Lozère
Dans la page Facebook de Independance de la Lozère quelques beaux exemples de français régional:
Un lozerien:
il ne finit pas dans le fossé, mais dans le bartas
il ne met pas ses courses dans le coffre, mais dans la malle
il ne glande pas, il sane1
il ne ferme pas sa porte à clé, il la clave
il n’est pas surpris, il est espanté
il ne fait pas des exploits, mais des espets
il ne lance pas un objet, il l’escampe
il n’a pas soif, il a la sécade (= la sécheresse)
il ne glisse pas, il rippe2
il ne s’endort pas, il s’assuque, s’ensuque
il ne défèque pas, il cague
il ne crie pas, il brame
il ne s’étouffe pas, il s’escanne
il ne colle pas, il pègue
il ne titube pas, il tranboule3
il ne renverse pas, il abouque 4
il ne sommeille pas, il cabeque5
il ne tombe pas sur ses fesses, il s’aquioulle
il ne fait pas sa cuisine dans une marmite mais une toupine
il n’est pas une tête brulée, il est cabourd et même carbourdas6
il ne ferme pas le portail mais la clède ou le po(u)rtanel
il préfèrere macarel, boudiou ou miladiou à toute interjection française
il n’utilise pas un chiffon mais un pétass
et me fournit quelques titres d’articles à écrire.
- sanar signifie « guérir, réparer » pour les autres Occitans; mais les Lozériens sont tellement durs au travail, quepour eux se reposer pour guérir c’est glander. ↩
- Un mot d’origine germanique rippen,peu connu en occitan ↩
- Du latin reconstitué tremulare « trembler ». ↩
- Il renverse quelque chose comme un bouc, avec violence ↩
- Comme une cabeco « chouette » ? du latin cavannus . ↩
- Composé de caput > cap « tête » et burdus « âne » > bourd, cabourd » atteint d’un coup de sang, en parlant des bêtes à cornes » dans l’Aveyron. FEW I, 633b ↩