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Patis, patus

Pati ou patis, patus signifie d’après Alibert « pâtis; pacage, préau, cour intérieure, basse-cour, cloaque, fumier, place, loge à porcs ».

Les premières attestations, du XIIe au XIVe siècle, viennent de Nîmes, Montpellier et Mende: pati « pâturage communal », mais « cour d’une maison » à Carcassonne,  » lieu où chacun peut jeter les objets dont il veut se débarrasser » à Marseille. Dans les parlers modernes nous trouvons des sens secondaires comme « espace non cultivé autour d’une grange » dans le Dauphiné, « basse-cour; lieu d’aisance » en provençal, « lieu où l’on rassemble les ordures d’une maison » à Marseille (A.Brun dans « Le Français de Marseille » 1931) et « lieu d’aisance » (attesté par le dictionnaire d’Achard de 1785 et par A.Brun). Pour l’abbé de Sauvages le pati est la « basse cour ». Pati est aussi attesté à Toulouse et dans le Béarn.

Vous trouverez u ne attestation récente de la basse plaine de l’Aude dans les commentaire. (Cliquez sur  le titre patis, opatus pour voir les commentaires en bas de page).

Dans des textes rédigés en latin du moyen âge on trouve fréquemment des mots qui n’existaient pas à l’époque des Romains. Les clercs donnaient souvent une forme latine à des mots utilisés dans la région. Ainsi on trouve dès le XIIe siècle le mot patuum avec le sens « pâturage communal » dans des manuscrits écrits dans les  départements  de la Vaucluse, des Bouches du Rhône, du Gard, de l’Hérault et de la Lozère. Par exemple : dans un manuscrit Comptes des clavaires de Montagnac du XVe siècle.

 

 

 

 

Le Paty de la Trinité est un village d’Arles. En Camargue un pati est une ‘Lande de terre, recouverte d’herbages ou viennent paître taureaux, chevaux et moutons; terre inculte, mauvais pâturage ».

Le commentaire d’un visiteur montre bien que la langue est vivante et s’adapte à l’environnement. Il m’écrit:

Pour moi, au XVII ème siècle, controuvé par de nombreux documents patus signifie l’espace inculte, piétiné par le passage des hommes et bêtes rentarnt à la maison ou au bercail, situé au ras des bâtiments, propre à rien sinon à la circulation . Un exemple dans un document familial :

Noble Jean Charles ….seigneur du dit lamothe (en astarac qui est en gascogne ndlr) tient et possède noblement une maison patus jardin terre bois et prés

tout tenant appellée maison seigneuriale  confronte levant  midi chemin public ….. du fief … contient 5 arpents et 14 places

la hiérarchie des terres (les vignes y sont absentes…) est claire : patus désigne un espace intime, réduit en taille, privé de tout rapport et cependant indispensable.  De plus je ne pense pas forcément que patus , utilisé en gascogne , soit un mot gascon..Bien à vous

Le FEW   hésite  à attribuer à la famille patis, patus une origine grecque   patos « petit chemin, blé battu; boue, saleté, excréments; sol » un dérivé du verbe pateo « fouler avec les pieds »,  pour des raisons d’ordre phonétique.

Pour des raisons d’ordre phonétique, l’étymologie de l’occitan pati ne peut pas être le même que celui du français pâtis « paturage »  qui est un dérivé de pastus le participe passé de pascere « paître », puisqu’en occitan le -s– devant un -t- en latin s’est conservé  jusqu’à nos jours, comme par ex. dans  testa « tête », pascas « pâques » etc.

 

Patoc, patot

Patoc  « tas, meule de foin ». D’après Alibert le sens de patoc est « tas, amas; meule de foin; grosse brique pour bâtir. (Quercy). Dans le parler de la région d’Agen « brassée, paquet ».  D’après le FEW patok, patot signifie »petit tas de foin dans le pré ». Il est bien attesté dans tout le Sud-Ouest, y compris la Saintonge. En ancien gascon patoch a même pris le sens « mesure agraire »  = « ce qu’il faut pour faire une meule de foin ».  Dans le Gers et ailleurs il y a le verbe empatoucà  « mettre le foin en veillotes ».

La dormeuse qui dépouille les archives de Mirepoix m’a fait parvenir une page de l’ inventaire des registres et des papiers du Ci-devant Comité révolutionnaire du canton de Mirepoix, 3e jour sans culottide an II (19 septembre 1794) (in Arch. Mun. D201) . Dans cet inventaire  le mot patoc signfie manifestement  » liasse ». Regardez vous-même.  patocMirepoix en PDF. ,
patoc "meule de foin dans le pré"     patoc des archives
patoc

Le FEW considère patoc « tas de foin » comme un dérivé de  patt « patte, griffe ». Il explique que la forme d »un petit tas de foin dans un pré ressemble à une grosse patte surtout quand il a plu. Je ne suis pas convaincu que cette étymologie soit la bonne. L’auteur écrit qu’il ne peut pas s’agir une variante  avec métathèse de pacot « paquet » qui en latin médiéval  est attesté en Gascogne sous la forme paccotus.

J’ai cherché cette attestation  de paccotus sans la trouver. Par contre dans le Ducange j’ai trouvé  un  paccotus feni « meule de foin ». 1.

Si paccotus, une latinisation de pacot,  peut signifier « meule de foin dans le pré »,  il n’est pas improbable que patoc et  pacot aient la même étymologie à savoir le néerlandais pak « ballot » qui a donné paquet  en galloroman. Il reste un doute à cause de la date du texte latin ci-dessus, que je ne connais pas.

Il est possible que paccotus  a subi l’influence de natot   pour devenir patoc et même patot.   Mais natot « meule de foin » n’est attesté qu’une seule fois en ancien gascon.  (FEW VI/1,507a *matta « touffe »).

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  1. MEDALHO, natot, paccotus. Gall. Botte, amas, tas, meule de foin : Et de iii. libris receptis ex pretio trium Medalhonum feni….. ex pretio ii. Medalhonum sive natots feni venditorum in pratio, t. 21, p. 10…. fecerunt acervum seu Medalhonem de dicto feno, t. 22, p. 374……. Emi a priore Sancti-Jacobi xxii. paccotos feni recepti in capite sui prati….. t. 22, p. 373.(Arch. histor. de la Gironde.)

Pauta

Pauta « patte », n’a pas la même origine que l’occitan (?) pata « patte ». (Voir TLF s.v.patte) .

Il semble que la famille *pauta « patte » est d’origine préceltique.

Nous trouvons des représentants de *pauta dans le Nord-Ouest de la Gallo-Romania (Flandres, Picardie, et en anglo-normand poe au XIIe s.) et en occitan (cf. Thesoc pour la répartition actuelle de pata/pauta), en catalan pota « patte », en néerlandais poot, et avec adaptation de l’initiale en allemand Pfote.  L’ancien français poe pote  est passé en anglais paw et le mot occitan est passé en basque potika   « à 4 pattes ». A Toulouse a pautos est « à 4 pattes », mais de pautos « à plat ventre ». En Vendée et le Poitou la pote est la « cane ».

Il y a de nombreux dérivés comme pautada « poignée » , paoutal  « coup de poing » (Tarn), paoutou « main, paume », languedocien paoutejá, pautinejá « manier ». Français potelé « gras, rebondi » en parlant des mains est également un dérivé de pote « patte, main », cf. TLFpote 1 .

Un  composé avec ad : s’apaoutá « tomber sur les mains ».

La « renoncule des prés » est désignée par paoutlubo , loupauto ou paouto de lou. D’après le Thesoc ce dernier désigne « l’achillée mille feuille » dans l’Allier; voir le mot  tranuga Alibert l’écrit lopauta, lopipauta.   

              tranuga =

 

Pavia "pêche; sarrasin"

Pavía « pêche » et plus spécialement « pêche à la chair adhérent au noyau ». D’après le Thesoc cette dénomination est répandue dans les départements de l’Aveyron, Gironde, Lot; Tarn et Tarn-et-Garonne, mais  les données du FEW montrent que pavie  « pêche » est répandu dans tout le Sud-ouest  , y compris le Poitou,  la Saintonge et le Limousin.

Pavie  s.m. est attesté en français depuis 1560 chez Rémy Belleau, né à Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir) en 1528, mort à Paris en 1577,  un poète français de la Pléiade. Pavie  est resté dans les dictionnaires français jusqu’à 1935 et ré-apparaît dans le TLF.

D’après le FEW pavie  vient du  nom de la ville Pavie , Pavia en gascon, dans le Gers.  L’explication de cette étymologie est que cette variété de pêches  s’est répandue à partir de la ville de Pavie (Gers), et non pas à partir de Pavia en Italie.  En tout cas il n’y a pas de preuves pour cette dernière proposition.

Par contre, dans la région il y a une autre plante, le « sarrasin » qui s’appelle pavio (= blat negre  Mistral)ou  pabiat, pabiatè   dont le nom s’explique de la même façon.  Voir à ce propos L. Spitzer qui se demande si pabiatè est un sobriquet des habitants de Pavie ou l’origine supposé du sarrasin.

pavia sarrasin

WS4,144

 

Quoi qu’il en soit les habitants de Pavie sont convaincus de cette étymologie:Blason de la ville de Pavie (Gers).

L’arbre s’appelle  pabiyé.  Catalan et Espagnol pavia « peche ».

A l’origine de cet article est la question d’un visiteur :

Je me souviens de discussions entre ma mère, qui était du Quercy, et mon père, du Languedoc (quelques kilomètres plus au Sud). La pêche (fruit) était désignée en Quercy par le mot « persèga » (fruit de Perse), alors que chez mon père il s’agissait de « pavía » ….

Persèga  comme français  pêche  vient du bas latin persica « pêche »

Paysbassol

Paysbassol « habitant de la plaine ».

Dans un lettre d’Aimée Mouret (Castres) insérée dans le Midi Libre en mars 2008, je lis que les antonymes des gavachs   « les hommes qui descendaient des montagnes pour travailler dans les vignes », sont les paysbassols, les habitants de la plaine qui montaient dans l’arrière-pays pour cagner.

Proposition. Je me suis dit que le nom Paysbassol pour « Néerlandais » est mieux que Hollandais ( la « Hollande » n’ est qu’une province  des Pays Bas) et plus facile à comprendre pour les Français, qui confondent régulièrement unNéerlandais et  unIrlandais. 

Pebre

Pebre « poivre; variété d’olive, gattilier (arbrisseau); lactaire poivré (lactarius piperatus) ». Du latin piper « poivre ».

Pèbre d’âse ou pèbre d’aï  « la sarriette ». Orthographe ou ay « âne », mais l’ail est autre chose.
Pour certains le pèbre d’ail est une variété de thym ou de serpolet. Une visiteuse vient me signaler que pour elle la sarriette a un goût entre le poivre et l’ail et il y aurait donc deux noms pebre d’ase et pèbre d’aï. En effet ces deux noms peuvent prêter à confusion, d’autant plus que très souvent les noms des plantes varient d’un endroit à l’autre. Mais ce n’est pas le cas pour pèbre d’âse et pèbre d’aï  « la sarriette ». Latin asinus a abouti à ase en provençal central et en languedocien, mais à en provençal de l’est, Alpes Maritimes et Var, où le -s- entre deux voyelles de ase est tombé. A Arles et Avignon les deux formes sont en concurrence, et la forme ase y est considérée comme « populaire ».

D’autres plantes, généralement avec un goût piquant s’appellent également pèbre  comme le « gattilier »  (Vitex agnus castus), appelé communément  Agneau chaste, Poivre de moine, Faux poivre, Gattilier, anglais Chasteberry.

Explication: en surfant j’ai trouvé les remarques suivantes: le pèbre est une  « Graine comestible à la saveur de poivre, à consommer avec modération : on l’appelle poivre de moine car il était utilisé dans les couvents pour amortir le désir de la chair. » De nos jours  d’autres effets sont mis en avant: le vitex agnus castus est une plante asiatique qui permet de mieux vivre les variations physiologiques dans les périodes de pré-ménopause. Il agit sur les sensations de chaleur.

Solerius1 parle de deux sortes de pebriers :

C’est la 3e fois que je tombe sur cette plante! Voir vedigana et bedigas.

Pebrada « sarriette (Velay); thym (Hte Loire, Thesoc).

A ne pas confondre avec le poivre d’âne ou pèbre d’aï qui est un fromage français à pâte molle. Son appellation provient de son enrobage de plusieurs herbes sèches, dont une,  la sarriette,  porte le nom provençal de pèbre d’aï  (Wikipedia).

Pébron « piment, poivron » (Camargue) vient du provençal pebroun.  Pebron a pris un sens péjoratif : « Amateur, jusqu’à l’excès, des boissons alcoolisées ! » Comme français poivrot, parce que les boissons alcoolisés contenaient pas mal de poivre.

Charlelie Couture  m’a demandé l’origine de l’expression « qui date de l‘an pèbre » . Dans le blog de Pappataci vous trouverez l’explication suivante:

L’origine de cette expression est vraisemblablement liée à une terrible épidémie, la « pébrine »qui, en 1848, causa des ravages sans précédent dans les élevages de vers à soie du Midi de la France, et plus particulièrement dans les Cévennes et la Provence. Le nom français de  » pébrine  » est tiré du provençal  » pèbre « , car la maladie se caractérisait par de petits points noirs, comparables au poivre moulu.

Philippe Blanchet propose dans l’ouvrage Zou boulegan : expressions familières de Marseille et de Provence une autre explication:  l’an pèbre  désigne l’an pépin, c’était à l’an pèbre = c’était il y a très longtemps » mais nous n’avons pas pu vérifier cette information.
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  1. Solerius (Hugo), sanionensis, Scholiae… à la suite de Aetii medici tetrabiblos... édité par Cornarius, Lugduni, 1549, in-fol.

Pecaire, peuchère

Pecaire, pécaïre(Lhubac), peuchère vient du latin  peccator ‘pécheur’, mot formé à l’époque de Tertullian (155-230) à partir du verbe latin classique peccare ‘faillir’.

Déjà l’ancien français  avait emprunté le mot pechaire ‘malheureux’ (Marcabru, 1110-1150) à l’ancien occitan: : pechiere ‘interjection marquant la compassion’ (XIIIe s.)

Marcabru, V/30

Tel pense bien être le gardien de sa femme,
et le larron de celle d’autrui;
mais elle agit de même
à l’égard de celui qui la convoite.
Si l’un muse, l’autre baille,
et moi, j’en suis malheureux en le disant.

Ensuite, au cours des siècles, on trouve la forme occitane de cette interjection dans la langue d’oïl, et inversément! Notre femme de ménage dit régulièrement peichère, peuchère! quand elle a cassé quelque chose. Et Beaumarchais, dans le Mariage de Figaro, acte II, scène 20, utilise la forme occitane:

FIGARO, bas à Suzanne. – Je l’avertis de son danger; c’est tout ce qu’un honnête homme peut faire.
SUZANNE, bas. – As-tu vu le petit page?
FIGARO, bas. – Encore tout froissé.
SUZANNE, bas. – Ah, pécaïre!

Nous le retrouvons même dans le TLF: PEUCHÈRE, PECHÈRE, PÉCHÈRE, interj. Pécaïre, pécaïré
Région. (Provence). [Exclam. traduisant la surprise, l’attendrissement, l’admiration ou la pitié.] Il semble que la forme occitane a eu beaucoup de succès au XIXe siècle grâce à la popularité d’Alphonse Daudet, mais qu’actuellement c’est surtout un mot du Midi.

La  notion « péché »  a pris le sens de « dommage » aussi dans d’autres langues européennes et sont devenus des interjections : italien : peccato, un dictionnairedonne l’exemple : 3 (fig.) fatto, situazione inopportuni, incresciosi, deplorevoli: è un peccato che non sia potuto venire; che peccato perdere una simile occasione! | anche ellit.: peccato (che) non si riesca a fare in tempo!; « Non verrà » « Peccato! ». En  allemand dans la formule : sünde und schade ‘dommage’;en  néerlandais: zonde! ‘dommage !

Pedas

Pedas s.m. « morceau d’étoffe ou de cuir pour raccommoder » voir l’article ci-dessous a page petas, pedas Une histoire de  Grecs et Romains.

Pegar, pégasse, pego, pegous

Pegar « coller », du latin picare « enduire de poix, coller, goudronner ». Le sens « marquer sur la toison des brebis le chiffre du propriétaire » (Alès)  est déjà attesté dans les Basses Alpes en 1535. empegar « poisser » (SeguierI), s’empega , se sont empegas toutes dous en parlant par exemple d’un mauvais mariage de part et d’autre (SeguierI).

Pégasse fr.rég. « plat de pommes de terre » (Bernadette Lafont dans ‘La patate en fête. Edition 2004’ Edité par Germicopa , p.72 : « la recette m’a été indiquée par Jean Pellet, un berger cévenol. Je pense que ça vient du point de cuisson qui est atteint quand les patates et les oignons commencent à coller (péguer) au fond du poëlon ». Dérivé de pegar du lat. picare.

Pego « poix » dérivé du verbe pegar du latin picare « enduire de poix, » remplace en occitan et en catalan le mot petz, mot courant en ancien languedocien (13e s.) et qui était le représentant régulier du latin pix, picem. Anglais pitch, néerlandais pek allemand Pech viennent directement du latin.

Français poix a donné le verbe poisser « enduire de poix » d’où le dérivé poisse. L’allemand Pech haben est littéralement « avoir la poisse » une expression qui en français vient de l’argot des coureurs cyclistes et date du début du 20e siècle d’après le TLF. L’expression allemande Pech haben par contre date du 18e siècle. Elle est passée en néerlandais pech hebben. Grimm l’explique à partir du composé Pechvogel « malchanceux » littéralement « oiseau pris avec de la poix ». Je ne serais pas étonné si l’expression « avoir la poisse » n’est pas une création des coureurs cyclistes, mais un emprunt-traduction de l’allemand. En allemand elle a été créée dans le milieu des étudiants.

                          poisse                                                      quelques morceaux de pego naturelle

Pego-souleto « post-it » en bon français! composé de pego + souleto dérivé de latin solus. Néologisme recommandé. Pegassolet repris par Panoccitan.

A Marseille on connaît des Suce-Pègue : individu « pot de colle ». « Oh dis à ton frère qu’il me lache un epu. Que suce-pegue! » Tiré du site: http://www.marseillais-du-monde.org/dictionnaire.php3
Un visiteur de la région biterroise me signale : aquello empego! « c’est un peu fort de café ».

Pégot, le  «cordonnier,  savetier» est celui qui se sert le plus de la pègo.
Pegoumás, pegomas  « emplâtre ou cataplasme de poix; croûte sur la tête; torchon sale ». D’après Alibert pegomàs  signifie à Toulouse « rhume de cerveau; importun ».

Pégoulade « défilé avec des torches enduite de pego » Nîmes et Camargue

    

Pegous « gluant, fâcheux »; camparol pégous pour « Suillus granulatus » (champignon collant, Durieu); au figuré « qqn de collant » (Andolfi). Alibert s.v. pega ne mentionne que les sens figurés « fâcheux, geignard » etc. et « poisseux ».

 

Pégosité

Français pégosité « Faculté d’un adhésif de maintenir ensemble instantanément deux supports. » n’est pas dans le TLF. J’ai  trouvé sur le web  l’histoire suivante:

Et bien, les scientifiques qui aiment à tout expliquer par des échelles de valeurs, ont inventé le terme de « Pégosité » (voir  wikipédia.

On m’a dit, je ne sais si c’est vrai, que lorsque qu’une navette spatiale rentre dans l’atmosphère, son enveloppe extérieure tend à fondre sous l’effet de la chaleur… et lorsque la navette est au garage, les scientifiques « mesurent » le coefficient de « fonte » de la carlingue…

Puisqu’il fallait créer un néologisme pour définir ce « plus-ou-moins-collant-de-la-carlingue-après-pénétration-dans-l’air », un ingénieur provençal, travaillant sur le site de Kourou, à dit :

« chez nous on a un mot simple qui pourrait dire cette chose compliqué, on dit que ça pègue, on appellera ça le coefficient de pégosité »

Une histoire vraisemblable.  Pour l’origine de peg-  voir l’article  pagar, pegasse, pego, pegous

Courbe contrainte déformation mesurée au cours d'une épreuve d'adhérence.

Courbe contrainte déformation mesurée au cours d’une épreuve d’adhérence. (Wikipedia)