » = « im Stehen probieren »).

déguster

"déguster" kosten kann nur ein Mensch

Babáou

Babáou « sorte d’ogre pour effrayer les enfants » (Pézenas). A Clermont l’Hérault le babáou est défini comme une « bête imaginaire qui d’après la tradition, dévore les enfants méchants; espèce de tarasque » et dans l’Aveyron toute « personne maquillée ou deguenillée ». Babáou estmentionné comme languedocien dans le dictionnaire de  Trévoux du XVIIIe siècle.

C’est un dérivé d’une onomatopée bàu, bai qui exprime l’effroi, la peur, avec une duplication de la syllabe initiale qui provient peut-être du langage enfantin.

Dans les parlers occitans, nous trouvons plusieurs mots de la famille bàu, bai qui désignent des animaux , notamment des insectes, qui font peur ou qui sont repoussant comme babo « larve d’insecte » et babaroutoun « larve qui ronge les légumes; insecte qui ronge l’olivier », Barcelonnette bàbou ‘gros pou de tête’, lang. babarôto « blatte » ou barboto « cloporte » (S); Aveyron babaou « insecte en général », Gard babo « chrysalide du ver à soie ». Voir Alibert pour d’autres dérivés et composés, entre autres babarauda.

Un visiteur me signale l’emploi de babáou suivant:

Mon père (et mon grand-père) réservaient le nom de babaou aux « espèces de trucs » qu’on trouve collé au dessous des pierres de la rivière, formés par des matériaux ou minéraux collés entre eux, et dans lequel on trouvait un trichoptère et qui, une fois débarassé de son « étui » est un fameux appât pour les truites…

Ensuite je lui ai demandé des précisions sur la localisation, ce qui abouti à ce complément, qui peut intéresser des pêcheurs:

Le cas échéant, quelques photos de « la bête »…

baboaou en coquillelarve trichoptere

Il faut bien accrocher l’hameçon sur la partie « noire » qui est relativement dure, le reste étant tout mou.
L’autre jour, dans un « parcours de pêche » où on vous donne des grains de maïs, aucune truite ne voulait « mordre », je suis allé ramassé des babaous, elles se battaient…
Bonne journée…
Et continuez la mise à jour de votre bel ouvrage!
Mon grand-père parlait couramment l’occitan (on disait « le patois »)
Mon père le comprend bien et le parle un peu.Et moi, je suis obligé de faire des efforts pour comprendre quelques mots.
Merci à l’éducation « nationale » (ou « parisienne »?) qui a éradiqué cette langue!
Complétée par une belle photo du grand-père:
Jean de Tulle

Jean de Tulle

Babarauda « manteau de deuil à capuchon en usage autrefois à Montpellier; cagoule, domino de carnaval » (Alibert).

Un dérivé de baou qui provient du sens « épouvantail » attesté dans de nombreux patois notamment  franco-provençaux.
Un lecteur me signale qu’en russe un ogre s’appelle babayan « , féminin babaïka.

Un visiteur/collaborateur me donne l’information méditerranéenne que voici:

Bonjour,

Je vous signale concernant cet article : http://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/babaou/
Le kabyle burebbu « chenille ». Une appellation circum-méditerranéenne probablement.

Concernant le dénomination de la coccinelle en lien avec celle de la poule en occitan, dans mon parler (Aït Bouyoucef, Kabylie des Babors), nous appelons la coccinelle tafunast, littéralement « vache ». J’ai tenté de m’expliquer la motivation de cette appellation du fait du mode de prédation de l’animal sur les pucerons, on pourrait dire que celle-ci les « broute. En tout cas ce n’est pas en rapport avec ses taches car notre race bovine locale (brune de l’Atlas sétifienne) n’est pas tachetée.

Je suspecte un latinisme dans le kabyle des Babors, dites-moi si cela vous fait penser à quelque chose : il s’agit du nom amundas« mangouste ».

Merci pour votre excellente page web,

Bonne continuation.

Exercer sa mémoire

 Les étudiants de tout le monde savent très bien que savoir exercer sa mémoire est très importante. La mémoire nous sert pour nous souvenir d’une énorme quantité de choses chaque jour. Mais la mémoire est aussi un moyen indispensable pour l’apprentissage d’une langue étrangère.

Apprendre des nouvelles structures pour former la phrase comporte un effort de technique. Mais se souvenir de chaque mot c’est un travail de la mémoire.

Alors, il faut commencer à faire quelque chose pour améliorer nos capacités de mémoire afin que l’apprentissage de n’importe quelle langue étrangère puisse devenir plus facile et agréable.

Avec cet article nous voulons vous donner des avis pour exercer votre mémoire et trouver la juste méthode pour vous approcher à une langue étrangère.

Il faut savoir que de règle on apprend mieux en lisant qu’en écoutant. C’est pourquoi quand on lise un texte on peut le voir physiquement avec les yeux et on peut s’arrêter à lire deux fois le même mot et à chercher son signifiance sur le vocabulaire. C’est un étudie que en écoutant devient impossible.

Apprendre par cœur est utile en quelque cas, mais il ne doit pas devenir une règle pour affronter une langue étrangère. En fait, la chose important est de comprendre ce qu’on apprendre par cœur. Chez une langue, il faut s’exercer avec la répétition des mêmes mots. Un petit avis d’or est de répéter les mots nouveaux en regardant une image qu’en représente le signifiance : cela vous aidera à associer le signifiance avec l’idée. La mémoire visuelle vous sera de gros aide.      

Evitez de choisir des méthodes d’étudie trop mécaniques. L’exercice physique est bon pour votre cerveau, mais souvenez-vous que la mémoire fonctionne de même façon qu’un être vivante. Les capacités cognitives peuvent trouver dans la gymnastique du cerveau un moyen très utile pour s’améliorer beaucoup.

La mémoire est très souvent considérée comme s’elle fuisse un muscle du corps. On l’entrainer pour la développer. Commencez avec peu de mots par jour et augmentez la quantité de mots à apprendre en façon graduelle.

Il faut aussi savoir que tous n’ont pas la même capacité de mémoire : il y ont des personnes qui peuvent se souvenir de plus choses que les autres. Pourquoi ?

Les raisons sont de nombreuses. Avant tout, la mémoire de chacun dépende d’une grosse quantité de facteurs différents, comme par exemple les influences génétiques, la bonne santé (la maladie de l’Alzheimer est un facteur qui cause des graves dommage à la mémoire), l’âge, l’alimentation, un environnement stimulant, le stress et même l’humeur et l’estime de soi.

Les facteurs ci-dessus ne dépendent pas de nous et de notre volonté. Mais il y a aussi un nombre d’autre facteurs sur lesquels on peut faire quelque chose. Ils sont l’attention, la concentration, la motivation à apprendre une langue étrangère, l’attitude positive et l’organisation des matériaux dans notre cerveau. Tous ces facteurs peuvent trouver un énorme bienfait par les exercices cérébraux.

En général, on peut exercer sa mémoire à travers des exercices très différents. Par exemple, les sudoku sont une façon pour améliorer les capacités de calcule et de mémoire. Mais les jeux enligne aussi sont un moyen très utile pour aider notre mémoire.

Chaque fois que nous devons nous souvenir d’un résultat de jeu ou de la valeur de nos cartes de poker, en réalité, nous ne faisons rien d’autre que d’exercer notre mémoire.

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Pegar, pégasse, pego, pegous

Pegar « coller », du latin picare « enduire de poix, coller, goudronner ». Le sens « marquer sur la toison des brebis le chiffre du propriétaire » (Alès)  est déjà attesté dans les Basses Alpes en 1535. empegar « poisser » (SeguierI), s’empega , se sont empegas toutes dous en parlant par exemple d’un mauvais mariage de part et d’autre (SeguierI).

Pégasse fr.rég. « plat de pommes de terre » (Bernadette Lafont dans ‘La patate en fête. Edition 2004’ Edité par Germicopa , p.72 : « la recette m’a été indiquée par Jean Pellet, un berger cévenol. Je pense que ça vient du point de cuisson qui est atteint quand les patates et les oignons commencent à coller (péguer) au fond du poëlon ». Dérivé de pegar du lat. picare.

Pego « poix » dérivé du verbe pegar du latin picare « enduire de poix, » remplace en occitan et en catalan le mot petz, mot courant en ancien languedocien (13e s.) et qui était le représentant régulier du latin pix, picem. Anglais pitch, néerlandais pek allemand Pech viennent directement du latin.

Français poix a donné le verbe poisser « enduire de poix » d’où le dérivé poisse. L’allemand Pech haben est littéralement « avoir la poisse » une expression qui en français vient de l’argot des coureurs cyclistes et date du début du 20e siècle d’après le TLF. L’expression allemande Pech haben par contre date du 18e siècle. Elle est passée en néerlandais pech hebben. Grimm l’explique à partir du composé Pechvogel « malchanceux » littéralement « oiseau pris avec de la poix ». Je ne serais pas étonné si l’expression « avoir la poisse » n’est pas une création des coureurs cyclistes, mais un emprunt-traduction de l’allemand. En allemand elle a été créée dans le milieu des étudiants.

                          poisse                                                      quelques morceaux de pego naturelle

Pego-souleto « post-it » en bon français! composé de pego + souleto dérivé de latin solus. Néologisme recommandé. Pegassolet repris par Panoccitan.

A Marseille on connaît des Suce-Pègue : individu « pot de colle ». « Oh dis à ton frère qu’il me lache un epu. Que suce-pegue! » Tiré du site: http://www.marseillais-du-monde.org/dictionnaire.php3
Un visiteur de la région biterroise me signale : aquello empego! « c’est un peu fort de café ».

Pégot, le  «cordonnier,  savetier» est celui qui se sert le plus de la pègo.
Pegoumás, pegomas  « emplâtre ou cataplasme de poix; croûte sur la tête; torchon sale ». D’après Alibert pegomàs  signifie à Toulouse « rhume de cerveau; importun ».

Pégoulade « défilé avec des torches enduite de pego » Nîmes et Camargue

    

Pegous « gluant, fâcheux »; camparol pégous pour « Suillus granulatus » (champignon collant, Durieu); au figuré « qqn de collant » (Andolfi). Alibert s.v. pega ne mentionne que les sens figurés « fâcheux, geignard » etc. et « poisseux ».

 

Serp, ser

Serp, ser  « serpent, couleuvre ». Dire: l’étymologie est latin serpens est trop simplifier les choses. Latin serpens, serpentem aurait dû aboutir à serpan ou sarpent (attesté par Mistral) en languedocien, mais ces formes sont manifestement des emprunts au français ou à l’italien.  La forme indigène est serp ou ser, attesté depuis le XIIe siècle dans tout le domaine occitan. Nous retrouvons la même forme en italien: serpe, s. f. « (region. o lett. s. m.) serpente, spec. se non grande e di specie non velenosa | a serpe, a spirale | scaldarsi, nutrire una serpe in seno,… »en roumain sarpe, en rhéto-roman, en catalan serp, espagnol sierpe et portugais serpe.
Ces formes nous obligent à supposer un étymon *serpem.  Au VIe siècle, Venantius Fortunatus utilise le mot serps au nominatif, ensuite la forme serpes est attestée du VIIe au Xe siècle dans des textes en latin .

Le pourquoi de la répartition géographique des deux types serpentem/serpem n’est pas clair, peut-être y a-t-il une distinction entre langue littéraire et langue parlée, étant donné que le serpent joue un rôle important dans la Bible.

 

A l’origine de cet article est une discussion dans le site Lexilogos sur l’étymologie de cerf-volant:

  • Gros coléoptère mâle (Lucanides) dont les mandibules de grande taille et proéminentes rappellent les bois du cerf.
  • Objet constitué par du papier ou de l’étoffe, tendu sur une armature légère de bois et une queue servant de contrepoids, que l’on fait voler dans les airs au gré du vent, en le maintenant relié au sol par une attache.

Le FEW met les deux sens sous cervus « cerf », mais dans un article paru dans Romania, t. 93(1972) 563-567, H.Polge suppose un étymon du type *serpe volante « serpent volant ». En effet quand je vois un cerf-volant :

 

je pense plutôt à un serpent ou un dragon qu’à un cerf.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cerf-volant a été introduit en Europe par Marco Polo à son retour de la Chine. La première image d’un cerf-volant en Europe date de 1326 et comme toute invention il est rapidement utilisé comme arme! Dans le site http://www.carnetdevol.org/siteCVang/navang.htm vous en trouverez quelques-unes.
Si vous lisez l’espagnol, il y a une belle histoire d’un général coréen qui avait envoyé une grande quantité de cerfs-volants avec des lumières au dessus du campement des Japonais.

Une des premières descriptions vient du manuel machines de guerre Bellefortis (1405) de Conrad Kyeser. qui contient l’illustration suivante. Vous voyez bien qu’un cerf-volant prend la forme d’un dragon.

ll faudrait mieux connaître l’histoire de la propagation du cerf-volant en Europe.  Il a dû arriver en France à partir de l’Italie (Marco Polo). En passant par la Provence, il a pris le nom  ser volant, et  je ne serai pas étonné si quelqu’un découvre qu’un Marseillais  est arrivé à Paris avec ce  nouveau jouet et que le Parisien lui a demandé kesako? et le Marseillais lui a répondu « ung ser-volang » . Et le Parisien répète: Ah,bon un cerf-volant! Je vais le noter!

Dans le Nord, wallon, picard, flamand, la Moselle et jusqu’ à Montbéliard le cerf-volant est appelé dragon!