Tap « argile, tuf, couche de terre très dure, non perméable » et tapia « mur en terre, pisé ou torchis » sont très bien attestés en languedocien et en gascon.
Ils sont d’origine inconnue d’après le FEW XXI, 38a-39a, mais le fait que dans le Sud-Ouest tap, tapèl et tapia signifient « talus » d’après les informateurs des Atlas linguistiques, permet peut-être de rattacher ce groupe de mots aux familles tappon « boucher » et/ou *tappjan « fermer, boucher, couvrir ».
En consultant le livre de Claudette Germi, Mots du Champsaur, je vois qu’il y a en Provence et dans des parlers franco-provençaux un type tape, classé dans le FEW sous un étymon pré-latin tippa « motte de terre ». Tape signifie en Champsaur « plat herbeux entre deux rochers ». Notre tap fait peut-être partie de la même famille.
Une fois de plus nous constatons que les noms donnés à la configuration du terrain, sont très anciens.
Poster un commentaire