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Costel, costa

Costel « pilori ». Au XVe siècle un blasphémateur à Hierle (canton d’Aulas, Gard) est condamné e.a.à d’estar sus lou costel per l’espaci de una hora. (Voir traucar pour le reste de cette condamnation). Je ne voyais pas le lien avec côte ou côté. Et pourtant, l’étymologie est latin costa « côte; côté, parois, flanc », vivant dans toutes les langues romanes tel quel ou dans le diminutif costella.

Occitan costa « os plat et courbé autour de la poitrine »

Rien n’était perdu autrefois. En Languedoc, comme partout, on mangeait des coustelons « côtelettes », mais après les avoir bien rousiguées on en faisait un coustèl  « piège pour prendre les oiseaux formé de deux côtes bandées en forme d’arc » (Mistral), confirmé par l’ALF pour le Gard. Dans la vallée du Seudre (Charente Maritime) on fait des coustilles « piège à oiseaux fait d’une côte de boeuf, et garni d’un filet ».

Un de nos compatriotes a dû déménager vers la region parisienne pour y gagner sa vie, comme « oiseleur », et il y a introduit dans l’argot le mot costel « pourvoyeur d’une masion de filles, maquereau » (Larousse, 1869).

Mais les costels pouvaient servir aussi à donner des coustoulados « volées de coup de bâton ».

Costa a très tôt pris le sens de « côté droite ou gauche d’un objet » en général au pluriel et devient dans les dérives concrètement un costier « appentis », coustè en béarnais, des cousterásses « lamelles de bos flexible pour tresser des paniers » et enfin en ancien occitan dans les Alpes Maritimes, comme à Hierle castel « pilori ».

          

Cousterasses                                                             Un costel parisien dans un costel.

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