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Val de Susa francoprovenzale

Val_di_Susa_mappaCarte Wikipedia

Ci-dessous  le début d’un enregistrement de la parabole du fils prodigue en patois de la vallée de Suse fait dans les années ’60   par le prof. Hans-Erich Keller, que j’ai retrouvé dans mes documentations. Ce document audio est précieux  par sa qualité d’enregistrement  et comme témoignage de la vitalité des patois à cette époque.

Ci-dessous 1 côté  de la cassette. A un certain moment, mon lecteur a cessé de fonctionner et je n’ai pas pu enregistrer le côté 2 de la cassette. Les noms des villages visités sont écrits au crayon sur la cassette et partiellement effacés: Giaglione, Meana, Gravere , Madtie (??),….panter.. ?, S. GiorioVilla techiardi (?), Ferrera.

Le début grince un peu… Durée total 29 minutes.

Je veux bien envoyer la cassette

à une association ou une personne qui peut publier et veut sauvegarder cet élément du patrimoine de la Vallée de Suse.

Je l’ai en effet envoyée à quelqu’un de Giaglione que j’avais trouvé par Faceboork, mais je n’ai jamais eu la confirmation de la réception et je ne sais pas où la cassette est actuellement.

 

Clafi, Clafi du monde

Ce participe passé à valeur adjectivale vient du verbe provençal cafi (ou clafi) qui signifie remplir, combler, gorger.Un cafoutche clafi de clafoutis vaut toujours mieux qu’un café cafi de calus.Ce participe passé à valeur adjectivale vient du verbe provençal cafi (ou clafi) qui signifie remplir, combler, gorger.Un cafoutche clafi de clafoutis vaut toujours mieux qu’un café cafi de calus.

 

voir article es Clafi d’où et FEW;  clavo figerer « fixer avec un clou » FEW II; 768

https://www.etymologie-occitane.fr/Migon, migou

Migon, migoun « crottin de la bergerie » désigne en provençal et languedocien « crottin des bêtes à laine », à Valleraugue migou avec la chute du –n final caractéristique, en Rouergue « fiente de brebis ou volaille » et dans les grandes villes comme Aix et Marseille migon prend le sens citadin de « mauvaise odeur du corps échauffé ».

Etymologie: migon est un dérive du latin mica « miette, un petit peu de quelque chose » qui a abouti en français à mie et les dérivés comme miette, miche,  en occitan à mitounar « cuire un mets longtemps »  et ensuite « se dorloter ». A Alès un micho  était un pain de 20 à 25 livres » et « un petit pain ; la ration du berger aux champs ». La première attestation de miche avec le sens « fesses » vient du dauphinois franco-provençal(1665), et a été  repris par le Larousse de 1907. Dans l’argot du Val Soana (Italie) métsya devient « mamelle ». Les deux sens sont courants en français moderne.

Migou, migoun avec le sens « crottes de brebis » est attesté en provençal à Briançon , Nice  et en Lnaguedocien  jusqu’à Pézenas et l’Aveyron.  Voir le FEW vol VI,2 page 71 a-b en bas de la page.

En languedocien mica  a aussi été conservé  sous la forme des dérivés ne ….minga « aucun, nul » et ne… mingon « aucun, point, nullement » . (Cf. ne… mie  du français)
Alibert ajoute pour migon  les sens « colombine » = « fiente de volaille » , attesté en Rouergue seulement , et « bourbier » que je ne retrouve nulle part. En dehors de la région provençale et languedocienne migoun prend des sens très différents, p.ex. dans le Maine mion « gamin ».

André Favède, écrivain et Manduellois, écrit dans son livre La boîte en fer  (Nombre7 éditions, 2020) , page 28  que  quand les brebis partaient en transhumance au nord du Ventoux,,il fallait nettoyer la bergerie.

Chaque année c’était l’épaisseur d’un mètre  de migou (fumier) qu’il y avait à épandre dans le potager. Mais aussi des grands champs de céréales et du vignoble à perte de vue.

Yeys ‘chemin de sortie’

Un mot toulousain absent des dictionnaires, sauf le FEW.

Michel Prun  m’écrit le 4 mars 2022:

Yeys
Dans son livre La Grande Lande et Croix Daurade (partie du gardiage de Toulouse), l\’Abbé G. Lafforgue (imprimerie et libraire Edouard Privat, Toulouse, 1909, numérisé par la BNF  utilise plusieurs fois le mot yeys (par exemple dans la légende de la carte du gardiage du Capitoulat de Saint-Sernin de 1690, p. 150 et p. 149 dans l\’expression « yeys de service » ou chemin de servitude. Autres mentions : p. 157, p. 159, p. 161, p. 314, p. 371, p. 372, p. 411. On ne trouve ce terme ni dans les dictionnaires occitans en ligne accessibles par Lexilogos, ni dans les dictionnaires proposés par le même site. Paul Cayla, Dictionnaire des institutions, des coutumes et de la langue en usage dans quelques pays de Languedoc de 1535 à 1648, indique à l »entrée yeysses « voies par lesquelles on peut sortir d\’un terrain : confront de mydy les communals et yeyssel... (Mas Saintes Puelles, 1542) ».

Peut-on associer ce mot avec latin exire ? Le FEW III, p. 296 fournit les attestations Apr. ieisset “ issue, chemin ” (Albi 1355, AM 15, 509 ». et plus haut sur la page  I  eisi  et eisada  » sortie » ».  Il s’agit de dérivés du verbe exire  « sortir ».

Excellent travail. Consulter le FEW ça vaut la peine.  Merci.!

Un extrait du livre de l’Abbé Lafforgue, p.157:

 

 

Beloce, pelorso ‘prunelle’

Pierre Gastal, ami étymologiste et auteur du dictionnaire

Nos Racines celtiques, du gaulois au français

m’a demandé de publier son article Beluce, un mot probablement d’origine gauloise, dans mon site.  Le mot est très rare en occitan mais il y a une attestation dans le  Trésor de Mistral pelorso  avec quelques formes  franco-provençales du Forez:

mais je n’en ai pas trouvé d’autres pour le moment.

Voici son article:

BELOCE (nf, anc. fr.) : fruit du prunelier sauvage (« belocier/belossier »), prunelle noire (prunus spinosa) dont on fait une liqueur.

Étym. : v.fr. beloce/beloche du gaulois *beluccia (id.), p.ê. ligure (*belusca d’après Bloch-von Wartburg repris par P. Guiraud p. 68) mais c’est peu probable vu l’extension géographique du mot : Normandie, Est, Nord-Est, Savoie belosse ; Franche-Comté belousse/peloce (expression comtoise : « envoyer aux peloces » : envoyer sur les roses) ; Jura plousse/palousse => Ploussard, cépage rouge jurassien dont la couleur rappelle la prunelle.

Néanmoins, ce terme fait en gaulois double emploi avec *agranio.

* Il est présent dans l’Est (sauf l’Alsace-Moselle alémanique) et le Centre-Est (P.-H. Billy).

La belôche est une petite prune bleue produite à Vandoncourt (Doubs) et dans les environs => belôchier (prunier), cf. Henri Frossard*, L’impasse du Laquet (1964).

*H.F. 1915-1995, né à Brognard, Doubs, instituteur, directeur du collège de Blamont/Dbs, écrivain, espérantiste, communiste…

* Patois belocière/belorcière/blossière : terre qui produit des beloces. (H. Suter)

* Par l’occ. pelòrsia (prov. pelorsoMistral) : Dauphiné, Vivarais, Lyonnais pelorse, Velay pialorse, Forez pelosse, Beaujolais, Sologne plosse.

* En Bretagne, breton KLT boloz/poloz, vannetais pelorz, il coexiste avec irin (voir *agranio) : Polotrézen/Fin. (l.d. Plougourvest – + drezen : ronce = « prunelle épineuse »), Betpelorz/Mor. (l.d. Pluvigner – « prunier sauvage » – bret. bot : arbuste, buisson), Béloerzec/Mor. (l.d. Sulniac – « lieu des prunelles » – abs. carte IGN), lieux-dits bretons.

N.B. v.irl./irl. áirne (prunelle), gallois eirin, breton irin.

* En Dauphiné-Vivarais, de l’occ. pelòrsia : La Pélorsière/Ardc (l.d. Annonay), Combe Pélorset/Dr. (l.d. Saint-Donat-sur-l’Herbasse).

* Pseudo-Apulée 99, 27 : « Galli bolus serron… Itali hedera nigra ». Dans le CGL 3, 553, 53 : « buluuse seron, hedera nigra ».

Lat. médiév. bolluca (Merriam-Webster) ; m.angl. bolaster (= bullace tree) => mod. bullace (prune ou prunelle). (Mac Bain’s)

* Du gaulois *agranio : occ. agranhon (prunelle) => Midi agrinio (prunelle), aragnon ; catalan aranyo, aragonais arañon, basque aran (prune).

Lat. prunus spinosa ; irl. pluma (prune) ; Nord-Picardie drageno, fourdraine (+ anc. fr). (W. von Wartburg dans P. Guiraud p. 69)

Walther von Wartburg consacre plusieurs pages à ce mot dans le tout premier volume du FEW qui date de 1922. Voir cet article  bulluca « Schlehe » ( = EW I, p.623-625). Il propose trois  types d’étymon  1.bullica  2.bullucea et 3.Pullucea.   Suivi d’une explication   et des références.

 

Rit, tir ‘canard’

rits et ritas du Quercy

Rits, ritas et ritous du Quercy et quelquees tirs du Tarn.

Un habitant du Quercy me signale que dans sa région le canard c’est le rit, accompagné de la rite et du ritou..

Je me suis laissé dire que l’origine provenait du gaulois RITU – le gué- les canards sont les animaux du gué. RITONA est la déesse des gués pour les gaulois. Que pensez vous de cette hypothèse.

J’ai vérifié dans ma source principale , le FEW, que tout étymologiste devait connaître, et le mot s’y trouve dans la catégorie des mots d’origine inconnue, FEW  XXII,2 p.18. Si vous suivez ce lien vous verrez sur la droite de la page : canard et au avant dernier paragraphe  ; Tarn rit m. « canard » (p.744)  , ce qui veut dire que dans le village numéro 744 de l » Atlas linguistique  de la France, le mot est attesté.  Ensuite également dans le Tarn et Garonne dans les villages n° 731 et n°733; dans le département du Lot  et de l’Aveyron selon les sources du FEW’ que je peux vous donner si cela vous intéresse!).

Dans le paragraphe suivant vous verrez : Apr. rita f. « cane »  Tarnet Garonne 1480, ce qui veut dire « attesté en 1480″( source:  « Bibliothèque méridionale II/19, page 480°probablement 2e Série volume 19;  et c’est ici que Google intervient pour vous la trouver. (J’ai essayé et trouvé la Bibliothèque méridionale, mais pas le volume exact.

Pour le Quercy est attesté  ritou !  ritou ! ritou ! pour appeler les canards., ce qui nous donne probablement  l’origine du mot  rirt   onomatopée pour appeler les canards.  D’ailleurs dans la même région on les appelle aussi avec  « ilou, ilou, ilou » » (voir la p. 19 du FEW cité ci-dessus).

Dans plusieurs villages  est attesté la forme  « miroir » si on peut dire cela:

FEW XXII 2 p18

Étymologie identique , onomatopée.

 

 

 

Truffoles ‘pommes de terre’

Un ami d’origine ardéchoise m’a écrit une petite histoire à propos des:

Truffoles, c’est comme ça que l’on appelait les pommes de terre surtout du côté de chez ma Maman en haute Ardèche (St Agrève…1040 mètres d’altitude où je suis né ! et où la burle souffle l’hiver). Dans la Vallée de l’Eyrieux, donc plus bas (la ferme de mes parents est à 450 mètres d’altitude) on faisait plutôt des rates dans les échamps situés à l’adret , abrités de la bise (vent du Nord froid que l’on appelle mistral ici !) pour les expédier (via un « groupeur-grossiste » qui les transportait vers les grands villes (Paris, Lyon) mais aussi des pommes de terre de conservation.


Truffoles« pomme de terre » n’est pas une AOC ou APC, mais  presque. Voicet r l’article

L’étymologie est le latin tuber « genre de rave » attesté en ancien provençal depuis le XIIe siècle  dans la forme trufa « espèce de champignon souterrain » (tuber cubarium).  Plus tard , du  XIIIe au  XVe siècle  trufa signifie aussi « moquerie, plaisanterie ». Voir FEW XIII,2 p.384

Olivier de Serres introduit la cartoufle en France en 1619 après un voyage en Suisse.   Vous trouverez la suite de cette grande révolution alimentaire dans l’article cité ci-dessus.

L’histoir de ratifle et cartoufle, allemand  Kartofflme  se trouve dans l’article Tartifles.

Etn’oublions pas la truffade du Cantal!

gringo ‘Américain, étranger’ (esp.) et...

Gringo « Américain, étranger qui parle mal l’espagnol »  est un mot espagnol, dont létymologie n’est pas sûr, mais j’ai trouvé une piste qui pourrait etre ex)loitée par quelqu’un qui qui aime chercher dans de vieux livres.

Voir la deuxième partie de mon article Panta intitutée Un petit chemin de travers.

L’idée m’est venue de l’article Pantaleon du FEW VII, p.565.

Une visiteuse bienveillante m’ a incité à  relire mon article:

Salut, Robert–
Il me semble que c’est Saint Jean Baptiste le patron de Genoa.
En tout cas, comment fais-tu le saut de Saint Grégoire au mot « gringo »? Je n’ai pas compris. Ça me hante!
Et bravo pour to web site sur l’étymologie occitane! J’apprends quelque chose à chaque fois que je l’explore!

et après ma réponse explicative, elle m’a donnée les informations suivantes;

Ceci pourrait t’aider: un livre écrit par Arturo Ortega Moran, Cápsulas de lengua: las palabras y sus historias, dans lequel il dit: greguería, que significa griteríaconfusa. Il y mentionne aussi le Universal Vocabulario en Latín y Romance, par Alonso (Alfonso) (de) Palencia, 1490.

 

Et peut-être via « archive.org » — Antroponimie ed omonimie nel campo della zoologia  popolare PDF, trouver le tome que tu cherches? 

Re PANTA-: dans le film du même nom, la jeune Frida crie « PANSÓN! » envers Diego Rivera… Aha!

Voici de qui elle parle:

Wikipedia  Palazzo se San Gregorio  et  https://fr.wikipedia.org/wiki/Palazzo_San_Giorgio_(G%C3%AAnes)

Le Palazzo San Giorgio (ou Palazzo delle Compere di San Giorgio)

Hçstorique

L’Office de Saint Georges prêta des sommes d’argent considérables à de nombreux dirigeants européens pendant les xve et xvie siècles, gagnant une influence croissante. Les rois catholiques avaient des comptes ouverts à la banque, de même que Christophe Colomb

Dans l’Office de San Gregorio, première banque  de l’Europe: En 1408, le palais est devenu le siège de la banque Saint-Georges ou Office de Saint Georges.

Bourrido

Bourrido, -a un plat d’origine provençale tellement bon que Wikipedia y consacre un article.

L’origine du mot est d’après le FEW I, 619b  le verbe latin bullire « bouillir » influencé par le mot burra « laine », mais ce lien ne m’est pas clair.

(Extrait du FEW).

Cet article du FEW fait partie des articles à refaire.

Voir à ce propos le site le l’ATILF.   Le TLF  confirme l’étymologie de von Wartburg, tout en relevant le problème de phonétique historique du passage de -ll- à -rr-:

GASTR. Soupe provençale de poissons de mer, liée avec des jaunes d’œufs et de l’aïoli. La bourride de sardines fraîches (L. DAUDET, La Mésentente, 1911, p. 194); la bourride, lactescente et crémeuse (L. DAUDET, La Recherche du beau, 1932, p. 122).
Étymol. et Hist. 1735 (Le Cuisinier moderne, La Haye, t. 3, p. 29). Empr. au prov. bourride, bourrido, attesté au même sens fin XVIe s. dans PANSIER; issu de boulido « ce qu’on fait bouillir », part. passé substantivé de bouli (bouillir*), avec pour -rr- peut-être infl. des représentants du b. lat. (bourre*) (cf. bourri « grumeau qui se forme dans la bouillie », MISTRAL), le changement spontané de -ll- en -r- étant seulement caractéristique du gasc. et non de la région méditerranéenne (gasc. bourit, ide « bouilli, -e, cuit totalement »; bourit, -ide « bouillon, bouillonnement », PALAY).

En plus le forme bouligo   est très courante en occitan, dans la recette de l’ aigo boulido.

Première attestation de 1735 d’après Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue frtançaise. Paris, 1993, qui s’est donné la peine de cherche la date de la citation de Mistral du poète  J.D.Gaut.

C’est Daudet qui l’utilise en premier dans un texte en français.

Bourride à la sétoise, avec la lotte.

Comme il n’y a pas beaucoup d’attestations anciennes de ce mot, je vous présente l’article de Mistral dans son Trésor:

bourrido et courre bourido chez Mistral.