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Desrabar

Desrabar, fr.rég déraber.« arracher, tirer de la terre » fr.rég. « défricher le jardin »(Alibert), « arracher les mauvaises herbes ».

Etymologie: raba du latin rapum ‘rave’ dont le pluriel rapa a été pris un singulier féminin.  A Marseille un derrabaire de dents est « arracheur de dents ».   Le FEW a cité ce groupe de mots également dans les éléments germaniques, dans l’article rapôn « arracher » et dans l’article rapum « rave » il ajoute que les représentants de l’étymon germanique ont certainement eu une influence sur ceux de rapa, parce que les formes sont devenues identiques. La famille de mots occitans rapar « saisir, enlever » est beaucoup plus répandue que celle de derabar.

Français déraper est un emprunt à l’occitan et utilisé d’abord comme terme de marine: « un navire dérape, au moment où, quand il appareille, il chasse sur son ancre » . Dans un site je trouve: « Depuis, il est extrêmement rare que le bateau dérape, même si le vent souffle violemment. » Voir cet article du TLF.

Fataire

Fataire “chiffonnier”


Gargalhau, crida deforo:
« Pelharot, ferre vielh,
Pel de lebre, pel de lapin »

Rouquier2, p.10

vient du gotique et burgond fatt-. Il existe encore en néerlandais: vod «  chiffon » et en allemand Fetze « chiffon » et le verbe fetzen « déchirer en chiffons » qui d’après le Dictionnaire des frères Grimm viennent d’un ancien fat. Le mot burgond se retrouve en franco-provençal fato « sac, pochette », en suisse-allemand et en alsacien fëtze. Espagnol hato « vêtements », et portugais fato , basque atu « bagages, meubles » appartiennent à la même famille..

Fataire  et sa racine fato « chiffon, guenille ; linge à panser une plaie » (S) se trouve surtout dans une zone qui comprend le Gard, l’Ardèche et le Velay. A Manduel ‘lavette’ a été traduite avec fata (Thesoc). Le languedocien est particulièrement riche en dérivés : fatá v.a. « envelopper d’un linge ; étouper une futaille qui fuit » (S), fatéto « petit chiffon, pécule d’une femme » ; Nîmes esfata « défricher » ; esfataire « celui qui déchire ; défriche » Valleraugue defata v.a. « effacer ».
(Je suis le FEW qui maintient l’étymologie proposé par Brüch (Z 38,1917,p634), contre Corominas (2.888) qui propose une origine arabe.)

Descaucelar

Descaucelar « niveler le terrain après le passage de la charrue; déchausser la vigne » (Lhubac). Cette dérivation du latin calceare « chausser », (de- ou ex- +) calceare + ellu + are est limité au ouest-languedocien, les dép. de l’Aude et de l’Hérault et quelques attestations dans le Cahors et à Agen. Il semble bien vivant dans le français régional de la moyenne vallée de l’Hérault, vu le témoignage de Gilbert Lhubac, qui cite en plus l’ escaucel  » l’outil qui sert à déchausser les pieds de vigne ». Cf. le commentaire.

 

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……………………..…….. descaucelar d’après Diderot …….………………Lequel est l’escaucel?

Deneiròla

Deneiròla « tirelire » est dérivé du latin classique denarius « denier » une pièce en argent des Romains qui valait 10 as. Wikipedia : Le denarius est aussi la monnaie à l’origine du dinar, encore utilisé aujourd’hui en Serbie depuis 1920 et dans de nombreux pays du Maghreb et du Moyen-Orient.

denarius
denarius

Rousiguer, rosegar

Rosegar « ronger » rousiguer. fr.rég. a une étymologie peu intéressante. Le mot latin *rodicare avait le même sens et s’est conservé dans tout le domaine occitan et le sud de la langue d’oïl. Un rousigou (S) est un trognon de pomme ou de poire. Voici un  exemple de rousigou à faire;  l’original est de Roland Topor :