Artéguer semble être la forme en français régional (Lhubac;Domergue) de l’occitan artelhar v.intr. « marcher vivement » (Alibert), artela en provençal (Mistral). Ce verbe est un dérivé d’artalh « orteil », du latin articulus « articulation, jointure, nœud; doigt, orteil », un diminutif de artus « membre ». La forme occitane a dû subir l’influence de verbes comme bouleguer « remuer, tourner » en passant au français régional. Dans tous les dictionnaires patois nous trouvons la forme avec un –y- arteya(r).
Le sens varie suivant les localités. A Alès et dans le languedocien de l’ouest le sens de s’artelhar est « se heurter les orteils » et de là « trébucher », au figuré « s’embrouiller en paroles », mais en allant vers l’ouest, dans le Gers, un artilhaire redevient un « bon marcheur » >et ensuite « un commissionnaire ».
Je n’oserais prétendre que pour les gens du Midi bouleguer + artailhs « remuer + orteils » est la même chose que « marcher vite »… Il doit s’agir du maintien du sens « articulations, jointures ».
Elle a artégué..
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