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Aven, avenc "puits naturel"

Aven, avenc s.m. 1. aven; 2. gouffre, précipice. Une première attestation se trouve en 1027 dans un texte en latin médiéval de l’Hérault sous la forme  avenchum.   En ancien  occitan c’est avenc   » précipice » toponyme en  Rouergue en 1151 ( cf TLF)  région où ce type géologique est bien représenté.Aven Armand

L’Aven d’Armand est un des  plus beaux!

D’après le FEW il s’agit d’un mot  d’origine gauloise ab(on)-  « rivière » avec le suffixe gaulois/ligure  –inko.  Voir aussi le TLF.    Suivant la configuration du terrain  aven  prend des sens différents/  Dans les Alpes -Marimitimes un aven(c)  est « une petite source »,  à Nice  un aven « un trou dans la terre où se perd l’eau »,  d’après l’abbé de Sauvages  (S1)  « petite ouverture d’un réservoir d’eau souterraine, d’où il découle une source abondante après de grandes pluies »;  dans les Cévennes les habitants sont rentrés  par cette petite ouverture et ont découvert qu’il s’agit une « grotte » ou « caverne ».

A Barcelonnette  est attesté le verbe dérivé avencar  « alimenter une source ».

Le FEW classe dans le même article le mot aven  qui  en occitan   désignerait une « pêche qu’on pratique en Provence ». Voir à propos de ce mot l’article avenJe ne vois pas le lien sémantique entre avenc  « précipice » ou « rivière » et cette manière de pêcher.

Il y a des avens  à Sète : l’Aven  de la Combe d’Aubagnac, l’Aven du Château Vert et d’autres grottes du Mont Saint-Clair.  Mais il s’agit là de découvertes  récentes.

Le verbe abencà  « assommer » (Tarn) également cité comme dérivé de *abinko   fait plutôt partie des mots d’origine inconnue  où il est d’ailleurs repris (FEW XXI, 454b),  comme à la p. 16b du même volume, dans l’article rocher   benc  « rocher escarpé »   ou « fourchon » .

Pous

Pous « puits ». du latin puteus « puits » est conservé dans toutes les langues romanes et a été emprunté très tôt par les langues voisines : néerlandais put, anglais pit, basque butzu, via le français en breton puns.

Pour voir les différentes formes du mot en occitan, consultez le Thesoc. Le domaine galloroman est divisé en deux zones : dans le nord la base doit être un putiu avec un –u- long tandisque dans le sud, comme dans les autres langues romanes, la base est un poteus. Un résumé des différentes explications est donné par Fouché dans la RLR 68,pp.28-42.

Le FEW propose une influence du mot franc putte dans le Nord, parce que la zone géographique où nous trouvons la forme puits, est la même dans deux autres mots d’origine franque à savoir aune et houx.

Pous restauré à Vauvenargues

Alibert donne de nombreux dérivés : posaca « puisard », posada « quantité puisée en une fois », posador « cuillère à long manche », posadoira « puisoir » et posa « eau de puits ».

Voir aussi l’article  posaraca

Posaraca

Posaraca « puits à roue »(XIIIe s.) posaranca, posalanca etc. A Arles le fameux arpenteur Bertrand Boysset a noté la forme poaraqua en 1395, d’après un article dans la revue Romania21(1892)p.540 :

 D’après de nombreux dictionnaires occitans il s’agit d’un puits à roue et non pas d’un puits à bascule comme l’indique Alibert.

Un visiteur me signale que je n’ai pas donné l’étymologie de ce composé posaraca, posaranca, pouzaranco etc. Je rattrape cet oubli.L’abbé de Sauvages a eu une idée:

Mais il n’est pas suivi par Mistralqui donne 6 variantes pouseraco, pousaraco, pousaranco, pousalanco, pousolonco, pousolongo, et propose de l’expliquer comme un mot composé de posar (puiser) +racar (vomir, rendre). Cette étymologie est aussi donnée par le FEW : (il) posa + (il) raca « il puise et il crache ».

La première attestation occitane date de 1200. Pour l’étymologie de racar cliquez.
Les formes avec l’insertion d’un -n- sont dues à une étymologie populaire qui a assimilé la terminaison -aca au suffixe -enco, -anco très fréquent en occitan.

Le commentaire d’olive34 ci_dessous m’a incité à mettre une petite vidéo   sur Youtube

Une deuxième video, cette fois avec un cheval faite par un ami  à Manduel le  2012-10-09

Escoussieres à Mirepoix

Christine Belcikowski , autrefois La dormeuse  est revenu à son cher Compoix de Mirepoix:

J’ai cherché à localiser dans Mirepoix cette « maison avec chartreuse et jardin contigu, le long de la promenade du nord anciennement appelée les Escoussières, confrontant en corps de levant les héritiers Estupui, de midi la dite promenade, du couchant Victor Commelera, d’aquilon rue dite de la Tinité ». La promenade du nord, aussi appelée promenade Saint-Antoine, c’est l’actuel cours du Colonel Petitpied. La rue de la Trinité, c’est aujourd’hui la rue Vidal-Lablache.

En 2017 je reçois d’Alain Marmion nous fournit les compléments d’information1 et un lien vers son blog dans lequel il nous fournit un plan de la ville de Mirepoix établi d’après les données du compoix de 1661. http://aline.marmion.free.fr/mirepoix_terrier.htm Allez-y !

Il y a des années qu’elle m’a demandé de chercher l’étymologie du nom Escoussières, mais n’ayant rien trouvé, j’ai abandonné, mais j’ai gardé quelques images: EscossierePhoto  escossieresMirepoix escossieresMirepoixP

J’avais trouvé 2 autres attestations, une dans le site Le Patrimoine bâti du  vendredi 6 janvier 2006, par Geneviève Durand sur Clermon-le-Fort, qui écrit:

La cour du Fort et son puits

Un très petit nombre de maisons ont aujourd’hui une porte s’ouvrant dans cette cour. Mais cela devait être très différent lorsqu’une muraille les enserrait : il y avait toujours un espace, l’escoussière, entre la muraille et les maisons qui devaient alors s’ouvrir vers la cour intérieure. Le puits, avec la corde enroulée sur le tour, a servi jusque dans les années soixante. Il a plus de 20 m de profondeur.

et la deuxième intitulé « Un siècle d’administration communale  à Aucamville (Tarn et Garonne ») d’après les comptes consulaires (1346-1446), par F. Galabert et publié dans les Annales du Midi de 1908, pp.313-350 . A la p. 320 il écrit:

Les auvents construits, il fallut, un peu plus tard, s’occuper des escossières ou chemins de ronde que l’on répara durant plusieurs années. Cela coûta 5 moutons d’or en 1435,4 moutons d’or et 4 pegas de vin en 1441. On verra par les citations ci-dessous que ces chemins de ronde étaient couverts :

Item fesem repara xiiii brassas he xvii de las cossieras que héron casudas… he costeron de la ma des maistres v escutz d’aur, 1435 (f» 8).

Cette graphie, cossiera  un endroit couvert, permet de supposer par exemple qu’il servait à écosser les légumes (cossier « tiges et cosses sèches de pois » de cochlea « escargot; cosse ») FEW II,826b;

Le FEW range ce groupe de mots dans l’article cursus  FEW II, 1576

Pourtant le plus probable me semble être le latin excussorius « qui sert à battre et enlever », bref le « fléau », qui dans l’Aveyron a abouti à escoussouyro « aire », attesté depuis 1514 et à Barcelonnette à escoussouiro « chacune des planchettes mobiles qui forment le devant du coffre à grains ».

Excussorius  a pratiquement disparu des parlers galloromans et a été remplacé par fleau, mais le verbe excuter avec le sens « battre le blé » s’est maintenu dans beaucoup d’endroits. En ancien occitan escodre, eyscoyre , en occitan moderne escoudre, escoure toujours « battre le blé ».  FEW III, 286 ss.

Tout à fait au nord du domaine galloroman, en wallon, le mot escoussière existe également et là il désigne une meule spéciale dans les moulins pour l’épeautre, décrite ainsi:

Le grain était conservé dans ses enveloppes. La présence d’enveloppes tenaces autour du grain constituerait une protection contre les déprédations (oiseaux et charançons) et protégerait le grain contre les micro-champignons lors des conditions défavorables à la germination. Dans la zone de culture de l’épeautre en Belgique, les moulins à moudre les céréales possédaient un équipement particulier destiné à décortiquer l’épeautre, c’est-à-dire à débarrasser le grain de ses enveloppes, avant de le broyer1. Les moulins possédaient en général trois meules dont une servait uniquement à monder la céréale. Les parties travaillantes étaient des meules grossières, fortement trouées et plus écartées que celles destinées à moudre la farine. Les moulins que nous avons pu encore visiter possédaient des meules provenant du célèbre centre de production de pierres meulières de La Ferte -sous -Jouarre en France. Cette meule spéciale portait un nom particulier : l’esqueure  (charte de Nismes 1451), ou plus récemment l’escoussière  (enquêtes). (http://civilisations.revues.org/1425#tocto2n2)

Ces meules faisaient donc le travail pour lequel on utilisait  le fléau pour les autres céréales.  L’étymologie est donc probablement  la même.

  1. Dans le glossaire de langue romane (google book) p508, on peut lire :
    ESCOUSSIEIROS Remparts d’une ville sur lequel on se promène,
    ESCOUSSOUR Fléau à battre le blé
    2) concernant les propriétés du compoix de Mirepoix de 1766, tout est en ligne sur le site des AD09. Le livre 1, débute par un index alphabétique des propriétaires, avec un fol de renvoi. Sur le fol on trouve les biens tenus, avec pour chaque un numéro de parcelle qui renvoie au plan terrier également en ligne… Il n’y a donc aucune difficulté à localiser le bien d’une personne.
    3) Les escossières n’existaient plus en 1766, elles sont utilisées comme confronts dans le compoix de 1675, qui est en ligne mais sans plan. Pour la ville, j’ai donc réalisé un plan terrier de 1675, à voir en ligne sur mon site.

Drac

Drac « lutin, farfadet, follet diable » du latin draco, draconem.« gros serpent; la constellation Le Dragon; vieille souche de vigne et d’autres sens au fig. »

Ancien occitan drac « dragon »: (Raynouard), et dragon. Draco est utilisé en latin chrétien pour désigner le dragon de l’Apocalypse (12, 3) et le diable.(TLF ). Voici le texte en question:

« 3 Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. 4 Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. »

Au figuré drac, dragon, prend des sens plus ou moins méchants, par exemple dans l’Aveyron dragoun « bourdon », à Pézenas le drac est un être diabolique qui suivant la tradition, sortait d’un puits, appelait à lui les enfants vicieux et désobédients pour les fair monter sur son dos infiniment long et se précipitait avec eux dans son puits!   Ailleurs un « esprit follet » , etc. Languedocien dragas « femme d’un caractère violent ».

Un visiteur de Pézenas m’écrit : La gourgue ( les eaux de l’Etang, entre Pézénas et Tourbes vont se jeter dans la « gourgue », sous le château de Conas, hameau proche du cours de l’Hérault) était le repaire d’un « Drac« ; un de ces chevaux fantastiques dont le dos s’allonge, il invite les enfants à l’enfourcher, après quoi il va les noyer. Un autre habitant de la gourgue était « lo Serrà ». Dans les bestiaires médiévaux, « la Serre » (elle change de sexe en occitan) est un animal tout aussi fantastique qui se précipite sur les vaisseaux pour les faire couler. Il s’agissait d’inspirer aux enfants une frousse bleue par ces récits, pour les empêcher de s’approcher des endroits dangereux.

   
Drac
à Beaucaire              Tarasque à Tarascon    Drakkar des Vikings

Drac et dragon est un des rares cas où la forme du nominatif et celle de l’accusatif latin sont conservées. D’autres exemples français sont : pute, putain; gars, garçon. En ancien anglais on trouve drake et en anglais moderne dragon emprunté au français. Néerlandais draak, Allemand Drache, Suédois drake , au pluriel drakkar « bateau de Vikings ».

Draconien par contre est dérivé du grec Dracon, législateur d’Athènes (fin 8e s. av. J.-C.), célèbre pour sa sévérité

Poleja, poliege

Poleja, polelha s.f. « poulie, bascule de puits, rotule du genou »; poliege  » Système d’irrigation des jardins permettant de remonter l’eau  » jardin arrosable avec poliege de la rivière « (Compoix Valleraugue). . A Nîmes au XIVe s. pulieja  » poulie « .

Poleja a été emprunté au XIIIe s. au grec polidion « poulie « .  La diphtongaison dans pulieja, poliege  fait supposer un latin vulgaire polègia. L’emprunt est donc assez ancien. Le même mot existe en italien : poleggia.  On ne sait pas si le mot grec est venu par Marseille ou directement de l’italien. La forme espagnole  polea est un  emprunt à l’occitan.

Voir l’article posaranca

Tablettes d’exécration

Les tablettes de défixion (defixio en latin, κατάδεσμος / katádesmos en grec ancien) constituent le type de témoignage le plus répandu qui nous soit parvenu de la magie antique. (Wikipedia français; l’article Wikipedia en allemand est très fouillé et documenté!).

Ci-dessous une defixion  trouvée à l’Hospitalet-du-Larzac, publiée dans l’article Wikipedia français.

Les tablettes  sont des feuilles très minces de plomb et contiennent des textes généralement gravées   dans des lettres minuscules, puis souvent roulées, pliées ou percées de clous. Elles étaient ensuite enterrées dans des fosses ou tombes, jetées dans des puits ou des piscines, cachées dans des sanctuaires souterrains, ou clouées sur les murs des temples. Les tablettes sont également utilisées pour des conquêts amoureuses.  Dans ce cas on les  met dans la maison du ou de la désiré(e).

Ces defixiones  ont un grand intérêt linguistique. Je les ai découvertes à propos de l’étymologie des mots occitans  aurat  « léger, évaporé; tête au vent, étourdi, imprudent » et la forme fan, efan « enfant » en occitan. (Maurice Jeanneret La langue des tablettes d’exécration latines. Thèse de Neuchâtel, 1918).  Les textes en latin ou grec que nous avons, nous sont en général parvenus sous forme de copies de copies de copies.  Avec ces tablettes nous avons  des  manuscrits d’auteurs! Je les trouve passionnantes, tellement loin du latin classique que j’ai appris au lycée, le latin d’ Ovide, de Virgile et de Seneca, mais tellement proches des hommes et des femmes qui vivaient dans notre région il y a 20 siècles.

Je n’ai pas pu m’empêcher de chercher d’autres defixiones et j’ai trouvé e.a. celle-ci (une idée intéressante pour ceux qui jouent au PMU ?) :

CUIGEU  » Je t’adjure, démon, qui que tu sois, et je te demande à partir de cette heure, de ce jour et de ce moment, de crucifier et de tuer les chevaux des verts et des blancs, de tuer et de briser les cochers Clarus et Felix et Primulus et Romanus et de ne pas leur laisser la vie ; je t’adjure par celui qui t’a libéré aux temps des dieux de la mer et de l’air. IAÔ, IASDAÔ, OORIÔ, AÊIA.  » (Source : Audollent 1904, n° 286)Dessin du démon sur sa poitrine : « Antmo » ; au dessous :
Noctiuagus
Tiberis Oceanus
CENSEU
CINBEU
PERFLEU
DIARUNCO
DEASTA
BESCU
BEREBESCU
ARURA
BEZAGRA

Voici un exemple d’une telle tablette trouvée en Calabre, de l’époque où on y parlait encore grec!

Si cette forme de magie vous intéresse, taper « defixio » sous Google et vous trouverez une grande quantité de sites. La defixio désigne le procédé par lequel on exécute la deuotio. Il faut rattacher ce mot au verbe latin defigere (= ficher, enfoncer, clouer) ; defigere nomina cera « transpercer un nom écrit sur la cire (maudire qn) » Ovide.
Il s’agit d’un rite d’envoûtement très ancien connu des Egyptiens, des Grecs et des Romains.  La maladresse des inscriptions et des tracés prouve que ces tablettes étaient rédigées par tout un chacun, et souvent à la sauvette. De même, le caractère stéréotypé des formules, accompagnant une langue vulgaire remplie d’injures, traduit une tradition orale.
(Ma source)

Barril

Barril, barièl, barial, bariol « baril, petit tonneau » (Alibert). L’abbé de Sauvages donne « barico ou bariélo « un baril ou caque aux anchois » un barico de bonas anchoios ». On se sert des barils aux anchois pour les chapelets de nos puits à roue ».  

Dérivé d’une racine barr* voir  baraou

Voir à propos des « chapelets » l’article posaraca.

Puech

Puech, pueg, puog  « puy, colline, mont, montagne ». Le Mont Duplan à Nîmes, s’appelait encore au XIXe s. le puech des juifs. Pour l’histoire de cette colline voir le site de Georges Mathon :   podium judaïcum en 1030.

Et le mot latin podium est en effet l’étymon, qui au cours des siècles a subi des transformations phonétiques et sémantiques. Les Romains l’avaient emprunté au grec podion un diminutif de pous « pied ». Le latin podium désigne d’abord « un piédestal d’une statue » ou « l’avant scène de l’orchestre », ensuite « un support pour des tonneaux ou des ruches » et enfin chez Pline « un balcon ou une terrasse ou la loge impériale au cirque ». Ce dernier sens a abouti à « balcon, avant-corps sur une façade » > « hauteur » > « colline », sens qui a été conservé dans plusieurs régions de l’Italie, en corse pogliu, en catalan puig etc. Il a existé dans toute la Gallo-romania, mais il a disparu dans le domaine d’oïl probablement à cause de l’homophonie avec le mot puits < puteus. Puech est très répandu comme nom de lieu et également comme nom de personne dans le domaine de l’occitan. Voir le site de l’IGN, rubique toponymie : 1899 fois le nom puech , 3022 fois puy.

 

Le sens « balcon, avant-corps sur une façade » a abouti en néerlandais à « facade d’un batiment » , avec ou sans balcon : pui prononcez peuy

La réparation d’un pui à Amsterdam

Balandrar, balandra

Balandrar « balancer, brinbaler, flaner », v.r. « se dandiner »; balandra « bascule de puits de campagne ».

Dans la nouvelle version du FEW, consultable et téléchargeable ici, cette famille de mots est rangée dans l’étymon bilanx « balance » Tous les mots, formes et significations relevés dans les parlers galloromans se trouvent aux pages 38 à 40. L’explication à la p.60. Je cite : « Le type (I.2.c.a.c’.d’. = balandra), d’époque moderne et presque exclusivement francoprovençal et occitan, pourrait avoir été influencé par la famille lexicale classée sous LANDEL (FEW 16, 443ab; ML 4885a)157). En tout cas ce type n’est pas seulement galloroman, cf. milanais. bàlàndrâ v.a. « andare girando qua e là per ozio, per passatempo e a piccole distanze; bighellonare, girandolare, andare in giro svogliatamente, fermandosi e osservando ogni cosa, ma senza scopo e senza interesse; gingillarse, perdere il tempo senza far nulla »(Angiolini 1897) que le DEI propose de rattacher à moyen haut allemand  landern « flâner », ce qui n’explique pas la syllabe initiale.

Les formations expressives (I.2.c.a.d’.) avec redoublement sont propres aux domaines occitan et, marginalement, francoprovençal.

Voir aussi l’article aland(r)a « cajoler pour tromper »

Une excellente occasion de visiter ce site et de voir l’énorme travail fait par von Wartburg,  ses collaborateurs et successeurs!