Avet
Avet « sapin » d’après le Thesoc dans les dep. 09; 31; 64, 65, Huesca et Lerida en Espagne. D’après les données du FEWXXIV,32 , on le trouve aussi par-ci par-là dans une étroite bande jusqu’à la frontière italienne.Beaucoup de témoins des atlas confondent « pin » et « sapin » ! En effet l’abbé de Sauvages mentionne abet « sapin, arbre résineux des hautes montagnes à feuilles d’if » (S2). L’ALF confirme pour Alès : abé. Abet est passé dans des dictionnaires français, e.a. celui de Cotgrave (1611) jusqu’au Larousse de 1948 avec la mention « régional ».
En dehors de ces régions c’est le type sappinus, composé d’un prélatin *sappus plus le latin pinus, qui domine dans les parlers gallo-romans.
L’étymologie est le latin abies « sapin ». Panoccitan mentionne les dérivés avetada, avetosa « forêt de sapins ». Le premier est attesté pour le languedocien, le second seulement pour Saurat (Ariège)(source.
Bien d’autres dérivés existent, comme auédolo s.f. « jeune tige de sapin » (Val d’Aure) et abetilhá « faire glisser des sapins de la montagne ». (Gavarnie, Htes-Pyr.). C’est ce dernier type de création locale que j’aime beaucoup. La langue est au service de l’homme. Une telle création n’a de sens que dans des montagnes avec des forêts de sapins exploitées. Elle ne peut exister en Camargue.