arbres | Etymologie-occitane https://www.etymologie-occitane.fr Dictionnaire étymologique de l'Occitan Mon, 25 Dec 2017 16:30:05 +0000 fr-FR hourly 1 Coudougnéro ‘cognassier; borne’ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/12/coudougnero-cognassier-borne/ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/12/coudougnero-cognassier-borne/#respond Mon, 25 Dec 2017 16:30:05 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16156  cognassier

 Coudounéro, coudoougnéro « Cognassier »  et dans certaines régions aussi « borne »  une évolution sémantique qui demande une explication.

C’est Michel Prodel qui a attiré mon attention sur cette évolution quand il écrit dans son article Arbustes et diverses autres plantes dans la toponymie de la Corrèze,p2 :

Si les toponymes Coignac, Cognac peuvent être des anciens domaines du dénommé Connus, nom romain attesté (probablement « celui qui hoche la tête »), mais ils peuvent être également compris comme étant des anciens « domaines aux cognassiers »…

L’occitan coudoun ou goudoun « coing » [MIS ; I ; 595] permet d’interpréter les deux toponymes la Goudounèche, le
Goudounet.

et il  a trouvé l’explication de ce sens dans le Dictionnaire languedocien-français.  par Maximin d’Hombres et Gratien Charvet. Alais,1884, qui a écrit :

CoudougneBorneHombres

RollandFlore vol.V p.17  nous donne l’extension géographique de ce phénomène de l’utilisation du cognassier comme borne : dans l’Orléanais, le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, le Toulousain et le Lauraguais.  On ne sait si l’attestation d’Hombres et Charvet  est localisée  à Alès dans le Gard1 ou simplement copiée sur celle de Pèire Godolin (1580-1649), la première à notre connaissance. .

Note 10 de Rolland avec bibliographieLe FEW II, 1605  fournit le sens »borne »  à Agen et Toulouse et écrit dans le commentaire qu’il y a beaucoup de toponymes  basés sur coudoun dans les parlers saintongeais (Charente maritime, Charente et nord de la Gironde) et renvoie vers plusieurs sources que je n’ai pas pu consulter.  Pégorier nous renseigne : coudounhé nom de lieu à Toulouse, en Dordogne et Languedoc coudounier, coudougnado, en Gascogne coudounièro « bosquet de cognasiers », mais le sens « borne » n’y est pas mentionné.

Coudougnéro est dérivé de coudoun « coing ». Voir coudoun pour l’étymologie.

En ce qui concerne la proposition de Michel Prodel d’y rattacher les toponymes corréziens Goudounèche, le Goudounet il faut remarquer que la forme avec g- initial est limitée au dauphinois d’après Mistral et le FEW II, 1605 qui l’atteste à Cordeac,  Die, Tréminis (Isère) et Lallé mais pas pour la Corrèze. La carte 1510 « cognassier »de l‘Atlas linguistique de la France non plus.

CognassierCreuseALF

 

  1. D’après la notice de la BDP ce dictionnaire représente le patois d’Alès.
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Marigoule ‘chataigne’ variété https://www.etymologie-occitane.fr/2017/11/marigoule-chataigne-variete/ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/11/marigoule-chataigne-variete/#respond Tue, 21 Nov 2017 17:02:53 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16113 Le nom des magasins bio La Marigoule (Pub gratuite:  Biocoop La Marigoule Uzès.) a une consonance bien occitane. Ce nom a en effet été inventé en Corrèze, par quelqu’un des Pépinières Coulié . Wikipedia nous renseigne:

Marigoule est le nom d’un hybride naturel de châtaignier (synonyme M.15 ou CA 15), croisement entre un châtaignier européen (Castanea sativa) et japonais (Castanea crenata). Cette variété obtenue dans le verger de Migoule à Ussac en Corrèze en 1986 produit de gros fruit de couleur brun rouge brillant, se conservant bien. Marigoule (contraction de Marron de Migoule) est un marron très apprécié sur le marché de bouche. .

La page des Pépinières Coulié1 est « en cache » dans archive

Pourtant j’avais l’impression de connaître ce mot. Dans mon site il y a un article barigoulo « pleurote du panicaut » :

Dans la Flore populaire d’Eugène Rolland, nous trouvons ce type lexicologique comme nom de champignon, la barigoule « oreille de chardon » (pleurotus eryngii, vol.XI, 145), et la « morille » (morchella esculenta, vol.XI, 177).

Oreille de chardon:

berigouloRldXI.145

Morille:

berigouloRldXI,177Pour l’étymologie voir l’article barigoulo .

L’auteur de l’article Wikipedia pense que le pépiniériste a a fait  une contraction de Marron de Migoule.  C’est possible.

 

 

 

 

 

  1. Maintenant domiciliées en Chisinau, Moldavie
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perus(ses) ‘poires’ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/09/perusses-poires/ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/09/perusses-poires/#respond Fri, 01 Sep 2017 14:52:52 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16052 Perusses « poires sauvages »dans un livre  d’Adrienne Durand-Tullou ,    perussiers « poiriers sauvages ». Etymologie *pĭrūceus dérivé de pĭrum « poire » devenu p ĭ ra à partir du pluriel collectif.

Perü, perus est attesté dans les parlers franco-provençaux,   provençaux et est-languedociens.  Voir les attestations dans le FEW VIII, pp.575a-b. D’après le Thesoc  le type perus « poire sauvages » est rare, ( Alpes Maritimes et Charente),
Perus est masculin dans la plupart des parlers1.
L’explication de W. von Wartburg est   que le suffixe –uceus donnait le sens « ressemble à une poire » au mot *pĭrūceus,  donc un fruit de moindre valeur,  et de là « poire sauvage ».   FEW VIII, 577 note 19 . Pourtant ce sens est plutôt rare dans les parlers modernes.

Il y a plusieurs autres dérivés avec ce sens, peron, perot, perassa. Le nom de la poire est en général pera.

Un complément d’information m’est parvenu du Piemonte italien par Franco Bronzat:

Gent Prof. Geuljan
Ai vist vòstre article sus lo mot perus, que es l’unic conoissut dins las Valadas per « pera ». La paraula es tamben en usatge dins una bona partiá dal Piemont e a tamben donat la forma perussier < *PIRUCIARIU per l’albre abó totas las variantas dals derivats de -ARIUS.
Fauc un pichita remarca sus la grafiá; aicèsta chausa es istaa lonjament tractaa dins de reünions dal Conselh de la Lenga Occitana. Alibert, e arribo pas de comprener sa chausiá, a desidat que ç duviá pas esser empleiat dins los diminutius dal temps que la lenga anciana, e per nosautri, tot lo corpus dals doments conoissut com valdés escrivia regularamnt cz&gt; ç. En de mai de l’etimologiá en nòstras valadas avem gardat la prononciacion fricativa interdentala  sie sorda que sonòra. Per aiquò fazem distincion entre çò que ven de s latin o de C+E/I  ç/z ( ai pas lo meian per esciure lo signe grafic just). Se la vos enteressa  agachat mon trabalh publiat dins los Actes dal IV Congrès Internacional de l’AIEO dal 1993. Aicí avem chausit de zo escriure en estend que prononciem en maniera diferenta ( maniera anciana). Confrontar las Nòrmas  Ortografica…de l’Occitan Alpin Oriental. Arribarei jamai de comprener la chausiá de Alibert, totalament incoerentas !
Bon trabalh

C’est moi qui a mis la dernière phrase en gras.

  1. Je pense que la graphie perusses due à Joan Guers qui a « normalisé » la graphie d’Adrienne Durand-Tullou, sert à indiquer qu’il faut prononcer le -s final
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agrenas ‘prunellier’ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/02/agrenas-prunellier/ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/02/agrenas-prunellier/#respond Sat, 11 Feb 2017 11:23:50 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=15869 Agrenas, agranas « prunellier » 1 est   un dérivé en -ĭnus, -ānus du latin acer « aigre », devenu acrus au IIIe siècle déjà.  Ce nom est courant en provençal et est-languedocien.2 Voir FEW XXIV, 97.

Hippophae_rhamnoides Wikipedia

 Il s’appelle aussi pétafouirier un composé de pēditum et foria

Dans la présentation par Google de la Flore forestière française: Région MéditerranéennePar Jean-Claude Rameau,Dominique Mansion,G. Dumé, à la page 711 vous trouverez plus d’info sur cet arbrisseau, notamment une carte de la distribution géographique qui montre que l’argousier ne se trouve qu’à l’est du Rhône.

  1. Hippophae ramnoides
  2. Les données du Thesoc sont très incomplètes.
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Tort, tourdre ‘grive’ https://www.etymologie-occitane.fr/2016/10/tort-tourdre-grive/ https://www.etymologie-occitane.fr/2016/10/tort-tourdre-grive/#respond Sat, 15 Oct 2016 17:18:55 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=15764 Tort et le dérivé tordre, tourdre  ‘ »grive » viennent du latin tŭrdus « grive ». Tort est attesté en Rouergue depuis le début du XIIIe siècle. Pour la répartition et les formes voir le Thesoc s.v. grive. Nous le retrouvons dans les parlers italiens AIS 494 (Ce lien vous mène à la page d’accueil de l’Atlas, tapez le chiffre 494 dans la case à droite de LOAD  MAP).

grive mauvisgrive mauvis

Pour écouter le chant de la grive musicienne trida suivez le lien.

En provençal plusieurs verbes ont été formés à partir du nom de l’oiseau,  comme tourdoulià, tourdoulear  « voltiger; roder; muser »; un tourdouloun est quelqu’un qui rode: un importun qui cherche l’occasion d’accrocher un repas ».  Dans le Gard et l’Hérault le dérivé torier ou  toro désigne  le ‘sorbier des oiseleurs1 ‘ appelé ainsi parce que les oiseleurs s’en servent pour appâter les oiseaux ( d’après l’abbé de Sauvages) . Le Thesoc fournit le type tourier ( tòrièr)  pour ARDECHE, HAUTE-LOIRE, LOZERE. Je pense que tourier a été formé par analogie aux autres noms d’arbres.

Sorbus_aucuparia0Le diminutif tŭrdulus  a abouti à la forme tortre  attesté au XVe siècle à Montagnac,  tordre  et plus tard  tourdre qui est même passé au Québec. Tourdre se trouve dans les parlers provençaux,  languedociens et limousins.

La grive passe pour être un oiseau lourdaud et maladroit.  A Barcelonnette tourdre  signifie aussi « nigaud », comme l’italien tordo.  Tourdre fait donc partie des noms d’oiseaux que l’on peut donner à quelqu’un.

Cette évolution sémantique explique aussi le sens du verbe  estourdir, étourdir, plus spécialement de étourdi « qui n’a plus l’usage de ses sens ». Voir le FEW XIII/2, 428-429 pour plus d’exemples.

C’est le nom de Impasse des Tourdres à Nîmes (Aimé Serre) qui m’a incité à cette recherche.

Tourdres Impasse

Tourd, tourde, tourdre a été introduit en français au XVIe siècle, mais il n’est vivant que dans le Midi. Voir le TLF

  1. sorbus aucuparia
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Botanique et occitan https://www.etymologie-occitane.fr/2016/04/botanique-occitan/ https://www.etymologie-occitane.fr/2016/04/botanique-occitan/#respond Sun, 03 Apr 2016 15:53:01 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=15323 La valeur des noms vernaculaires et patois  des plantes.

Un article de Jacques Rousseau, Le champ de l’ethnobotanique dans le Journal d’agriculture tropicale et de botanique appliquée Année 1961 Volume 8 Numéro 4 pp. 93-101, a attiré mon attention parce qu’il y a un grand nombre de noms de plantes dans ce site. Dans Plantnet vous trouverez une liste de noms de plantes en français suivis des noms occitans liés aux articles dans mon site. Ensuite les mêmes à partir des noms scientifiques.  Voici le paragraphe concernant les noms:

RousseauEthnobotaniqueUn bon exemple dans l’article  de R.A.A .Oldeman « Sur la valeur des noms vernaculaires des plantes en Guyane française« de 1968 qui ouvre un large horizon sur la valeur des noms patois et la compréhension des variations.  En patois les plantes ont des noms qui correspondent à des critères qui n’ont aucun rapport avec le concept scientifique de species. Oldeman écrit :

Oldeman-Oldeman-2

La classification des arbres en Guyane est basée entre autres sur le critère   « l’écorce  se détache en larges bandes textiles« . Ces arbres sont classés dans la catégorie  mahot.

L’ethnobotanique ne se limite pas à l’ethnopharmacologie ! Un exemple intéressant Les noms des plantes des femmes

1. Intéressé par la botanique et l’occitan ?

Il y a dans le même site une Introduction  au Flore Populairee ou histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore. Paris 1896-1914  d’Eugène Rolland avec des liens vers 11 tomes de ce travail de géant.

A vos téléphones mobiles !telephone

Dans le site de Plantnet vous trouverez aussi une application d’aide à l’identification des plantes  pour téléphones mobiles. Ajoutez-y le nom en occitan de votre région ainsi que des informations complémentaires comme utilisations, traditions, jeux, médicaments,  etc. Par exemple lafatou (origine inconnue  FEW 21, 299) ou prunier de Briançon sert à faire  Huile de marmotte .  Wikipedia : En patois on dit l’arbre l’Afatoulier et le fruit l’Afatous ou « abrignons ». Le fruit, proche de l’abricot, est comestible. Ils sont de petite taille, 2,5 cm , arrondis, à peau jaune, à chair verdâtre, consistante et acide et arrivent à maturité en septembre-octobre.

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Euze https://www.etymologie-occitane.fr/2015/01/euze/ https://www.etymologie-occitane.fr/2015/01/euze/#respond Fri, 23 Jan 2015 14:19:03 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=14291 Euze « yeuse, chêne vert »  ou « quercus ilex ». Etymologie est le latin  ēlex,  ēlicis « chêne vert »., une variante régionale de l’Ombrie du latin īlex, īlicis.  Ce dernier a été conservé dans le sud de l’Italie et en Sardaigne, tandis que   ēlex est à l’origine des formes nord-italiennes, occitanes.   Attesté en ancien occitan elzer à Montpellier en 1179. A l’est du Rhône nous trouvons une forme avec -v- :  eouve, que Ronjat, Grammaire istorique des parlers provençaix T. 2,127  ne donne pas d’explication, mais constate que l’insertion d’un –v- précédé d’un -[w]- n’est pas rare.

Le dérivé provençal  euziera , languedocien éouzieiro désigne un « lieu planté de yeuses ».

Nous retrouvons l’adjectif  dérivé ilĭcīna  » du chêne vert »  devenu aussi substantif et qui a donné l’espagnol encina,  le portugais enzinha et le catalan alsin,  dans les département du sud-ouest du Languedoc  à Lézignan et dans l’Aude auzino,  dans  l’Ariège alzino et dans la Haute Garonne.  L’abbé de Sauvages écrit:

éouzino « gland de chêne-verd », Car d’ëouzîno « chair ferme ».  Il explique « Les cocons nourris de glands ont la chair plus ferme et de meilleur goût. On trouve en Espagne une espèce de chêne-verd dont les glands ont le goût de la châtaigne & sont bons à manger… »

Plus d’attestations dans le Thesoc:

ause°° HERAULT.;   ausin AUDE, HERAULT.; ausina ARIEGE, AUDE, HERAULT, PYRENEES ORIENTALESeuse ARIEGE, AUDE, HERAULT, PYRENEES ORIENTALES.

lèuge GIRONDE, LANDES. ; leugièr°° avec agglutination de l’article et le suffixe –ier dans ARIEGE, HAUTE-GARONNE, GIRONDE, LANDES, LOT-ET-GARONNE

Leuge casse léuge comme adjectif dans DORDOGNE, GIRONDE, LOT-ET-GARONNE.

Valleraugue élze  et plus d’informations dans le FEW 4, 544-5

Français yeuse a été emprunté à l’occitan avec adaptation de la prononciation.

Une belle photo faite par le Docteur Pierre Elzière

yeuse "quercus ilex"

quercus ilex

 

 

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Tueis, tuy ‘if’ https://www.etymologie-occitane.fr/2014/07/tueis-tuy-if/ https://www.etymologie-occitane.fr/2014/07/tueis-tuy-if/#respond Tue, 29 Jul 2014 11:07:17 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=13847 Tueis, tueï « If [et non thuya], arbre de la famille des taxacées (Taxus baccata) est attesté en Provençal (par exemple à La Seyne) et dans le Périgord.  Il y a dans le domaine occitan et franco-provençal deux formes : teis tech, tatch   « if » ou le dérivé  tasiñe « laurier-tin » (Alès)  qui viennent du latin  taxus  « if », mais aussi les formes tueis, tuei, tuy « if » qui ont subi l’influence ou viennent directement du grec τόξον (toxon) « arc à tirer ». L’explication de cette évolution sémantique  se trouve dans le fait que le bois de l’if était considéré comme le meilleur pour la fabrication des arcs  et des arquebuses. Grâce à Internet archive  j’ai pu retrouver la source de cette information :  Warburg Otto,  Die Pflanzenwelt 1, p. 343:

Warburg O DiePflanzenwelt1_343

If millénaire breton.

if-millenaire-yvignac-la-tour-1

   LesTouisses_061

                                                               Chalet Les Touisses

Dans le FEW XIII/1, 147b   von Wartburg écrit que la présence du mot en Périgord ne peut être un argument contre  cette étymologie grecque, parce que ce n’est pas rare de trouver des mots grecs qui se sont répandus à partir de Marseille dans tout le domaine occitan.  Nous retrouvons la forme provençale dans le toponymes comme La Touisse, Les Touisses. Voir le Pégorier, s.v. Tueis et Tuy

La latin taxus est aussi à l’origine de l’italien tasso, du catalan teix, de l’espagnol tejo, du portugais teixo et a été emprunté par le breton ; taouz.

Corominas propose une influence du mot thuya ce qui est rejeté par von Wartburg   pour des raisons  d’ordre phonétique.

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Avelano "noisette" https://www.etymologie-occitane.fr/2013/10/avelano-noisette/ Fri, 04 Oct 2013 12:21:01 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=12250 ShareAvelano « noisette ». Avelano et le nom de l’arbre avelanièr, ainsi que avelanada « noiseraie »  sont pratiquement panoccitan[Pourla répartition géographique et la prononciation voir le Thesoc s.v. noisette]. L’étymologie est l’adjectif latin  nux abellana ce qui voulait dire « noix qui vient de la région d’Abella », une ville de la Campana près de Naples, Avella (Av) en italien moderne, où cette culture est toujours très importante.

Il n’y a pas que de vieilles pierres et  des noisettes dans l’Avella  de 2013:

Le type avelana  se trouve en franco-provençal et en occitan au sud d’une ligne qui va de l’embouchure de la Garonne au lac de Neuchâtel en Suisse. En franco-provençal nous trouvons souvent le type alagne, alogna  qui vient d’un dérivé *abellanea  , souvent avec  un sens collectif.

A partir du XVIe siècle on trouve une forme avec changement de suffixe aveline  dans des textes en  moyen français, probablement empruntée au latin tardif abellina.  Le type avelana  se retrouve en italien, catalan, espagnol et portugais. Voir les index de ces langues dans la catégorie « L’Occitan et … »

De nombreux toponymes sont formés à partir d’avelano, abelano.  Voir le Pégorier.

 

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Pelous "bogue de la châtaigne" https://www.etymologie-occitane.fr/2013/09/pelous-bogue-chataigne/ Fri, 27 Sep 2013 08:35:51 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=12222 Pelous « bogue de la châtaigne » est un dérivé de pèl « peau ».     L’étymologie est le  latin pĕllis « peau » devenu pel en languedocien, pèu en provençal, pet en gascon.  La forme pelous  est limitée à la l’ouest du département du Gard (Ales, Valleraugue, St-Jean du Gard), et une attestation dans l’Aveyron et une dans  la Lozère.  Ailleurs c’est la forme pelou, peloun  qui domine.  L’aspect poilu  de la bogue a dû attirer  peloun dans la sphère de pilosus « poilu », ce qui explique le -s final. L’abbé de Sauvages  écrit qu’il faut dire pelous et non pas pelon qui est un barbarisme ni hérisson. (S1). Pourtant le type pelon est très répandu ; jusqu’en angevin, poitevin et saintongeais FEW.

La Fare d’AlaisLas Castagnados,  nous fournit d’autres dérivés :

Je pense que La Fare-Alais a inventé le dernier pour des besoins poétiques1. Mistral mentionne le mot peloufassié « chataignier » pour le languedocien, dérivé de pelofo  « pelure, écorce, peau de raisin, cosse ».

Il y a eu beaucoup de rapprochements entre les  dérivés de pellis « peau »  et les dérivés de pilus  » poil ».   Peler peut signifier « arracher les poils » et « enlever la peau ». Le TLF parle même d’ étymologie secondaire.

La Pelegrino est mentionnée dans la liste des variétés de châtaignes qui existaient, dans les Cévennes, au début du XIXe siècle. Voir mon article Castagnes et marrons.

PELEGRINO la meilleure moyenne partout moyenne très productive. Bonne qualité de bois, feuilles d’un vert foncé pliées en goutière
  1. D’après les données du FEW cette attestation est unique
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