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Agau

Agau. La rue de l’Agau à Nîmes tire son nom d’un canal qui « avait pour principal but d’alimenter les lavoirs destinés à la teinture et de faire mouvoir à son tour des moulins à blé qui, renfermés dans l’enceinte de la ville, pouvaient en cas de siège lui être d’un très utile secours. » (Source)

Agau Como Curar La Psoriasis Naturalmente. Nuevo Nicho De Alta Conversion. vient du latin aqualis qui signifiait « cruche à eau » ; le sens « canal » est attesté depuis le 4e siècle. Le mot aqualis comme adjectif signifiait en latin « qui a rapport à l’eau » et il s’est conservé spécialement dans le Gard sous la forme agyel ou ogyel avec le sens  » vent de l’est » ou « vent du nord est » , c’est-à-dire le vent qui apporte la pluie.

L'observatoire météo à l'Aigoual

Clap, clapàs

Clap « pierre » s.m. clapa « éclat de pierre » s.f., clapàs « tas de pierres ». Ces mots  font partie d’une famille  dont la racine pré-romane klappa est répandue dans le Sud de la France,  le Nord de l’Italie et en Catalogne.  Clapa désigne en général  « une pierre plate». Clap a pris un sens spécifique  dans les Alpes-Maritimes (Thesoc). »auge des porcs ».

Labbé de Sauvages donne aussi le mot clap « pierre » et les proverbes: Las peiros van as clapas « le bien cherche le bien, la balle va au joueur » et Aco’s pourta las peiros as clapas « c’est porter de l’eau à la mer » .

Les dérivés. Clapás (+ –aciu) est provençal et languedocien. Un lecteur me signale que le nom traditionnel  de Montpellier  est masculin : lo Clapás (= le tas de pierres) et non las Clàpas (= les pierres) ».

Clapier est plutôt  provençal.  En ancien provençal un clapier est « l’ensemble des trous où les lapins se retirent; garenne à lapins », prêté au français au XIVe –XVe siècle.

Autres dérivés : languedocien aclapár « couvrir de pierraille; ensevelir »; occitan aclapo-mort « fossoyeur ». a Mende clapisino « terre rocailleuse »,

Un clapas de la Couvertoirade

En ancien occitan a existé  aclapar v. tr.  « couvrir de pierres, ensevelir »  Et an ben conegut vivatz / Que laintz ac home cassat, / Que las peyras an aclapat. Source: Dictionnaire de l’ancien Occitan. (lien direct). Ce sens est conservé dans  aclapo-mort « fossoyeur ».

En français régional aclaper « ensevelir » est utilisé dans la pétanque. Voir René Domergue.

Il n’est pas toujours facile de distinguer la famille  clap « pierre » de le famille  klapp « coup »,  ine onomatopée, comme par exemple claparda « sonnaille »

Bau,baou

Bau(s) « rocher escarpé dont le sommet est plat; précipice ». Le Pégorier donne exactement cette définition avec la remarque graphie préférable Baou et il répète la même définition sous bau, baus, bauso, balso. Etymologie: latin balteus, -i, m. qui a les sens suivants:

  • 1.  baudrier, ceinturon, ceinture.
  • 2. sangle (de cheval), martingale.
  • 3. bande de la sphère, zodiaque.
  • 4. bande d’écorce (des osiers).
  • 5. gradin circulaire (dans un théâtre, il marquait une ligne de démarcation entre les différentes classes des spectateurs. Gaffiot).

C’est cette dernière signification, attestée au Ier siècle, qui est à l’origine des mots occitans, principalement en provençal et en est-languedocien. Ce transfert « gradin circulaire » > « bande de rochers » s’est produit en Italie, Occitanie et en Catalogne.

Un transfert analogue s’est produit pour cingula « ceinture » > cengle « enceinte d’une ville » en Normandie, Flandres ( > néerlandais singel, Valais suisse sangla « chaîne de rochers »; cingulum > Barcelonette séngle s.m. « petites bandes recouvertes de gazon, entre des escarpements », Nice cengle « corniche d’une falaise » etc.

Un visiteur me fournit des exemples de bau dans la toponymie : près de Marseille, le Baou de Vespre dans Sainte Victoire ou le Baou de Bartagne à la Sainte Baume. Il est à noter que les géographes français ont copieusement massacré nos « noms géographiques », mais ont conservé le mot baou. Ainsi près de Toulon on trouve bien un baou de l’ Heure où ce dernier mot provient d’une confusion avec le vent du nord ( l’Aure)

Baux de Provence

A partir du sens « bande, ceinture » s’est développé le sens de obals « bûcher de fagots entassés en carré » (Aveyron), báa « tas de foin sur le pré »(Vaucluse), « gerbier, meule, tas de foin » ailleurs. Panoccitan donne dans la même catégorie sémantique abauç « bucher de fagots » et abauçar « faire un abauç« .

Bausan « balzane, tacheté, avec une bande de couleur blanche » en parlant des chevaux, baucent en ancien français, serait dérivé de balteus + anus. Dans le site le Saboteur  vous trouverez plusieurs types de balzanes.

   

Balteus (arènes Nîmes)                                                           obaous (Aveyron)

  bausan 

                                                      

ien un baou de l’ Heure où ce dernier mot provient d’une confusion avec le vent du nord ( l’Aure).Evolution sémantique: A partir du sens « bande, ceinture » s’est développé le sens de obals « bûcher de fagots entassés en carré » (Aveyron), báa « tas de foin sur le pré »(Vaucluse), « gerbier, meule, tas de foin » ailleurs. Panoccitan donne dans la même catégorie sémantique abauç « bucher de fagots » et abauçar « faire un abauç« . Baltei dans les arènes Nîmes.                                               obaous (Aveyron)                          bausanBausan « balzane, tacheté, avec une bande de couleur blanche » en parlant des chevaux, baucent en ancien français, serait dérivé de balteus + anus.

argues, -agues, -ange, toponymes

-argues. Beaucoup de toponymes dans le Midi se terminent par le suffixe -argues. Comme un visiteur me pose la question, j’en ai cherché l’origine. La source incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à la toponymie française est le livre d’Auguste Longnon. D’après lui -argues vient d’un suffixe -anicus ajouté aux gentilices « Nom du groupe de familles (lat. gens), intercalé, dans le nom d’une personne, entre le prénom (praenomen) et le surnom (cognomen) » (TLF). Un exemple probant tiré du   Dictionnaire Topographique du Gard:


Le suffixe -argues se trouve dans le dép. 13, 30, 34, 81, 12 et 15; il devient -agues dans l’Aude et la Haute-Garonne, ange dans le Puy-de-Dome et la Corrèze. Dans l’Hérault il y a en plus Portiragnes.

 

En format PDF, vous trouverez ici les pages du livre d’A. Longnon. Longnonp.93 argues en bas de la p. sous le n° 372;  Longnonp.94 argues contient les noms de villages, la suite à la p.95.  Longnon p.95

Quelques exemples: Acutianicus > Guzargues (Hérault), Albucianicus > Aubussargues (Gard), Bullianicus > Bouillargues (Gard), Granianicus > Gragnague (Hte-Garonne), Julianicus > Julianges (Lozère),  Marcianicus > Massargues (Gard), Marsange (Hte-Loire), Massanges (Puy-de-Dôme).

La p.95  du livre d’Auguste Longnon interessera aussi les Domergue < Dominicus et les Rouergats < Ruthenicus.

Ajas, ayas, ayar

Ajas, ayas, ayar s.m. « érable; érable noir; alisier », vient d’après Hubschmied, suivi par le FEW d’un gaulois *akaros « érable ». Nous le trouvons dans le Sud-ouest (Deux-Sèvres, Charente, Saintonge; Tarn et Garonne, Lot, et Corrèze) et en franco-provençal, Suisse, Dauphiné et la Drôme.

Toponyme : Vallée d’Aoste : Ayas vient d’un latin agatius (? Wikipedia)

Voir aussi  agast

ayas

Automne en Vallée d'Aoste