cat-right
Recent Comments
Random Articles
Serpol, serpolet, serpolh... Serpol, serpolet, serpolhet « serpolet, thymus serpullum », vient du latin...
Espiga Espiga s.f. « épi ». Grosso modo on peut dire que dans le Sud de la...
Embanar Embana dans des expressions comme bien embané, se faire embaner. cf.le site...
Minute Minute Une visiteuse de me demande « Quel est le sens du mot « minute »,...
Toupin, topin Toupin, topin « pot de terre » ; « sot, imbécile » dans le Tarn et...
Marron Marron « châtaigne greffée ». L’étymologie reste obscure.Dans le domaine...

Trou(t)š , trouyš ; trouc

Trou(t)š , trouyš ; trouc (Béarn), troç « trognon de chou » (cf. Thesoc) vient d’une racine préromane, peut-être gauloise *truko- « souche ».

La forme béarnaise trouc suppose une origine truko-, trukko- , tandis que troç, troutš etc. exigent un dérivé *trukio-.

Presque toutes les attestations viennent du sud-ouest , de l’Ariège jusqu’à la mer. C’est là aussi qu’on trouve les dérivés comme trouchá légne « couper du bois en tronçons », estrouchá « étronconner, couper net, ôter le trognon ».

Saou trissa "sel fin"

Saou trisso « sel fin »; tris, trissa adj. « pilé, broyé »est un dérivé du verbe trissà« piler, broyer » issu du latin *tritiare « frotter, piler, broyer ». Les représentants de *tritiare se trouvent en espagnol triza, hacer trizas « casser en mille morceaux », catalan estrijolar « broyer » en occitan et dans l’Est de la Galloromania jusqu’en Champagne et les Ardennes.

Le -ss- dans beaucoup de formes galloromanes doivent s’expliquer par une assimilation à l’adjectif tris.

 

Trigoussá, estrigoussá

Trigoussá, estrigoussá « tiraller quelqu’un, secouer avec violence » voir estirgonha

Trigar

Trigar « tarder, se faire attendre ». Etymologie : du latin tricare , cf.estirgonhá

Trido, trida

Trido, trida « draine, grosse grive ». La trido est   surtout connue des chasseurs.Voir l’article grive draine de Wikipedia, d’où cette photo:

Trida Wikipedia Turdus_viscivorus_in_Karpacz_Poland

Dans un glossaire anglosaxon- latin du VIIIe siècle est écrit : trita : drostle. ( anglais moderne throstle, thrush « grive »). L’auteur du glossaire a dû connaître le mot trita en Gaule, parce que ce nom pour la grive n’apparaît nulle part ailleurs. Trita est certainement d’origine onomatopéique.

 En Gaule nous trouvons deux formes: dans l’Ouest, de la Normandie jusqu’en Saintonge et dans le Berry le type trĭta avec un –ĭ – court qui a abouti à treie, traie, et en occitan le type trīta avec un ī long, qui a abouti à trida, trido, trio. Voir Thesoc « grive » et « draine » pour la répartition géographique, qui complète le FEW XIII/2, p.303 trita.

Estrida

Estrida « briser et éparpiller les mottes de fumier » et l’estridaire à Laguiole dans l’Aveyron. Voir tride

Tride, trida

Tride, trida adj. « arable, meuble (terre); court et clair en parlant du foin dans le Queyras » (Alibert); tridat « broyé » (Queyras, Alibert).

Les représentants de tritare « broyer » avec le maintien régulier du -d- intervocalique sont très rares. Il y a le verbe estrida « briser et éparpiller les mottes de fumier » et l’estridaire à Laguiole dans l’Aveyron.
Triar « trier ». Dans toutes les autres attestations ce -d- intervocalique a disparu : tria(r), comme dans la langue d’oïl : trier « disperser; séparer le bon du mauvais ». Les attestations en occitan de triar sont très anciens, de sorte qu’il est impossible de supposer un emprunt à la langue d’oïl pour expliquer la forme sans d-. Le FEW suppose que ce -d- a disparu par dissimilation avec le t- initial. D’autres cas de disparition du -t- intervocalique sont donnés par Anglade : potestate > poestat, Aquitaniam > Guiana.

Il y a peut-être un lien avec le germanique treten « fouler avec le pied »?  Je pense qu’il doit y avoir eu à une époque très ancienne une confusion entre les verbes *tridare « broyer » et treðja « broyer, écraser avec les pieds », ou gotique trudan, ancien nordique troða, ancien suédois troþa. Cf. Grimm s.v. treten 1 et 2 qu’il traduit par « conculcare« .

Tribla

Tribla « truelle » cf. tibla