Pisar « battre les chataignes » du latin *pinsare « broyer »‘.
Autrefois on frappait des sacs revêtus d’une peau de mouton et remplis de chataignes sur un billot. Dans une page d’images du Musée des vallées cévenoles il y a un dessin de l’utilisation d’un sà pisadou. En languedocien appelés des sa pizadou ou pisador, dérivé d’un verbe *pinsiare « piler, broyer », devenu pizar en ancien provençal, qui a donné dans le Gard et en Ardèche pisár avec une spécification du sens « décortiquer les châtaignes en les battant ».
Un pizaire devient ainsi « celui qui décortique les châtaignes ».
A la même famille de mots appartiennent piza « auge en pierre à huile », attesté dans le Gard au XIVe siècle, piso « auge ; lavoir » (Alès) et pisouót « petite auge pour la volaille »(Aveyron).
Français piser « battre la terre » est emprunté au lyonnais à l’époque de Voltaire. Nous constatons de nouveau que les mots s’adaptent aux besoins des locuteurs.
Une description intéressante dans Le-Musee-des-vallees-cevenoles à Saint-Jean-du-Gard.
Poster un commentaire