Rudo ‘rue’ plante
Rudo « rue du jardin » (ruta graveolens L.), vient du latin rūta même sens, peut-être emprunté au grec ρυτη, plus précisément au Péloponnèse. La rue a joué un rôle important dans la médecine de l’Antiquité et du Moyen Age1 .
La conséquence de cette popularité a été que le nom rūta a été conservé dans toutes les langues romanes (italien ruta, espagnol ruda) et a été emprunté au latin par l’allemand Raute, néerlandais ruit, et emprunté au galloroman en anglais rue, basque erua, et breton ruz.
Dans les Commentaires tres excellens de l’hystoire des plantes, composez premierement en latin par Leonarth Fousch medecin tres renommé : Paris, 1549 (Gallica) chapitre 236 (CCXXXVI) vous pouvez lire à quoi servait la rue.
Il restait encore beaucoup de recettes populaires à la fin du XIXe siècle. Voir Rolland Flore IV, p.7 et suivantes, dont:
Extrait de la p.8 Roland flore IV,8.
Plus d’informations sur les effets de la rue
C’est grâce à un membre de la Société des Etudes scientifiques de l’Aude, qui a eu la gentillesse de m’envoyer une photocopie d’un manuscrit de la fin du XIXe siècle sur les Noms patois des plantes dans les environs de Carcassonne que j’ai pu relever l’effet curieux de la rue que voici:
Dans un site sur les agrumes, l’auteur écrit :
Dans le jardin, la rue est un très bon compagnon pour le framboisier et les rosiers (eloigne ses principaux parasites). La plupart des chats n’apprécient pas la rue. Si des chats viennent anéantir vos nepetas (menthe et herbe a chats), plantez une rue à coté! On peut aussi obtenir une teinture rouge a partir de la plante.
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- En tapant je dérivé « rutine » dans mon moteur de recherche, je vois que c’est toujours le cas. ↩