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Coscolha

Coscolha « cosse, gousse, grelot, enveloppe des amandes; (estomac, santé ???=Alibert). Etymologie : latin (?) cuscolium « kermès ».

kermès

Il n’y a qu’une seule attestation en latin de cuscolium de sorte qu’on suppose qu’il s’agit d’un emprunt à une autre langue. Les représentants de cuscolium vivent autour de la Méditerranée : catalan cascalh « chêne-kermès », espagnol coscojo « kermès », basque koskolla « bourse », corse coscúglia « gousse de la châtaigne » ainsi qu’en occitan. Les premières attestations viennent de Foix en Ariège: coscolha « coquille » (14e s.), cascalha « coquille d’un animal » .

Une  visiteuse fidèle de Mirepoix, m’a signalé le mot couscouril : « Le couscouril, ici, c’est ce qui reste de l’épi de maïs, une fois qu’on en a retiré les grains. On se sert des couscourils, entre autres usages, pour allumer le feu. »

Les représentants de cuscolium se différencient beaucoup du point de vue phonétique : kouskèl « coquille » (Val d’Aran) kóskle « coquille de la noix » (Lozère), klesk « coque d’oeuf » (Ariège), clos « coquille (de noix) » en Languedocien, et du point de vue sémantique : couscouillo « brou des amandes » (Aveyron), mais au pluriel des couscouilhes sont les « petits grumeaux qui restent dans la poêle quand on fait des crêpes » à Aspe (Pyr.Atl.), cascoulhas « feuilles de maïs préparées pour faire des matelas », closca « tête, crâne » (languedocien) , ou même clos, cros « noyau » dans beaucoup de parlers languedociens.

(Le chêne kermès tire son nom de la cochenille qui le parasite, Kermes ilicis (de l’arabe qirmiz , du persan qirmiz : sanglant; rouge; cochenille) Wikipedia.). On récoltait autrefois les femelles pour en tirer, après séchage et broyage, une teinture rouge écarlate.

Courouogno

Corrouogno « charogne » cf. escarraunhar

Contounat

Contounat « ce qui est entassé dans un coin », cf. acantouna

Coquo

Coquo « châtaigne ».cf. acouqueli

Comairèla

Comairèla « belette » (dans l’Aude, Hte-Garonne, Tarn, Thesoc) et le Gers (FEW II, /2, 945b et n.3) vient du latin commater « marraine, sage-femme ».

Le sens courant de comaire, coumaire est « marraine ». A Toulouse une coumayre est « une femme qui aime à se réjouir ». A Avignon une coumaire est « une bouteille de 3 litres » d’après Mistral. Tout cela est compréhensible. Mais la belette??. Et sans lien   avec ces régions, nous le retrouvons en Espagne: comadreja, en Sardaigne camedrenga (< *commatricula ),  à Naples , Molise, et Campobasso en Italie au sud-est de Rome cummatrella , ainsi qu’en Silésie  en Pologne. (AGl2, p.50). Voir mon article moustèlo sur le rôle de la belette dans la mythologie et une explication de la grande variété des noms de cet animal domestique.

Acoular

Acoulà « réunir, louer des journaliers pour les faire travailler ensemble ».voir  colo

Colo

Colo, còla « troupe, compagnie de travailleurs ruraux; couple de chevaux ».  A Manduel il y avait les colos de vendemiaires (l’associaton du patrimoine de Manduel possède des photos des colo) et en Rouergue les còlas de segaires (les moissonneurs). Dans sa grammaire Louis Piat donne comme exemple: uno colo de droulas « un groupe de bambins ». De personnes qui ne pouvaient pas travailler ensemble, on disait : « tiron pas de colo« .

Etymologie. En ancien occitan le verbe acoular signifiait « atteler des animaux de front » ce qui en occitan moderne est devenu acoulà « réunir, louer des journaliers pour les faire travailler ensemble ». Le mot est composé de ad + collum + le suffixe -are de l’infinitif. Latin collum « cou ». adcollare veut donc dire « mettre un joug sur les cous de deux animaux ».

A partir de ce verbe a été formé le substantif cola qui dans le Cantal désigne « un couple de chevaux attelés ensemble ». Suivant les cultures locales la cola , colo est un groupe de vendangeurs, de moissonneurs , de ouvriers, de faucheurs. » En ville cela donne « une bande » tout court (Alès) ou « une compagnie de fête » (Toulouse).


Une colo qui rentre

PS. Je remarque une évolution analogue dans le néerlandais : ploeg « charrue ». La charrue était tirée par des boeufs ou des chevaux.. Maintenant le mot signifie aussi « équipe », p.ex. dans le travail, le foot etc.


ploeg et ploeg

Cocagne

Cocagne Cocaigne,« boulette de pastel » voir pastel.