cat-right

Fougnar

Fougna,  fonhar a deux significations  en occitan 1. « pousser, cogner, soulever, presser » etc. 2. « bouder,  faire la tête ». Le composé fougne-merde prouve que le verbe languedocien fougna a (eu) deux sens

  • 1) fouiller, fureter, péjoratif ou parlant des animaux
  • 2) grogner, bouder. .
Il représente un verbe latin*fundiare « fouiller la terre  (en parlant du sanglier) » dérivé du latin fundus « fond ; terre ».

Le sens « fouiller » est attesté à Nice et dans le dictionnaire d’Alibert s.v. fonhar « pousser, cogner, soulever, fouiller ». On le retrouve dans le Nord-est de la France et en Wallonie.

Le sens « bouder » est issu du premier par la comparaison d’un animal qui fouille la terre aux joues gonflées d’une personne qui boude. Fougner en français .régrégional (Lhubac). Il  se trouve en Normandie, Le Maine, Poitou, Franche-Comté, en provençal et en est-languedocien : par ex. Alès « faire grise mine », jusqu’en Velay et au Périgord, mais pas en gascon.

. Se fougner veut dire « s’éviter » : « Toutefois à certaines occasions… on se fougnait » (Domergue p.161). Fougna  est à l’origine de nombreux dérivés comme fougnaire « boudeur »  et de

Fougnarello « ancienne danse provençale mentionné par C.Brueys » (Mistral, mais il m’est impossible de retrouver le passage exact. Il n’est pas impossible qu’il s’agit d’un mot « fantôme », mais il me permet une petite excursion dans le moinde de la danse et de la musique1).

Ce dérivé.  de fougna « bouder ». « La Fougnarello (“Boudeuse”)  paraît se rattacher au mythe de la Mort de l’Hiver  qui ressemble à l’Angrismène des Grecs et à la Fachée française ». (Christian Mandon ‘L’origine de l’arbre de mai’ A paraître). Cette danse est exécutée en honneur de Vénus.


Coré d’Eutydichos dite « Boudeuse »,

Il y a aussi un ballet dont Stravisky a composé la musique. Dans La Fâchée les acteurs dansent  l’histoire d’une belle qui refuse les avances d’un amant.  Quand, désespéré, il tente de se suicider, elle accourt et tout finit bien. L’histoire complète de cette danse  se trouve dans le site : http://www.streetswing.com/histmain/z3angry.htm  (en anglais).

 

  1. Vu les liens étroits entre la Provence et la Grèce avant l’arrivée des Romains, il est intéressant de noter que cette danse provençale correspond à l’Angrismène  une danse  qui est toujours très populaire en Grèce et cela depuis l’Antiquité.

Fouiro

Fouiro, « diarrhée  où les évacuations fécales sont presque liquides » comme fr. foire (vieilli)  et l’adj. foireux viennent du latin  foria.

Ce mot se trouve dans tout le domaine gallo-roman,  en portugais et en Italie du Nord. Le verbe languedocien  fouirá ‘foirer’ et l’adj. fouirous  sont dérivés du substantif.

Fourfouillar

Fourfouilla(r) «farfouiller (S) ; gigoter, s’agiter en tous  sens »(Job). Le mot qui n’existe qu’en galloroman, y est fortement répandu.

La forme avec le préfixe four-  est limitée au dauphinois, le provençal et au Gard et à l’Hérault en languedocien.  Il faut  supposer un lat. *fodiculare « creuser la terre pour chercher quelque chose » dérivé de fodere « piocher ».

fourniá, foronisar, denisar

Fourniá, foronisar, denisar « quitter le nid » est composé de foras (dehors) + nidus +are. La forme donné forgnar par Alibert n’est attestée nulle part d’après le FEW 7,122a-b., ce qui est confirmé par les données du Thesoc. Partout c’est foronisà, horoniza dans le Gers, frognar, fo(u)rniá, fourniá. Le verbe existe aussi dans le Bourbonnais, le Centre et le Berry.

Un jeune oiseau qui a quitté le nid s’appelle un fourniau (Marseille), un foronison (Toulouse, Tarn, Castres) ou un froniol (Cahors). Dans la Haute Provence , le Poitou et dans la Sologne le verbe a été renforcé par ex- : s’efforgner « quitter le nid; s’émanciper », qui existe aussi dans le Nord de l’Italie. Voir aussi l’article asirar  « se mettre en colère »  devenu  « abandonner le nid »  > « s’émanciper ».

A partir de nidus ont été formés aussi les verbes  déniar, denizar « dénicher, abandonner son nid » < de + nidare (Creuse, Dordogne) et aniar, anizar « nicher, faire son nid, couver » et s’aniar, s’anizar « se nicher » < ad + nidare.

Dans l’Aveyron le participe passé onià, oniqua, aniat a pris le sens  » affaibli par défaut de nourriture »; ce sens a dû naître sous l’influence d’un dérivé de nihil : (a)nequeriment « faiblesse par manque de nourriture » (FEW 7, 139b).

Toujours dans l’Aveyron on a créé le verbe desonisà « dénicher » < de + ad + nidare , dans la Corrèze désanià (Thesoc) .


prêts à  fournia, déniar, ou denizar.

Fourniol

Fourniol « pièce où est le four » fournil  en français.

Un fidèle visiteur m’écrit:

bonjour,
je trouve dans le compoix d’Espédaillac (1758) dans l’énumération des biens
sujets à allivrement : maison, four, fourniol. j’ai cherché dans plusieurs dico
anciens et ne trouve pas de rapport avec le four ? ms pourquoi ces 2
expressions consécutivement?? endroit où l’on rangeait le bois pr ou près du
four??

J’ai pu lui répondre:

Bonjour,
Je vous remercie de votre commentaire.
Je crois qu’elle mérite un article fourniol  plutôt qu’un commentaire  dans la page d’accueil.
Elle montre aussi que le prof. J.P. Chambon  a raison quand il écrit dans la Revue de linguistique romane 76 (2012)1

Images intégrées 1…..

Le mot  fourniol  se trouve dans le FEW vol. III, p.904 b;
Attesté  à Cahors,  dans l’Aveyron  fourniol, ofourniou,  à Ytrac  fourgnéw,  à  Chavanat (Creuse) fourgnôou,  dans le bas-limousin  fournial  (comme dans le Tarn  fournial)  et à  St-Pierre de Chignac  fourniau. Dans le Poitevin c’est le fourniou  comme dans les Deux-Sèvres.
Le sens de toutes ces attestations est  « pièce où est le four ».
Vu le fait que votre village se trouve dans le Quercy, il n’y a pas de doute sur le sens de  fourniol  dans le Compoix.
Si cela vous intéresse, je peux vous fournir les sources du FEW concernant ces attestations.
Amicalement,

Cette attestation dans le Compoix d’Espédaillac de 1758 est probablement la première. Il reste tujours beaucoup de travail pour les occitanistes :

TLF :

Occitaniste, adj. et subst.a) Adj. Relatif, propre à la langue occitane. La recherche occitaniste (Amiras,1983, no6, p.55).b) Adj. et subst. (Personne) spécialiste de la langue et de la littérature occitanes. Chercheur occitaniste. « On remarque la rareté des occitanistes, leur faible pouvoir d’intégration à l’appareil de recherche, jusqu’à une date récente du moins « (Amiras,1983, no6, p.55).

 

 

Fourrupa, forrupa

Fourrupa, forrupa « humer, sucer, boire d’un trait (Gers), boire avec avidité » etc. et un fourrup une « gorgée » un mot occitan de l’ouest, à partir de Toulouse. En lisant l’introduction à l’oeuvre de Goudouli, j’ai trouvé la description que voici:

fourrupa dous poutets

D’autres formes avec h-, ch-, ou s- initiale. h- < f- est l’évolution régulière en gascon. ch- sous l’influence de l’espagnol. Ce groupe de mots a son correspondant en espagnol churrupear  » boire du vin en petite quantité en le dégustant » et il est probablement d‘origine onomatopéïque et imite le bruit de quelqu’un qui aspire en buvant. Le f- initial des formes occitanes provient peut-être de l’influence du verbe fourrá « faire entrer ». Voir encore Corominas 2,98
Néerlandais slurpen, allemand schlürfen, norvégien slurpe,, anglais slurp (verbe) signifient tous « boire en aspirant et faisant du bruit ». Anglais slurp subst. « an intake of food or drink with a noisy sucking sound ». Le bruit est essentiel! En français il n’y a pas de verbe qui décrit cette action. FEW XXI, 465b.
Mon amie catalane m’écrit : Je suis le petit « débordement « de bleu catalan dans ta carte, d’ où petites divergences. exemple ::on dit xarrupar pour « siroter, siffler ( boire) ». (x en catalan = [ch] français)

Voir l’article  chourler   « boire en aspirant » et le commentaire de Stéphane.

 

Frago

Frago « fraise ». La fraise est rarement solitaire; c’est la raison pourquoi nous la trouvons généralement au pluriel du latin fraga et non pas au singulier fragum. Par la suite ce pluriel a été pris pour un féminin singulier, qui a été conservé en gascon: frago, arago ( > basque arraga) et en franco-provençal freye. Mistral donne le dérivé flaiousso « fraise » pour le Var.

En languedocien c’est le type pré-roman majofa qui s’est maintenu.

Au Nord de la Loire, les noms de la fraise et de la framboise se sont mutuellement influencés1 Framboise qui vient d’un étymon *brambasi a pris le f- initial de fraga et frey, forme conservée en wallon et en franco-provençal,  a pris le –s final de framboise, ce qui a abouti à freise (depuis XIIe s.). Avec le succès de la culture de la fraise qui commence au XVIIe siècle, la forme de la langue littéraire a supplanté les formes et les mots locaux, de sorte que ceux-ci comme par ex. majofa ne désignent souvent que la « fraise des bois ». FEW III; 478

Emprunté au français : espagnol fresa.

C’est Antoine_Nicolas_Duchesne qui en 1766 donne la première description scientifique de la fraise telle que nous la connaissons. Il semble que c’est l’officier du Génie maritime Amédée-François Frézier revenant d’une mission d’espionnage des ports espagnols au Chili et au Pérou pour le Roi soleil, qui en 1714 a importé en France les fraises chiliennes qui sont à l’origine des fraises actuelles. Un prédestiné?? Le Musée de la Fraise  pense que c’est le cas.

     Frézier

  1. En Corrèze et dans le Puy-de-Dome frezo signifie « framboise »

Français régional, la Cigale et la Fourmi

Plusieurs visiteurs ont eu la gentillesse de m’envoyer la  fable  LA CIGALE ET LA FOURMI façon provençale !!!  écrite par Caldi Richard . Je crois qu’elle voyage librement sur le web. Une excellente occasion pour moi de m’en servir pour illustrer la notion de français régional.

Mode d’emploi :
gras rouge = lien vers l’article dans mon site.
gras bleu = note en bas de page.
gras marron = lien vers le Trésor de la langue française TLF.

 CIGALE ET LA FOURMI façon provençale ! par Caldi Richard

Zézette, une cagole de l’Estaque, qui n’a que des cacarinettes dans la tête, passe le plus clair de son temps à se radasser la mounine au soleil ou à frotter avec les càcous1 du quartier.

Ce soir-là, revenant du baletti2 où elle avait passé la soirée avec Dédou, son béguin, elle rentre chez elle avec un petit creux qui lui agace l’estomac.

Sans doute que la soirée passée avec son frotadou lui a ouvert l’appétit, et ce n’est certainement pas le petit chichi  qu’il lui a offert, qui a réussi à rassasier la poufiasse. Alors, à peine entrée dans sa cuisine, elle se dirige vers le réfrigérateur et se jette sur la poignée comme un gobi  sur l’hameçon.
Là, elle se prend l‘estoumagade3 de sa vie.
Elle s’écrie :
–  » Putain la cagade! y reste pas un rataillon4, il est vide ce counas.
En effet, le frigo est vide, aussi vide qu’une coquille de moule qui a croisé une favouille. Pas la moindre miette de tambouille.
Toute estransinée5  par ce putain de sort qui vient, comme un boucan, de s’abattre sur elle, Zézette résignée se dit :
–  » Tè vé, ce soir pour la gamelle, c’est macari, on va manger à dache6 « .
C’est alors qu’une idée vient germer dans son teston.
–  » Et si j’allais voir Fanny ! se dit-elle.
–  » En la broumégeant un peu je pourrai sans doute lui resquiller un fond de daube « .
Fanny c’est sa voisine. Une pitchounette brave et travailleuse qui n’a pas peur de se lever le maffre7

 Aussi chez elle, il y a toujours un tian qui mijote avec une soupe au pistou ou quelques artichauts à la barigoule.
Zézette lui rend visite.
–  » Bonsoir ma belle, coumé sian ! Dis-moi, comme je suis un peu à la dèche en ce moment, tu pourrais pas me dépanner d’un péton de nourriture ! Brave comme tu es, je suis sûre que tu vas pas me laisser dans la mouscaille.
En effet, Fanny est une brave petite toujours prête à rendre service.
Mais si elle est brave la Fanny elle est aussi un peu rascous (= rascas « teigneux »?) et surtout elle aime pas qu’on vienne lui esquicher les agassins quand elle est en train de se taper une grosse bugade; ça c’est le genre de chose qui aurait plutôt tendance à lui donner les brègues.
Alors elle regarde Zézette la manjiapan8 et lui lance:
–  » Oh collègue ! Tu crois pas que tu pousses le bouchon un peu loin ? Moi !!!, tous les jours je me lève un tafanari comaco pour me nourrir ! et toi pendant ce temps là, qu’est-ce que tu fais de tes journées?
–  » Moi !!???? « , lui répond la cagole
–  » J’aime bien aller m’allonger au soleil ! ça me donne de belles couleurs et ça m’évite de mettre du trompe couillon.  »
–  » Ah ! Tu aimes bien faire la dame et te radasser la pachole9  au soleil, et bien maintenant tu peux te chasper.
–  » Non mais ???!!!! , qu’es’aco ? C’est pas la peine d’essayer de me roustir10 parce que c’est pas chez moi que tu auras quelque chose à rousiguer, alors tu me pompes pas l’air, tu t’esbignes et tu vas te faire une soupe de fèves.

Texte de Caldi Richard

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  1. Cacou (ou kakou) : Jeune qui veut se montrer. Orthographe incertaine. on voit aussi caique, quèque, kaike. »Les bandes jaunes sur la carosserie noire, ça fait cacou! »
  2. Dérivé récent de ballare « danser »
  3. « douleur d’estomac » et puisque  l’amour passe par l’estomac « serrement de coeur »
  4. en provençal : retaïoun  « petit morceau, rognure » de re– + tailler
  5. du verbe estransinar « harasser; v.r. se dessécher d’inquiétude, pousser des cris perçants » d’après Alibert;  du latin ex + transire passer au-de là
  6. Voir Wiktionnaire à dache
  7. Terme d’origine obscure qui désigne le postérieur dans l’expression : se lever le maffre. « Mon père, y s’est levé le maffre toute sa vie aux Chantiers ». tous les jours pour remplir son cabas. Marius Autran
  8. manja  « mange » + pan « pain »
  9. D’après Alibert « pot-pourri, tripotage; potée pour la volaille ».  D’après le Wiktionnaire :(Provence) (Marseille) (Vulgaire) Sexe féminin (organe sexuel).(Marine) Filet de pêche en forme de poche pour attraper les petits poissons
  10.   Occitan  rostir  « escroquer » du germanique raustjan

Franciman

Franciman , « terme de mépris pour ceux qui parlent français entre eux »(Seguier1), mot pr. et lang. L’abbé de Sauvages le mentionne mais sans le sens péjoratif. Dans l’Aveyron : « langage des gens qui parlent mal le français ».

Composé  de France et man.  Le nom France ne désignait à l’origine que l’Ile de France, opposé à Champagne, Picardie, etc. Plus tard avec l’extension du pouvoir du roi, « tout le nord de la France » opposé à « Provence », c-.à-.d. le pays d’oc, parfois jusqu’au XIXe s.

Le suffixe man fait penser à germanique -mann qui sert à nommer des peuples, mais dans franciman il ne peut pas être une continuation directe. Il s’agit plutôt d’une formation analogique à normand,  flamand, allemand.

Freta, fretadou

Freta, « frotter » d’un latin frictare formé sur frictus  du verbe fricare « frotter », mais il y a des évolutions phonétiques inexpliquées. En occitan c’est la forme freta- qui domine ; la forme frota ou fruta  comme  p.ex. à Pézenas ou à Nîmes (Mathon)  est peut-être née sous l’influence du français  où la forme avec –o- règne seule.  Ancien occcitan  fretar signifie aussi « battre, rosser ». De là en aoc. et en languedocien fretado « volée de coups », mot connu aussi à Lyon, en dauphinois, limousin et béarnais.

Fretado « volée de coups ». FEW III, 785

Dans le post du 19/03/2016 Christine Belcikowski raconte l’ histoire d’Antoine Fontanilhes, un homme dont le programme peut se résumer ainsi « le changement c’est maintenant! » . Antoine Fontanilhes s’installe définitivement aux Pujols , où, inspiré par la théorie des Physiocrates, il s’applique à mettre en oeuvre les principes d’une agriculture de type “éclairé »

Quand les Fontanilhes, père et fils, suscitent l’hostilité aux Pujols

“Ce 31 de janvier 1807 a comparu à notre municipalité le Sieur Antoine Fontanilhes, le père, propriétaire, habitant de cette commune, lequel est venu se plaindre des insultes graves et menaces dangereuses de la part de Philippe Cathala, habitant aussi de cette commune, lequel plaignant nous a dit et affirmé, sur l’offre de son serment, le fait suivant : que, jour de hier, environ les onze heures du matin, se trouvant à [Illisible], l’extrême dégradation du chemin vicinal d’Espujols à Arvigna au local appelé Perrot, le dit Cathala, passant avec ses boeufs et ayant une grosse aiguillade en ses mains, lui dit foutre de boleur (voleur) en plusieurs reprises et, le menaçant avec son aiguillade, il ajouta encore foutre boleur, si nous pouden trouva cap à cap et que nous sion pas embarrassats de nous, birious une belle fretade que ten soubendras. Sur quoi, le plaignant s’écarte sur son champ de Perrot et à défaut de porte de la maison commune ouverte.”

Frétadou « amoureux qui se serrent de près » (Mathon), frotadou « homme amoureux » (Andolfi), frettadou « coureur de jupons » (Montélimar).

Dans les dictionnaires XVIIIe-XXe s., on ne trouve en provençal  et languedocien  que les sens  « torchon, essuie-main, frottoir ».  D’après RollandFlore vol.XI, p.77 c’est le nom de la « prêle »,  qui s’appelle aussi cassòuda, consòuda escuret, escureta, escura-copa, erba de vaissela, etc. voir Thesoc. On se servait autrefois de la  prêle pour frotter les casseroles. En raison de sa forte teneur en silice (10 %), elle était autrefois utilisée pour décaper, nettoyer ou même polir le laiton, le cuivre, les métaux précieux et le bois. (Wikipedia) .