Chêvrefeuille
Vient du latin latin caprifolium « troëne ». Surtout en frpr tsèvrefàol s.m. « chèvrefeuille ». Très long article dans le FEW. s FEW II,108
Néerlandais Kamperfoulie a la même étymologie. Cf. Etymologiebank.nl
Vient du latin latin caprifolium « troëne ». Surtout en frpr tsèvrefàol s.m. « chèvrefeuille ». Très long article dans le FEW. s FEW II,108
Néerlandais Kamperfoulie a la même étymologie. Cf. Etymologiebank.nl
Salicorne ou kali « nom qu’on donne en général au meilleur soude du Languedoc . »
Attesté dans le dictionnaire de Trévoux de1721 et repris par Mistral. Une forme du moyen français salicor.
Etymologie inconnue. FEW XXI, 154 soude.
Voir les plantes salicorne dans Wikipediabing.com/images/search
Kali « soude » vient du mot arabe quali « soda » s.m. produite de l’incineration de la plante appelée soude (saouda) et de quelques autres plantes en français depuis 1509. Le mot vient de l’arabe par le latin médiéval dans toutes les langues romanes. Pour la plante on a dès le début utilisé le mot sans l’article arabe al..
Lisez FEW XIX, 82
Il s’agit d’une plante qui pousse aux bords de la Méditerranée.
Ne manquez pas l’occasion de la goûter!
Bouziguet « agraricus campestris » , « rose des prés » est un champignon qui pousse sur des friches, de vieux prés. L’étymon est très probablement d’origine gauloise *bodica « friche, jachère », ce qui s’explique par le fait qu’on la trouve principalement dans des vieux terrain abandonnés, de vieux prés, etc.
D’après Guy Durrieu le bouziguet , bouzigou, Gascon dans les déoartements 31,32,47 et le N.-O de 09, et comme étymologie : de bousic « vieux pré, habitat du champignon. Boudigou dans le 65. Dans le FEW I,424 dans l’article *bodica trouvons encore occitan bousiga « friche, champ nouvellement défriché » et d’autres attestations ;Allez voir aussi le Thesoc.
Pour d’autres noms français voir l’article Agaric champêtre de Wikipedia.
Et une ancienne friche c’est BOUZIGUES, la capitale des huitres et autres moules.
Dans l’article de Guy Durriieu Les noms des champignons en Occitan , 2016 . Association Mycologique de Toulouse vous trouverez d’autres noms occitans, comme boulet de prat, Pradelet, Coucourlet , etc.
Nos Racines celtiques, du gaulois au français
m’a demandé de publier son article Beluce, un mot probablement d’origine gauloise, dans mon site. Le mot est très rare en occitan mais il y a une attestation dans le Trésor de Mistral pelorso avec quelques formes franco-provençales du Forez:
mais je n’en ai pas trouvé d’autres pour le moment.
Voici son article:
BELOCE (nf, anc. fr.) : fruit du prunelier sauvage (« belocier/belossier »), prunelle noire (prunus spinosa) dont on fait une liqueur.
Étym. : v.fr. beloce/beloche du gaulois *beluccia (id.), p.ê. ligure (*belusca d’après Bloch-von Wartburg repris par P. Guiraud p. 68) mais c’est peu probable vu l’extension géographique du mot : Normandie, Est, Nord-Est, Savoie belosse ; Franche-Comté belousse/peloce (expression comtoise : « envoyer aux peloces » : envoyer sur les roses) ; Jura plousse/palousse => Ploussard, cépage rouge jurassien dont la couleur rappelle la prunelle.
Néanmoins, ce terme fait en gaulois double emploi avec *agranio.
* Il est présent dans l’Est (sauf l’Alsace-Moselle alémanique) et le Centre-Est (P.-H. Billy).
La belôche est une petite prune bleue produite à Vandoncourt (Doubs) et dans les environs => belôchier (prunier), cf. Henri Frossard*, L’impasse du Laquet (1964).
*H.F. 1915-1995, né à Brognard, Doubs, instituteur, directeur du collège de Blamont/Dbs, écrivain, espérantiste, communiste…
* Patois belocière/belorcière/blossière : terre qui produit des beloces. (H. Suter)
* Par l’occ. pelòrsia (prov. pelorso – Mistral) : Dauphiné, Vivarais, Lyonnais pelorse, Velay pialorse, Forez pelosse, Beaujolais, Sologne plosse.
* En Bretagne, breton KLT boloz/poloz, vannetais pelorz, il coexiste avec irin (voir *agranio) : Polotrézen/Fin. (l.d. Plougourvest – + drezen : ronce = « prunelle épineuse »), Betpelorz/Mor. (l.d. Pluvigner – « prunier sauvage » – bret. bot : arbuste, buisson), Béloerzec/Mor. (l.d. Sulniac – « lieu des prunelles » – abs. carte IGN), lieux-dits bretons.
N.B. v.irl./irl. áirne (prunelle), gallois eirin, breton irin.
* En Dauphiné-Vivarais, de l’occ. pelòrsia : La Pélorsière/Ardc (l.d. Annonay), Combe Pélorset/Dr. (l.d. Saint-Donat-sur-l’Herbasse).
* Pseudo-Apulée 99, 27 : « Galli bolus serron… Itali hedera nigra ». Dans le CGL 3, 553, 53 : « buluuse seron, hedera nigra ».
Lat. médiév. bolluca (Merriam-Webster) ; m.angl. bolaster (= bullace tree) => mod. bullace (prune ou prunelle). (Mac Bain’s)
* Du gaulois *agranio : occ. agranhon (prunelle) => Midi agrinio (prunelle), aragnon ; catalan aranyo, aragonais arañon, basque aran (prune).
Lat. prunus spinosa ; irl. pluma (prune) ; Nord-Picardie drageno, fourdraine (+ anc. fr). (W. von Wartburg dans P. Guiraud p. 69)
Walther von Wartburg consacre plusieurs pages à ce mot dans le tout premier volume du FEW qui date de 1922. Voir cet article bulluca « Schlehe » ( = EW I, p.623-625). Il propose trois types d’étymon 1.bullica 2.bullucea et 3.Pullucea. Suivi d’une explication et des références.
Un ami d’origine ardéchoise m’a écrit une petite histoire à propos des:
Truffoles, c’est comme ça que l’on appelait les pommes de terre surtout du côté de chez ma Maman en haute Ardèche (St Agrève…1040 mètres d’altitude où je suis né ! et où la burle souffle l’hiver). Dans la Vallée de l’Eyrieux, donc plus bas (la ferme de mes parents est à 450 mètres d’altitude) on faisait plutôt des rates dans les échamps situés à l’adret , abrités de la bise (vent du Nord froid que l’on appelle mistral ici !) pour les expédier (via un « groupeur-grossiste » qui les transportait vers les grands villes (Paris, Lyon) mais aussi des pommes de terre de conservation.
Truffoles« pomme de terre » n’est pas une AOC ou APC, mais presque. Voicet r l’article
L’étymologie est le latin tuber « genre de rave » attesté en ancien provençal depuis le XIIe siècle dans la forme trufa « espèce de champignon souterrain » (tuber cubarium). Plus tard , du XIIIe au XVe siècle trufa signifie aussi « moquerie, plaisanterie ». Voir FEW XIII,2 p.384
Olivier de Serres introduit la cartoufle en France en 1619 après un voyage en Suisse. Vous trouverez la suite de cette grande révolution alimentaire dans l’article cité ci-dessus.
L’histoir de ratifle et cartoufle, allemand Kartofflme se trouve dans l’article Tartifles.
Etn’oublions pas la truffade du Cantal!