plantes | Etymologie-occitane https://www.etymologie-occitane.fr Dictionnaire étymologique de l'Occitan Wed, 22 Dec 2021 15:32:58 +0000 fr-FR hourly 1 Beloce, pelorso ‘prunelle’ https://www.etymologie-occitane.fr/2021/12/beloce-pelorso-prunelle/ https://www.etymologie-occitane.fr/2021/12/beloce-pelorso-prunelle/#respond Wed, 22 Dec 2021 15:24:20 +0000 https://www.etymologie-occitane.fr/?p=17138

Pierre Gastal, ami étymologiste et auteur du dictionnaire

Nos Racines celtiques, du gaulois au français

m’a demandé de publier son article Beluce, un mot probablement d’origine gauloise, dans mon site.  Le mot est très rare en occitan mais il y a une attestation dans le  Trésor de Mistral pelorso  avec quelques formes  franco-provençales du Forez:

mais je n’en ai pas trouvé d’autres pour le moment.

Voici son article:

BELOCE (nf, anc. fr.) : fruit du prunelier sauvage (« belocier/belossier »), prunelle noire (prunus spinosa) dont on fait une liqueur.

Étym. : v.fr. beloce/beloche du gaulois *beluccia (id.), p.ê. ligure (*belusca d’après Bloch-von Wartburg repris par P. Guiraud p. 68) mais c’est peu probable vu l’extension géographique du mot : Normandie, Est, Nord-Est, Savoie belosse ; Franche-Comté belousse/peloce (expression comtoise : « envoyer aux peloces » : envoyer sur les roses) ; Jura plousse/palousse => Ploussard, cépage rouge jurassien dont la couleur rappelle la prunelle.

Néanmoins, ce terme fait en gaulois double emploi avec *agranio.

* Il est présent dans l’Est (sauf l’Alsace-Moselle alémanique) et le Centre-Est (P.-H. Billy).

La belôche est une petite prune bleue produite à Vandoncourt (Doubs) et dans les environs => belôchier (prunier), cf. Henri Frossard*, L’impasse du Laquet (1964).

*H.F. 1915-1995, né à Brognard, Doubs, instituteur, directeur du collège de Blamont/Dbs, écrivain, espérantiste, communiste…

* Patois belocière/belorcière/blossière : terre qui produit des beloces. (H. Suter)

* Par l’occ. pelòrsia (prov. pelorsoMistral) : Dauphiné, Vivarais, Lyonnais pelorse, Velay pialorse, Forez pelosse, Beaujolais, Sologne plosse.

* En Bretagne, breton KLT boloz/poloz, vannetais pelorz, il coexiste avec irin (voir *agranio) : Polotrézen/Fin. (l.d. Plougourvest – + drezen : ronce = « prunelle épineuse »), Betpelorz/Mor. (l.d. Pluvigner – « prunier sauvage » – bret. bot : arbuste, buisson), Béloerzec/Mor. (l.d. Sulniac – « lieu des prunelles » – abs. carte IGN), lieux-dits bretons.

N.B. v.irl./irl. áirne (prunelle), gallois eirin, breton irin.

* En Dauphiné-Vivarais, de l’occ. pelòrsia : La Pélorsière/Ardc (l.d. Annonay), Combe Pélorset/Dr. (l.d. Saint-Donat-sur-l’Herbasse).

* Pseudo-Apulée 99, 27 : « Galli bolus serron… Itali hedera nigra ». Dans le CGL 3, 553, 53 : « buluuse seron, hedera nigra ».

Lat. médiév. bolluca (Merriam-Webster) ; m.angl. bolaster (= bullace tree) => mod. bullace (prune ou prunelle). (Mac Bain’s)

* Du gaulois *agranio : occ. agranhon (prunelle) => Midi agrinio (prunelle), aragnon ; catalan aranyo, aragonais arañon, basque aran (prune).

Lat. prunus spinosa ; irl. pluma (prune) ; Nord-Picardie drageno, fourdraine (+ anc. fr). (W. von Wartburg dans P. Guiraud p. 69)

Walther von Wartburg consacre plusieurs pages à ce mot dans le tout premier volume du FEW qui date de 1922. Voir cet article  bulluca « Schlehe » ( = EW I, p.623-625). Il propose trois  types d’étymon  1.bullica  2.bullucea et 3.Pullucea.   Suivi d’une explication   et des références.

 

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Truffoles ‘pommes de terre’ https://www.etymologie-occitane.fr/2021/09/truffoles-pommes-de-terre/ https://www.etymologie-occitane.fr/2021/09/truffoles-pommes-de-terre/#comments Thu, 16 Sep 2021 14:57:32 +0000 https://www.etymologie-occitane.fr/?p=17084 Un ami d’origine ardéchoise m’a écrit une petite histoire à propos des:

Truffoles, c’est comme ça que l’on appelait les pommes de terre surtout du côté de chez ma Maman en haute Ardèche (St Agrève…1040 mètres d’altitude où je suis né ! et où la burle souffle l’hiver). Dans la Vallée de l’Eyrieux, donc plus bas (la ferme de mes parents est à 450 mètres d’altitude) on faisait plutôt des rates dans les échamps situés à l’adret , abrités de la bise (vent du Nord froid que l’on appelle mistral ici !) pour les expédier (via un « groupeur-grossiste » qui les transportait vers les grands villes (Paris, Lyon) mais aussi des pommes de terre de conservation.


Truffoles« pomme de terre » n’est pas une AOC ou APC, mais  presque. Voicet r l’article

L’étymologie est le latin tuber « genre de rave » attesté en ancien provençal depuis le XIIe siècle  dans la forme trufa « espèce de champignon souterrain » (tuber cubarium).  Plus tard , du  XIIIe au  XVe siècle  trufa signifie aussi « moquerie, plaisanterie ». Voir FEW XIII,2 p.384

Olivier de Serres introduit la cartoufle en France en 1619 après un voyage en Suisse.   Vous trouverez la suite de cette grande révolution alimentaire dans l’article cité ci-dessus.

L’histoir de ratifle et cartoufle, allemand  Kartofflme  se trouve dans l’article Tartifles.

Etn’oublions pas la truffade du Cantal!

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argelas et paliure https://www.etymologie-occitane.fr/2021/03/argelas-et-paliure/ https://www.etymologie-occitane.fr/2021/03/argelas-et-paliure/#comments Fri, 12 Mar 2021 13:19:11 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16044 Un de mes tout premiers articles pour  ce site date de 2005  et concerne le mot argelas  « genêt épineux ».

C’est grâce Michel Prodel, qui publie une série d’articles très intéressants et bien documentés sur les toponymes de la Corrèze, que je peux corriger mon erreur.

épine du ChristMichel Prodel, Les plantes épineuses dans la toponymie de la Corrèze écrit à la page 4 paragraphe 1.6 ars, arn « paliure ».  Les noms de la famille  ars, arn d’origine inconnue,  désignent des plantes épineuses …

En effet, le volume XXI du FEW qui contient les mots d’origine inconnue  l’article paliure comprend tous les mots  du type arn. (FEW XXI, 114)
Il y a une seule attestation de ars avec un -s, un -s final d’ailleurs, qui est défini comme un pluriel.

Par contre le FEW distingue bien le type arn de tous les autres qui peuvent provenir de la racine *arg- dont le type argelas (les attestations du type argelas sont à biffer dans laréunies dans le volume XXI,105b). Ils sont repris dans l’article *arg-  du volume XXV, voir l’extrait ci-dessous.

Description de paliure (Wikipedia):

Ce sont des arbustes ou petits arbres de 3 à 15 m de hauteur. Les tiges poussent en zig-zag, avec une feuille et deux stipules épineux à l’extérieur de chaque coude. Les feuilles sont caduques ou persistantes, ovales, de 2 à 10 cm de long et de 1 à 7 cm de large, d’un vert brillant, avec trois nervures visibles à la base, et un bord dentelé ou lisse. Le fruit est une noisette ligneuse au centre d’une aile circulaire de 1 à 3,5 cm diamètre.

Paliure=Detail_fruitpaliure détail fruit

 Dans l’article *arg- du FEW XXV se trouve la remarque (p.182b) : « Le matériel correspondant est à biffer ici 21,105b ».  Il s’agit des mots que voici:argelasXXI 105 vers XXVTraduction du texte : Les traces les plus anciennes de cette famille se trouvent dans les documents en latin médiéval; : Argilargueira toponyme de la région  nîmoise, datant d’environ 1180.

 Le catalan argelac « ajonc » et  aregelaga s.f. appartiennent à la même famille. Le fameux étymologiste Corominas a démontré que l’arabe al-gaulac a été emprunté aux langues romanes et non pas l’inverse.

Le petit Louis Argilas, un des personnages du dernier « Vargas » que je suis entrain de lire porte un nom de famille bien gardois. D’après Geneanet les Arjalas sont concentrés dans la région nîmoise.(https://geneafrance.com/?n=ARGELAS) 

L’étymologie de ce nom Arjalas n’est pas 100%  claire et son origine remonte à une époque très lointaine, mais son sens est évident.

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ratabyou ‘bugrane’ https://www.etymologie-occitane.fr/2020/04/ratabyou-bugrane/ https://www.etymologie-occitane.fr/2020/04/ratabyou-bugrane/#respond Thu, 16 Apr 2020 16:04:12 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16756 Un visiteur m’a posé la question que voici:

Bonjour,

À Camaret-sur-Aigues j’ai grandi dans un quartier appelé RATAVOUX. On retrouve ce nom à Volx et à Cucuron.
Auriez-vous une idée de l\'étymologie de ce nom ?
Merci par avance de votre réponse.
Cordialement

J’ai pu lui répondre qu’il s’agit probablement d’un essai de francisation de  tanca-buou  « arrête-bœufs » ou bugrane. Il n’y a pas d’attestations en ancien occitan. Il faudrait savoir de quelle époqie datent ces toponymes.

Ratabyóu  « bugrane » s’appelle tanca-buou dans beaucoup de parlers occitans, mais d’après les données du FEW XXV,313  le type français arrête-bœufs  y est également très répandu. Les deux formes  ratabyou et aratabyou  se retrouvent dans tout le domaine occitan.

Tanca-buou « arrête-bœuf ». Bugrane. Voir Wikipedia

9s’appelle ainsi parce que leurs racines traçantes font obstacle à la charrue, d’après Wiktionnaire. D’après Wikipedia allemand, les épines peuvent blesser le bétail aux pieds . Qui a raison?? Wikipedia italien donne: I nomi comuni tipo Arrestabue o Stancabue è inteso in quanto le spine di questa pianta non sono gradite da questi animali. Un altra versione ci dice invece che a causa del suo voluminoso ceppo radicale i buoi sotto l’aratro non poco faticavano quando il campo ne era infestato.

Autres langues

Catalan estancar « étancher », espagnol estancar « retenir, étancher; monopoliser un commerce (estanca « bureau de tabac) et portugais estancar « arrêter, fermer ». Le catalan connaît aussi les formes sans es- : tancar « fermer », tanca, tancada « se dit d’une personne inaccessible » etc. En italien stanco signifie « fatigué », un développement sémantique de effet > cause. Le même sens a existé en ancien occitan estanc (XIIIe) et en ancien français estanchier « tomber de fatigue ». Anglais to staunch « arrêter l’écoulement du sang » (1300) et breton stancguaff idem, ont été empruntés au français.
Pour les toponymes qui font partie de cette famille de mots voir Pegorier, s.v. Estan- (Oc), et Stang, Stankell (Breton)

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Un journaliste  hollandais a passé des vacances en  Cévennes et découvert les crique au lapi, une recette très bien placée dans l’air du temps, parce ce crique est végétarien, vegan même, sans gluten et sans lactose, en plus il est bon marché. On s’en servait aussi pour cacher l’amertume des médicaments aux enfants.

article en néerlandais

article en néerlandais

Api ou lapi  vient du latin apium « celeri des marais »  ou « ache ».  Les mots galloromans qui continuent ce mot latin désignent plusieurs plantes. Les premièeres attestations  api, lapi, ache ou lache  désignent le céleri, persil des marais, ache des marais, ache odorante.

aspi feuilles tigeEn provençal  c’est  l’ api bouscas

S’agit-il de l’apium repens ? ache rampante?

api du latin apium FEW XXV, 14

Aussi néerlandais eppe

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cardoussés’ chardon d’Espagne’ https://www.etymologie-occitane.fr/2018/04/cardousses-chardon-despagne/ https://www.etymologie-occitane.fr/2018/04/cardousses-chardon-despagne/#respond Wed, 18 Apr 2018 13:27:07 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16349 Cardoussës « épine jaune » en latin « scolymus » plante à fleur jaune aux environs de Montpellier; on mange la racine en sausse ou en friture. (Sauvages, 1756).
Étymologie: ce nom appartient au groupe de dérivés de card(u)us chardon » > carde et chardon (FEW II,371), mais ‘Wikipedia :

Chardon est un terme générique qui désigne de nombreuses espèces de plantes épineuses appartenant principalement à la famille des Asteraceae…

Cardoussés « chardon d’Espagne est un  genre mais appartient à la même famille.

Dans le FEW il y a d’autres attestations de cardousso, cardoussé mais ils désigne la « carline » qui est un autre nom pour la cardabella

Cardoussés:

Scolymus_hispanicus cardoussesToutes sortes de conseils de jardinage de cette plante re-doucouverte dans le site OOreka

La plante qui contient de l’inuline est comestible : on peut consommer les jeunes pousses en salade et les racines cuites en ragout. En Algérie, on consomme les pétioles (« tiges » de la feuille, ou plus exactement nervure principale) cuits dans le bouillon qui accompagne le couscous.

Cardousses_ en_ragoutcardoussës en ragoût (Wikipedia)

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Renebre ‘patience’ plante https://www.etymologie-occitane.fr/2018/03/renebre-patience-plante/ https://www.etymologie-occitane.fr/2018/03/renebre-patience-plante/#respond Fri, 09 Mar 2018 09:07:47 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16293 Renebre « patience, espèce avec des racines jaunes » (R.Jourdan, Montagnac), rouzerbe « patience » (Sauvages1756 et 2e éd.)

rouzerbeS2L’Atlas linguistique de la France, ALF, donne la forme  ruzerge pour 2 villages du Gard.

D’après Wikipedia la patience sauvage est  la Rumex obtusifolius

Rumex_obtusifolius_Sturm48Pierre Larousse a repris des formes occitanes dans son  dictionnaire encyclopédique en 1875, mais elles ont disparu des éditions postérieures. J’ai l’impression qu’il connaissait Mistral qui mentionne le renèbre.

Le FEW X, 540 les range  dans l’article rudember, un mot latin qui n’est attesté qu’au XIe  siècle et qui signifie « glouteron ». L’auteur remarque d’ailleurs que cette famille  se trouve uniquement dans le domaine gallo-roman et qu’il est peut-être d’origine celtique, mais que pour le moment on n’a pas encore trouvé des relations.

Alibert a rassemblé des formes occitanes dans l’article rosembre, m. Patience (Rumex patientia) ; moutarde des champs, Don(= Donnezan)., Toul.  Var. rosèrgue, rosomet, rosonabre, roergue, roserbe, renebre, rosenabre, renible,rosomec, rosomet, Toul., roergàs. étym. B. L. rudember, du Gaul. reudo, rouge.

Je ne sais sur quoi est basé son étymologie gauloise. ??

 

]]> https://www.etymologie-occitane.fr/2018/03/renebre-patience-plante/feed/ 0 matto ‘touffe’ https://www.etymologie-occitane.fr/2018/03/matto-touffe/ https://www.etymologie-occitane.fr/2018/03/matto-touffe/#respond Tue, 06 Mar 2018 17:25:03 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16267 Mato, matado  Matto  « touffe, fanes, bouquet, pied d’une plante; cépée de pousses sur le pied d’un arbre coupe » ‘touffe’ (Sauvages). Rayond Jourdan de Montagnac  excellent connaisseur du languedocien, l’utilise dans son autobiographie.   Cette famille de mots est enracinée autour de la Méditerranée occodentale, Italie, le Midi, Catalan,  Espagnol et Portugais et dans le berbere du Nord africain.

Cette répartition géographique et l’ancienneté des premières attestations permet selon von Wartburg (FEW VI/1, 505-507)  de supposer qu’il s’agit d’une racine préromane:*matta « touffe » .,

Au XIXe s. français mattes ‘banc de poissons, volée d’oiseaux ».

matado

 

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coudoun ‘coing’ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/12/coudoun-coing/ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/12/coudoun-coing/#respond Fri, 15 Dec 2017 12:19:06 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16124 Coudoun « coing ».. L’étymologie serait un  cydōnĕum « coing » ou plutôt cotōnĕum. L’histoire est assez compliquée. La première fois que le coing est mentionné   date de d’environ 700 avant JC  chez Alcman un poète lyrique grec qui l’appelle κοδυλον Un demi siècle plus tard il est mentionné par Stésichore  un poète lyrique grec originaire d’Himère en Sicile, dont la période d’activité s’étend de -570 à -540 environ(Wikipedia) qui l’appelle  κυδωνια μαλα.
Pendant la période de la République romaine et encore chez Pline l’Ancien on trouve la forme cotōnĕum. Les auteurs romains comme Columelle écrivent cydōnĕum mālum ou cydōnĕum tout court  comme Properce.

cydonia oblonga

cydonia oblonga

Les étymologistes ont rapproché le nom cydōnĕum du nom de la ville qui s’appelait à l’époque Cydonea  sur l’île de Crête,maintenant La Canée (en grec : τα Χανιά (au pluriel), souvent transcrit en Chaniá ou Haniá, de l’italien La Canea Wikipedia. Par exemple Maximin d’Hombres et Gratien Charvet écrivent dans leur Dictionnaire Languedocien Français (1884):

CoudougnaHombresEtym

Le problème est que nous ne savons pas si c’est la ville qui a donné son nom au fruit et à l’arbre, ou si c’est ce dernier qui a donné son nom à la ville. Il est aussi possible que les deux formes utilisées en latin, cydōnĕum et cotōnĕum, sont des variantes du nom d’origine provenant de l’Asie mineure. Z65,210.

Les noms du coing dans les langues romanes viennent de la forme avec -t-, cotōnĕum. Cliquez sur ce lien vers le FEW II, 1605 cydōnĕum « coing » pour voir les formes  et les dérivés.

La confiture ou gelée de coings s’appelle codonat ou codonhat en ancien provençal est un élément des 13 desserts de Noël.  Ce nom est attesté à Paris à la fin du XIVe siècle coudoignac. Le –c final est peut-être une astuce commerciale pour suggérer une AOP méridionale. Rabelais l’appelle le coudignac  mais pendant la Renaissance apparaît la forme cotignac avec un -t- qui est basée sur la forme latine cotōnĕum  usuelle pendant la période de la République romaine.  L’abbé de Sauvages (1756) distingue le sirop de coings qui est « astringeant, fortifiante » de la gelée de coings ou le cotignac (coudougna);  d’après lui celui qu’on fait à Mâcon est recommandée pour le devoiment.

Michel de Nostradamus donne 3 recettes  dans son ( CTRL + clic pour suivre le lien) :

Excellent , moult utile opuscule à touts necessaire, qui desirent avoir cognoissance de plusieurs exquises receptes,

La première se trouve dans le chapitre XV, page 170 Recette CoingsNostradamus

Pour les cuisinières voici cette recette pris dans une autre  édition plus facile à lire:

CodonatNostradamu1CodonatNostradamus2

Page 174 : Autre façon de faire gellée de coings, plus belle beaucoup..

Page 177 : Autre façon de faire gellée de coings en roche, que sera de goust meilleure

Page 182 : Pour confire des coings à cartiers dens un jour

Pge 184 : Pour confire des coings à cartiers avec le vin cuit

Page 186: Pour faire du codignat qui est d’une substance grande et de saveur bonne

Si un cuisinier ou une cuisinière suit une de ces recettes, j’apprécierai beaucoup être tenu au courant du résultat.

 

L’arbre s’appelle coudougné et à partir de l’Aveyron vers l’ouest  coudougneiro.  Cognassier Cydonia oblonga

Comme coudougneiro signifie aussi « borne  » j’en ai fait un article à part.

Rolland Flore vol.V, p.9 et suivantes « coing, cognassier, confiture gelée de coings

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Marigoule ‘chataigne’ variété https://www.etymologie-occitane.fr/2017/11/marigoule-chataigne-variete/ https://www.etymologie-occitane.fr/2017/11/marigoule-chataigne-variete/#respond Tue, 21 Nov 2017 17:02:53 +0000 http://www.etymologie-occitane.fr/?p=16113 Le nom des magasins bio La Marigoule (Pub gratuite:  Biocoop La Marigoule Uzès.) a une consonance bien occitane. Ce nom a en effet été inventé en Corrèze, par quelqu’un des Pépinières Coulié . Wikipedia nous renseigne:

Marigoule est le nom d’un hybride naturel de châtaignier (synonyme M.15 ou CA 15), croisement entre un châtaignier européen (Castanea sativa) et japonais (Castanea crenata). Cette variété obtenue dans le verger de Migoule à Ussac en Corrèze en 1986 produit de gros fruit de couleur brun rouge brillant, se conservant bien. Marigoule (contraction de Marron de Migoule) est un marron très apprécié sur le marché de bouche. .

La page des Pépinières Coulié1 est « en cache » dans archive

Pourtant j’avais l’impression de connaître ce mot. Dans mon site il y a un article barigoulo « pleurote du panicaut » :

Dans la Flore populaire d’Eugène Rolland, nous trouvons ce type lexicologique comme nom de champignon, la barigoule « oreille de chardon » (pleurotus eryngii, vol.XI, 145), et la « morille » (morchella esculenta, vol.XI, 177).

Oreille de chardon:

berigouloRldXI.145

Morille:

berigouloRldXI,177Pour l’étymologie voir l’article barigoulo .

L’auteur de l’article Wikipedia pense que le pépiniériste a a fait  une contraction de Marron de Migoule.  C’est possible.

 

 

 

 

 

  1. Maintenant domiciliées en Chisinau, Moldavie
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