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Rachalan

Inspiré par une visite de la Combe des Bourguignons  à Marguerittes, j’ai cherché l’étymologie de rachalan.

Wikipedia :

La « combe des Bourguignons » : Le 2 août 1989, un violent incendie ravageait les collines dominant Marguerittes au nord, mettant au jour d’anciens enclos agricoles, avec leur cabane et murs en pierre sèche, édifiés par les petites gens de Marguerittes (ou rachalans) au lieu-dit « la combe des Bourguignons ». Les ouvrages, bâtis à l’aide du matériau calcaire extrait du sol, ont été restaurés tandis que certaines parcelles étaient replantées de vignes et d’oliviers comme autrefois. Depuis 2002, un parcours d’interprétation, long de 1,9 kilomètre, fait découvrir ce qu’était la vie dans la garrigue. Un conservatoire variétal permet également de mieux connaître l’olivier3,4.

Un extrait du site http://www.nemausensis.com/

Le Rachalan  (lien vers la page)
A l’époque où, sous l’impulsion particulière des tisserands, la Garrigue se transforma, de nombreux terrains, incultes jusqu’alors se couvrirent de vignes, d’olivettes, d’amandiers et d’une flore toute nouvelle. Pour mettre ces terrains en culture et les entretenir, terrains dont beaucoup aujourd’hui sont retournés à l’état d’inculte, Nîmes eut alors un type local, devenu introuvable de nos jours : le Rachalan.
Le Rachalan, en langage vulgaire lou racho ou travaiadou, était l’ouvrier agricole travaillant dans la Garrigue, cultivant un bout de champ à lui, soignant particulièrement ceux des autres et faisant les travaux de culture et d’entretien que ne pouvait faire le masetier lui-même, taffetassier, artisan ou bourgeois, occupé ailleurs.
A-dessus dou rache proprement dit, il y avait lou baile rachalan ou chef de colle, qui était un petit entrepreneur de travaux agricoles, ayant sous ses ordres trois ou quatre ouvriers, qu’il employait, concurremment avec lui, aux divers travaux de la Garrigue. La plupart des rachalans possédaient un âne, leur inséparable compagnon de travail : .. lou bechar sus l’espalo, la biasso au col, l’ase davan, lou rachalan camino ver la vigno ; … a écrit Bigot.

Cet âne constituait un véritable capital pour le travaiadou ; il portait un bât auquel on suspendait de chaque côté une banaste, servant à transporter dans les champs les outils du rachalan, le fumier et tout ce qui était nécessaire aux cultures, et à descendre en ville les récoltes diverses de la Garrigue : olives, raisins amandes, etc.
Quelquefois, en plus de son âne, le rachalan avait un chien loubet, ce qui était un luxe et lui valait le surnom de rachalan di double.
ait rachalan dé délai vivié dé soun traval et dé quaouqui soou, embé si fiyo, un ase et soun chin gardo-biasso-loubé qu’à l’oucasioun èro un paou chin de casso (Bigot : l’Ase et lou Chin).

Etymologie.

D’aorès E.Serran, Les masets nimois.  (Revue du Midi. Tome XXII, 1898, pp314-334) p.322 cité par Claude Achard :

Le rachalan est le cultivateur nîmois se rendant à son travail monté sur son âne. Dans l’idiome local rache signifie « âne »

Dans le Trésor de Mistral, les mots racho et racahalan sont bien présents, mais pas avec le sens âne:

RachalanMistralIl suggère une racine romane rascalau  et le sens serait alors « racler » , mais normalement le -s- est conservé dans cette famille de mots qui viennent d’une racine rasicare. Voir par exemple l’article rascar.  Voir aussi le verbe racher dans le CNRTL

 D’autres sobriquets pour les Nîmois dans l’article reboussier

 

 

Quincarlotà, aligot, calicot, logate, cincarat, ca...

Quincarlotà(t) « haricot » dans l’Hérault et l’Aveyron, plus spécialement « haricot bariolé » dans le Larzac, d’après les enquêtes de l’ALF et le dictionnaire de Vayssier pour Nant et le Larzac. Lhubac le signale en français régional à Gignac,quincarlotte, également avec la spécification « haricot bariolé ». Il ajoute que le haricot vert est absent du ragoût appelé quincarlotat très proche du ragoût d’ escoubilles . C.Achard a trouvé le sobriquet los quincarlets pour les habitants de La Roche ‘Rieutord-de-Randon (Gévaudan).

Vayssier. Diectionnaire patois-français du département de l’Aveyron, par feu l’ abbé [Aimé] Vayssier. Publié en 1879.

Dans un site consacré à la mémoire de la Guerre des Camisards (1702-1705), il y a une page  sur le « Pillage de la maison de Pierre Larguier à Sanbuget » (Lozère), qui mentionne :

Une carte deux boisseaux d’haricots communément appelés quincarlottes évalué 1# 10 s.

( Je ne trouve pas la date dans le document. Dommage, parce que le mot « habituellement »    ferait remonter au XVIIe siècle la première attestation et elle pourrait être contemporaine du mot  aligot.)

Je viens de trouver dans le dictionnaire de l’abbé de Sauvages, 2e éd.  paru en 1785 (S2): KINCARLÔTOS    » Des haricots bariolés »

Quincarlotà  fait partie de la famille de mots composés ou dérivés d’un verbe germanique  *harion  « déteriorer » qui a donné en ancien français le verbe harigoter  « déchirer, mettre en lambeaux, déchirer de coups » et le substantif harigote, aliguote  « lambeaux, chiffon ». ( FEW (XVI,165a).

Aligot « aligot » A mon avis le mot aligot (de l’Aubrac) vient directement de ce sens. Vous n’avez qu’à regarder l’image de Wikipedia qui donne latin aliquod « n’importe quoi » comme étymologie. Mais l’aligot  n’est surtout pas « n’importe quoi »!

aligot

L’explication de l’évolution sémantique est la suivante. A la fin du XIVe siècle apparaît en français le mot hericot ou haricocus du mouton; harigot « ragoût fait avec du mouton coupé et des légumes « (DMF article 7 de l’étymon *harion). Ce sens est resté vivant dans l’Aubrac, p.ex. olicouót « ragoût fait avec des abatis de volaille », aricot à St-Affrique. Henri Affre , Dictionnaire des institutions, mœrs et coutumes du Rouergue. Rodez, 1903, donne une variante pour Laguiole avec la définition suivante: oligot « plat composé de pommes de terre cuites à l’eau et de fromage encore imparfait pris en quantité égale et frits ensemble dans du beurre, qu’on fait à tout festin de noces ». (cité d’après le FEW).

L’aligot serait d’abord un ragoût selon le FEW, mais quand on mélange des pommes de terres avec du fromage et du beurre, on obtient  plutôt des  lambeaux ou les chiffons, notion qui a dû être présente devant les yeux des noceurs. Nous trouvons la même image dans le mot actuellement  très à la mode de chiffonnade, anglais chiffonade.

Dans les premières attestations haligot, aligot, harigot s.m. signifie « aguillette » un ornement des vêtements et haligote s.f. « lambeau, déchirure, chiffon d’étoffe; pièce rapportée, aiguilette » (Voir Godefroy); le verbe haligoter signifie  « déchirer, taillader, mettre en lambeaux » etc. Au XIVe s. apparaît hericoc de mouton « ragoût de mouton, coupé en morceaux, avec des fèves, des pommes de terre ou des navets »  (Godefroy Complément), dans le Viandier de Taillevent. qui date probablement de la fin du XIVe siècle.

Beaucoup plus tard, à partir du XVIIe siècle apparaissent les fe(b)ves de haricot « semences de phaseolus vulgaris », appelés  ensuite haricots tout court. Les haricots  deviennent vite populaires, d’abord comme légumes dans le ragoût et ensuite  comme légumes bon marché. Les haricots verts sont « des gousses de haricots encore vertes et assez tendres pour pouvoir être mangées ».

Dans le Dictionnaire Français de P.Richelet de 1680 le mot haricot désigne en premier lieu le ragoût:

haricot      
Vous voyez que la recette que ma femme a choisie pour m’encourager dans mes recherches,  diffère de celle de Richelet.

Calicot « fève ».  Richelet écrit que des paysans  d’autour de Paris appellent ces fèves calicots,  au lieu de  haricots. La première syllabe de quelques formes comme fève de callicot (1651, en français), caricote (dép. de l’Oise) karikot (dep. de l’Yonne) et notre quincorloto ( placée aussi dans les Incognita du FEW à cause de la première syllabe) reste obscure, mais elles sont bien liées à l’haricot.

 Une influence du mot calicot « tissu indienne bariolée » semble très peu probable, parce qu’ il est réservé aux récits de voyages et n’apparaît dans la langue commune qu’au XIXe siècle. (TLF).   Un autre problème, peut-être provisoire, empêcherait  cette filiation, à savoir que l’expression fève de haricot (1628) est attestée 23 ans avant fève de calicot. (1651).

Pourtant, au XVIe s. le haricot s’appelait fasiol de Turquie (1561) et plus tard aussi pois d’Inde (1614), ce qui prouve qu’on était conscient qu’il venait de loin. Le  mot calicot avec le sens  » tissu blanc ou multicolore en coton fabriqué à Calicut en Inde » apparaît en 1613 et ensuite en 1663 (TLF) en français, mais déjà au début du XVe siècle en anglais (Harper).  En français on appelle ces tissus des « Indiennes » (TLF). Cela me permet de supposer quand même un lien entre les désignations pois d’Inde et fèves de callicot, d’autant plus que les haricots fèves sont blanches ou multicolores, comme les tissus de Calicut, et que l’Inde était aussi bien à l’Est (Indes, Indonesie), qu’à l’Ouest (les Indiens),  d’où étaient venus les phaseolus.  Le commerce des tissus colicots entre l’Inde et l’Europe a pris une grande importance au XVIIe siècle.  Le manque d’attestations n’est peut-être qu’un hasard.

C’est un message de Michel Chauvet, ethnobotaniste à l’INRA, qui m’a stimulé à faire ces recherches. Il m’a écrit:

« Vous savez qu’on a des variantes avec « calicot ». Il se trouve que les toiles indiennes (dont le calicot) sont devenues à la mode précisément entre la fin du XVIe – début du XVIIe en Europe de l’Ouest. Grâce à Wikipedia (in English), j’ai découvert qu’il existait des chats calico, un crabe calico et un pirate surnommé Calico Jack. Il semble donc que calico ait pris le sens ou la connotation de bariolé, ce qui convient très bien à des haricots. On connaît en effet plusieurs noms qui se réfèrent à des graines bariolées (par contraste avec celles du pois ou de la fève qui sont de couleur terne et uniforme) : fève peinte étant l’un d’eux. Mon idée est donc que « fève de calicot » serait une innovation (parisienne ?) comme fève peinte, et qu’ensuite seulement par étymologie populaire on serait passé à « fève de haricot« .

Il m’a signalé également les nombreuses recettes de cuisine avec des calico beans!Ce lien en donne 189. Je n’ai pas réussi à dater la première attestation de « calicot beans », mais le résultat peut être intéressant.  Voici l’étymologie  du mot anglais calico « bariolé »  :

Origin:
1495–1505; short for Calico cloth,  variant of Calicut cloth,  named after city in India which orig. exported it.

L’utilisation des fèves bariolés  pour cuisiner le ragoût appelé haricot  a pu  suggérer aux paysans des environs de Paris , de les appeler calicots.

D’autres mots dans les Incognita du FEW pourraient bien appartenir à la même famille. Les voici :

Logate. Dans Le vrai cuisinier françois; Par François Pierre de La Varenne. Nouvelle édition, La Haye,1721, recette n 28 : « Membre de mouton a la logate . Aprés l’avoir bien choify , batez le bien, oftez en la peau & la chair du manche, dont vous couperez le bout, & lardez avec moyen lard, le farinez & pafsez par la poefle avec lard ou fain-doux. » La recette complète ici. Vous verrez qu’il s’agit d’une sorte de ragoût!
Dans le Dictionnaire des termes appropriés aux arts et aux sciences, et des mots ..., Par François Raymond. Paris, 1824, je trouve: Logate s.f. se dit d’un gigot bien battu et bien lardé. Gigot à la logate. Ensuite Diderot donne la même recette dans son Encyclopédie, tome 9, 634 (djvu).

Une confusion entre aligote  et la logate , tous les deux utilisés dans une recette de la préparation  de mouton, me semble tout à fait probable.

Cincarat.Jambon en cincarat est du jambon coupé en lamelles. Une autre recette qui utilise un mot pour désigner de la viande déchirée,  une chiffonnade dirait-on de nos jours.

Actuellement, la cuisine gâtinaude, essentiellement de la  » terre « , fait la part belle aux produits issus de l’élevage : fressure poitevine (gigouri), grillon charentais, boudin noir du Poitou, pâté de Pâques, jambon (jambon au cincarat). Mais déja connu en 1794 : La cuisiniere bourgeoise: suivie de l’office, a l’usage de tous ceux qui se . Par Menon.(lien vers la page) et en 1751 dans le Dictionnaire universel d’agriculture et de jardinage: de …, Volume 2. Paris 1751, Par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois,Louis Liger, p.256 il y a la même recette.

      
Le lard utilisé pour le jambon au cincarat                                     Le catigot    

Catigot  est la dernière, toujours un ragoût:

« matelote de poisson; pot pourris, ragoût épais » (FEW XXI, 490b). Il s’agit toujours d’une sorte de ragoût, d’un mélange. Le début de la recette : « Dans une poêle, faire revenir, dans du beurre, les filets de poisson, coupés en morceaux et farinés… (source) .

  Si vous avez une autre idée, n’hésitez pas à me contacter.

Pavia "pêche; sarrasin"

Pavía « pêche » et plus spécialement « pêche à la chair adhérent au noyau ». D’après le Thesoc cette dénomination est répandue dans les départements de l’Aveyron, Gironde, Lot; Tarn et Tarn-et-Garonne, mais  les données du FEW montrent que pavie  « pêche » est répandu dans tout le Sud-ouest  , y compris le Poitou,  la Saintonge et le Limousin.

Pavie  s.m. est attesté en français depuis 1560 chez Rémy Belleau, né à Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir) en 1528, mort à Paris en 1577,  un poète français de la Pléiade. Pavie  est resté dans les dictionnaires français jusqu’à 1935 et ré-apparaît dans le TLF.

D’après le FEW pavie  vient du  nom de la ville Pavie , Pavia en gascon, dans le Gers.  L’explication de cette étymologie est que cette variété de pêches  s’est répandue à partir de la ville de Pavie (Gers), et non pas à partir de Pavia en Italie.  En tout cas il n’y a pas de preuves pour cette dernière proposition.

Par contre, dans la région il y a une autre plante, le « sarrasin » qui s’appelle pavio (= blat negre  Mistral)ou  pabiat, pabiatè   dont le nom s’explique de la même façon.  Voir à ce propos L. Spitzer qui se demande si pabiatè est un sobriquet des habitants de Pavie ou l’origine supposé du sarrasin.

pavia sarrasin

WS4,144

 

Quoi qu’il en soit les habitants de Pavie sont convaincus de cette étymologie:Blason de la ville de Pavie (Gers).

L’arbre s’appelle  pabiyé.  Catalan et Espagnol pavia « peche ».

A l’origine de cet article est la question d’un visiteur :

Je me souviens de discussions entre ma mère, qui était du Quercy, et mon père, du Languedoc (quelques kilomètres plus au Sud). La pêche (fruit) était désignée en Quercy par le mot « persèga » (fruit de Perse), alors que chez mon père il s’agissait de « pavía » ….

Persèga  comme français  pêche  vient du bas latin persica « pêche »

Pot, poutoun

Pot « 1.(grosse) lèvre; 2.moue; 3.baiser » vient d’une racine celtique ou pré-celtique *pott « (grosse) lèvre » qu’on trouve dans les parlers gallormans jusqu’à une ligne qui va de la Loire jusqu’aux Vosges, ainsi qu’en lorrain et en wallon. En dehors de la Galloromania, il y a l’italien potta « vulve » et avec une dissimilation de la voyelle de la racine le catalan petà « baiser », ancien catalan potó (source), apetonar « donner un baiser ».

Dans beaucoup de parlers le mot pot a été remplacé sous l’influence du français  par le type lèvre au sens propre, mais est resté bien vivant dans les dérivés comme poutoun.

Pot « lèvre » est attesté en occitan depuis le XIIe siècle. Au figuré pot désigne « le bec d’un vase, le goulot d’une cruche ». Le pluriel potte a été pris pour un féminin sg. et signifie dans beaucoup d’endroits « grosse lèvre ». Potigros est attesté dans le Val d’Aran avec le sens « qui a de grosses lèvres » est aussi le sobriquet des habitants de Gaillagos, Hautes Pyrénées (C.Achard).

Les parlers occitans sont très riches en dérivés et composés et chaque localité en créé à sa guise. Poutarro est « grosse lèvre » à Toulouse, un poutarrüt « un homme avec des grosses lèvres » en Béarn, espouterla « rompre le bec d’un vase » à Toulouse devient despoutorlha à Millau. Despoutar est « sevrer un enfant » à Marseille.

  • Ad 1. Toujours à partir du sens « lèvre » nous trouvons en Provence et dans  l’est du Languedoc une comparaison avec la « méduse » appelée  pôto d’après l’abbé de Sauvages, confirmé par RollandFaune. Le mot est même passé dans quelques dictionnaires français du 18e-20e siècle sous la forme d’un dérivé : potéral, potera « nombre d’hameçons sans appât, ajustés autour d’un leurre de plomb, pour prendre des seiches ». Wikipédia me fournit l’info suivante: potera : en Méditerrannée : engin de pêche à la ligne . Voir « turlutte« .  Ce que j’ai fait: turlotte ou turlutte : « engin de pêche à la ligne constitué de trois gros hameçons dont les hampes sont ligaturées et entourées de fil de plomb, et parfois habillées de chiffon coloré pour attirer les proies. Sert à harper les poissons ou les calmars réunis en banc serré (par exemple pendant le frai). Synonyme en Méditerranée : « potera » ; synonyme en mers nordiques : « harpeau » ou « harpiau ».

Comme je ne suis pas pêcheur, j’ai voulu avoir le coeur net et j’ai trouvé une image.

  • Ad 2. Le sens « moue, bouche » n’est pas souvent attesté en occitan, excepté dans l’expression fa la poto « faire la moue ». Le verbe potinar, poutina « bouder » par contre est très répandu. Dans plusieurs endroits, p.ex. à Ytrac (Cantal) poutigná s’applique aussi aux oiseaux, plus particulièrement aux femelles et signifie « abandonner la nichée ». cf. Thesoc , poutiná en Dordogne, empoutigna Creuse.

Pour augmenter l’expressivité du verbe, le p- initial a été remplacé par un b- dans l’Aveyron : boutiná et emboutinat « boudeur ». Nous sommes dans un domaine de la vie de tous les jours où l’expression des sentiments joue un rôle très important. Expression de sentiments et créativité sont étroitement liées. Les Occitans étant libres et très créatifs linguistiquement parlant, ont formé d’inombrables dérivés et composés avec la racine *pott., comme repoutiná « gronder », repoutegá « bougonner; repliquer brusquement » (Alès), « gronder » (Aude), repotegaire « celui qui fait des repliques »(Mende), etc.

  • Ad 3. » Baiser ».Pot (à Toulouse et emprunté par le basque pot) est plutôt rare comparé à poutou(n) « baiser », poutouneger « faire des séries de poutoun » (Domergue), poutouná « baisoter » , poutounet « petit baiser », poutounaré, -élo « qui aimer à baisoter », poutounejá « baisoter » qui est très répandu en languedocien. A Roquemaure (Gard) il y a tous les ans, vers la St-Valentin la Festo de Poutoun.

Dans un article dans la Z 11, p.474 Schuchart étudie tous les mots basques du dictionnaire Basque-Français de W.J.Eys (Paris, 1873) qui commencent avec la lettre p- et qui ont un lien avec des langues romanes. Pot « baiser » se trouve à la p. 491

Mazet, maset, mas

Maset « petite maison de campagne, petite ferme; maisonnette rustique où l’on va passer le dimanche » est un dérivé  en –ittu de  mas « ferme, maison, demeure ». D’après les dictionnaires de français, entre autres par Littré, ce dérivé est caractéristique pour la région de Nîmes – Avignon. Un visiteur me signale le sobriquet mazetié pour les Nîmois qui allaient chaque dimanche dans leur mazet‘. Cette photo vient du site de G. Mathon qui consacre une  page intéressante au maset nîmois.

Lou Maset du Jardin de la Fontaine

L’origine est le participe passé mansus du verbe latin manere « rester, habiter » qu’on trouve comme substantif dans des textes et des inscriptions depuis le Ve siècle avec le sens « maison  » et « domaine ».

Le mot a également existé dans le nord de la France, comme en témoignent de très nombreux noms de personnes (Dumas, Delmas) et de noms de lieu (Metz, Meix, Mas), mais il y a perdu beaucoup de terrain depuis la disparition du système féodal concernant la propriété (un sujet à approfondir!) Mas n’est vraiment indigène que dans le Midi, où il s’est maintenu jusqu’à nos jours avec le sens « ferme ».  Il faut dire que les agents immobiliers  en abusent depuis que les prix ont flambé.

En français il a été emprunté à l’occitan au XIVe siècle.

Le  mas du Valdeyron à Valleraugue où j’ai habité pendant 20 ans

Autres dérivés: masada, masaria « tour d’une ferme, hameau »; masatgier « campagnard »; masièr, masièra « qui habite un mas »; masuc « petite construction montagnarde où les bergers d’Auvergne s’abritent et font leurs fromages en été »;  masagé « campagnard  » forme rencontrée par un visiteur dans un état civil du XIXe siècle de la région d’Albi : masagé de Rafialou, d‘Ambialet.

Panta

Panta « ventrée; farce, grimaces » (Quercy); « désir impérieux, inclination » (Toulouse) d’après Alibert.

En ibéro-roman a été formée une racine *pant- à partir d’une syncope de *pantica du latin panticem « ventre, panse ».  On le trouve par exemple en portugais panturra « gros ventre ».  Il a dû exister également en occitan : pantre « lourdaud » (gascon), pandalh « tablier » (Landes), pancarasso « grosse panse » (Bouche-du-Rhône), et même en franco-provençal pantarrou « panse des bovidés ».

Est-ce que Rabelais s’est souvenu de son séjour à Montpellier quand il a créé Pantagruel? Et que penser de l’archange Pantasaron, qui s’occupe des repas de fête, peint au XIIe siècle dans l’église de Vals dans l’Ariège1?


Photo Serge Alary, responsable de l’Association des Amis de Vals.

Pantasaron cum in conuiuio ueneris in mente habe et omnes congaudebunt tibi… « Aie Pentasaron à l’esprit lorsque tu prends part à un repas de fête, et tous feront la fête avec toi ». Suivez ce lien pour en savoir plus!

Un petit chemin de travers. En cherchant des mots en rapport avec panta « ventrée » je tombe sur Pantalon, qui en principe n’a rien à voir avec panta. Pantaleone est le nom propre d’un bouffon de la commedia dell’arte italien (XVIe s.) , vêtu d’un habit tout d’une pièce depuis le col aux pieds.  (TLF) Mais avant cette période, au Xe siècle déjà, San Pantaleone était le patron de Venise. Beaucoup de Vénitiens ont appelé leurs fils d’après ce Saint.  Dans les villes voisines, pantaleone est alors devenu un sobriquet pour  les Venitiens. Ce procédé s’appliquait à d’autres Saints, par exemple San Battista devient Baccicca pour Gênois,  et ce qui m’intéresse le plus   est le fait que  San Gregorio le patron de Genova  a  abouti à Gringo « Gênois ».

Or, pour les dictionnaires étymologiques anglais, gringo  serait une transformation de griego « grecque », parce que quand on dit c’est du grec , cela  veut dire « je n’y comprends rien ».  Américain  Gringo   « étranger » a été emprunté à l’espagnol mexicain gringo « étranger, Anglais  qui parle mal la langue espagnole » et qu’on ne comprend pas.

Et c’est ici que San Gregorio intervient! Un Gringo est un Gênois qui parle mal l’espagnol, comme par exemple Christophe Colomb le Gringo le plus connu du monde. Cette hypothèse demande plus de recherches.

           
San Gregorio                                         Le Gringo Colomb

Les indications bibliographiques données ci-dessous  ne sont pas sûres…Je n’ai pas pu le consulter.

  1. Un article sur l’église Notre-Dame de Vals et ses fresques restaurés se trouve en suivant ce lien

Gavach, gavatch, gavot

Gavot « paysan haut cévenol ou lozérien » , gavatch, gavach désigne toujours des habitants des montagnes1 . L’étymon est une racine *gaba« gorge, jabot, goitre » qui vit en Italie et dans les parlers galloromans. (FEW IV, p.4)  Dans le TLF gavache  est défini comme « vieux » ou « régional ». Dans le DMF est signalé un sens spécifique pour la Provence : « celui qui fqit le métier de portefaix ».

Pour l’abbé de Sauvages un gavo est un « montagnard du Gévaudan » et il dit que les

Espagnols appliquent le mot gavacho aux montagnards du Gévaudan qui vont faire leur moisson et à tous les François.

Un visiteur me signale: « En Roussillon un gavatch est un habitant de l’Aude. Il semble donc qu’un Gavatch vienne toujours du nord et pas nécessairement de la montagne. » Je pense que c’est la nuance péjorative qui a pris le dessus. C. Achard donne une dizaine de sobriquets provenant de plusieurs départements dont gaba est la base .

Nous retrouvons gaba dans les parlers du nord de la France p.ex. en picard gave « jabot de volaille ». En ancien provençal existe le dérivé gavaych « goitre » qui existe toujours dans les parlers modernes, p.ex.  à Aix gavagi « gosier » et languedocien s’engavachà « s’obstruer en parlant de la gorge » (S), à  Manduel c’est « avaler de travers » (ALLOr 1181).

Le dérivé gavaych orthographié gavach en occitan et français régional est très vivant, nommé par ex. dans  le  ML 8-2004 comme son cousin gavot, mais le sens a bien changé! Au XVe siècle il y a des attestations de l’occitan gavag ou gavach « ouvrier étranger ». Le mot est même passé dans les dictionnaires français gavache « injure que les Espagnols adressent aux Français des Pyrénées et du Gévaudan, qui vont exercer en Espagne les emplois les plus vils ». Nous voyons que les temps changent!

Je ne peux m’empêcher d’énumérer les autres définitions données, parce que cela vaudrait une étude sociologique approfondie! A Lasalle (Gard) gavache « montagnard, homme grossier », à Puissergier « montagnard de la Lozère, du Tarn, de l’Aveyron »; dans l’Aveyron « un habitant du Gévaudan », et dans le Gers « une personne étrangère au pays ». Dans les vallées de la Seudre et de la Seugne dans le dép. de la Charente on appelle gavache « l’idiome saintongeais des environs de Blaye » qui est peut-être Occitan ???. A La Réole gavache est  « la population de langue d’oïl installée dans le pays du bas Dropt , la Gavacherie ».

Le dérivé gavot désigne depuis les premières attestations en provençal du XIVe siècle « un habitant de la partie montagneuse de la Provence » et en languedocien « un montagnard » avec une nuance péjorative de « homme grossier, individu gauche » etc.

Ménard traduit gavotus par « montagnard » dans son Histoire civile, ecclésiastique  et littéraires de la ville de Nismes, vol.IV, p.332

Un texte du XVe siècle, dit simplement que M. Claude Lantelme  est un gavot:

La  relation sémantique entre la racine  *gaba « gorge, goître » et gavot, gavache « montagnard »  est la maladie du goitre.  Le goître étant plus fréquent en montagne que dans la plaine: « On parle d’endémie goîtreuse lorsque 10 % au moins de la population est goîtreuse; Certaines aires géographiques sont électivement représentées notamment mais non exclusivement les zones de montagne). Les facteurs étiologiques sont multiples et peuvent être associés : – carence iodée surtout ( mais non constante) avec iodurie inférieure à 50µg/jour ». Les exemples donnés  par le TLF comme illustration du mot goitre  montrent que le  goitre endémique est souvent associé au crétinisme.

Un gavot ou gavach est donc littéralement « un goitreux » et ensuite un « crétin ».

S’egargavatšar, s’engavachà « Avaler de travers ». Dans les villages autour de Montpellier les témoins pour l‘ALLor ont traduit « avaler de travers  » par  s’egargavatšar, s’engargalhar etc. probablement par confusion avec le type garg-; dans le Gard c’est le type s’engavachà qui domine presque partout.

Dans un site en espagnol, il y a un résumé d’autres explications : http://www.1de3.com/2004/12/29/Gabacho/

Un visiteur, bon connaisseur de l’espagnol, a suivi le lien et m’écrit: Sur le site espagnol que vous donnez en lien, je découvre la locution « hablar en gavacho« . Il me semble que les Français ont rendu aux Espagnols la monnaie de leur pièce ! L’étymologie de « parler [français] comme une vache espagnole«  est donnée comme une corruption de « parler comme un basque espagnol » ; mais il me semble qu’il est plus convainquant de dire que c’est une adaptation de l’espagnol « hablar en gavacho » ! Une explication plus convaincante que celle qui propose le confusion de basque et vache.

Les dernières compléments d’informations viennent du Chili! gabacho

A mon avis il n’y a pas de contradiction entre le toponyme Gave, anciennement Gaba « rivière » en Béarn, et le sens « goitre ». (Voirgaba) Surtout en montagne, les rivières passent souvent par des gorges. Cf. Wikipedia  Gave  .  Mais d’après le TLF des recherches récentes montrent qu’il s’agit plutôt d’un mot préroman gabatro* :

D’apr. leur forme et celle de leurs dér. Gabarret, Gabarrot (v. Raymond, op. cit.), ces mots semblent reposer sur une base préromane *gabaru, *gabarru (Rohlfs Gasc.3, § 69, 479; cf. fin viiie-début ixes. lat. médiév. gabarus Théodulfe d’apr. Dauzat Topon. éd. 1971, p. 138); v. aussi J. Hubschmid, Pyrenaënwörter vorrom. Ursprungs, § 42 qui rapproche les termes pyrénéens de l’a. prov. gaudre « ravin, ruisseau » reposant sur une base préromane *gabatro à laquelle il rattache le lat. imp. gabata, gavata « jatte, écuelle » [v. jatte] – et Id., Sardische Studien, § 23. Une base préromane *gava « cours d’eau » (FEW t. 4, p. 83a) paraît moins satisfaisante. Bbg. Pégorier (A.). À travers le Lavedan. Vie Lang. 1962, p. 468.

 

  1. D’après René Domergue, les Gardois disent gavot. Du côté de l’Hérault le mot gavach ou gabach est préféré. (article à paraître

Abréviations

Sources des données.

Liens et abréviations.

A = Alibert. Voir ci-dessous.

Achard C.: Claude Achard, Les uns et les autres. Dictionnaire satirique pour le département de l’Hérault er quelques contrées d’Occitanie. Ed.Dolmens, 2003. 742 p.
Sobriquets collectifs, blasons, proverbes, dictons, contes, réputations…. Une très riche collection, bien documentée.

Afr. = Ancien français; le français du IXe au XIVe siècle. Voir e.a. Godefroy. Si vous passez par le DMF vous aurez un lien direct vers la page du Godefroy cherchée. Une mise à jour du DMF est prévue pour mars 2016.

AGI : Archivio glottologico italiano. Vol.1 Torino 1873. Suivez le lien pour consulter ou télécharger les premiers volumes

AIS   L’Atlas linguistique et ethnographique de l’Italie et de la Suisse méridionale (Sprach- und Sachatlas Italiens und der Südschweiz en allemand, Atlante linguistico ed etnografico d’Italia e della Svizzera meridionale en italien, AIS en sigle). Un monument ! Incontournable.

Navigation
En cliquant sur le lien AIS ci-dessus, vous arriverez sur la page d’accueil.

Une liste alphabétique se trouve en cliquant sur la flèche vers le bas dans le rectangle en haut de la page:

AISlistecarte
Pour trouver ou faire un lien direct à une carte, par exemple la carte n° 1434  l’aratro, la charrue

écrivez ce lien: [http://www3.pd.istc.cnr.it/navigais-web?map=1434]

Avec le lien [http://www3.pd.istc.cnr.it/navigais-web?map=1434&point=336] il est aussi  possible d’aller directement à une localité d’une carte  . Pour connaître le n° d’une localité consultez le rectangle à en haut à droite sur la page d’accueil.  avec ce lien:

http://www3.pd.istc.cnr.it/navigais-web?map=1434&point=336

 

Alibert = Louis Alibert, Dictionnaire occitan français selon les parlers languedociens.IEO,2002. Fac-similé de l’ édition de 1977. Une version en PDF est disponible ici.  La graphie d’Alibert est normalisante. Encore plus difficile pour les occitano-phones que l’orthographe du français. En général j’utilise la graphie de mes sources ou une graphie qui correspond à la prononciation. Par exemple pour les mots gascons j’écris une h- quand les autres parlers occitans prononcent un f-. B et v sont souvent interchangeables en occitan.

Allemand : Deutsches Wörterbuch von Jacob Grimm und Wilhelm Grimm. Le dictionnaire des frères Grimm sur internet Grimm. Un travail de géants qui contient beaucoup d’information étymologique.

ALLo Rudolf Hallig, Atlas linguistique de la Lozère et des cantons limitrophes du Gard et de l’Ardèche. Manuscrit. 2485 cartes manuscrites faites de 1932 à 1934 dans 35 villages de la Lozère le Gard et l’Ardèche. Les données, y compris celles des fiches supplémentaires,  sont  incorporées dans le FEW, qui estait en possession d’une copie.

Ancien languedocien Attestations dans des textes occitans provenant du Languedoc jusqu’au XVe-XVIe siècle. Voir ci-dessous Occitan.

Ancien Occitan ou Occitan médiéval, voir Occitan.

And. ou Andolfi Coucougnous-Cassade, Le parler du Midi. Nîmes, Lacour, 1992. D’après un document inédit de 1953. Le pseudonyme indique qu’il ne veut pas être pris au sérieux. Un endolfi est un « abruti, idiot » (d’après Covès). Il s’agit du français régional de Nîmes et environs.

Anglade, Joseph, Grammaire de l’Ancien Provençal ou Ancienne Langue d’Oc. Phonétique et Morphologie. Paris, 1921. XXXVII- 448 p.
Il s’agit d’une phonétique et morphologie historique de l’ancien occitan. Dans le style : a long latin en syllabe ouverte et accentué se maintient en occitan.

Pour ceux qui veulent s’initier à la paléographie et lire des textes dans les manuscrits, accompagnés d’un transcription en lettres modernes, d’une traduction en français et d’un commentaire linguistique, j’ai trouvé le site! Theleme. Ce lien va directement à la page concernant La Vida et la Canso « Tot I’an mi ten Amors » de Perdigon. Un manuscrit de la fin du XIIIe siècle. Pour la page d’accueil, cliquez ici.

Aoc.= ancien occitan, et non pas Appellation d’Origine Contrôlé. Concerne l’ensemble du domaine occitan. Voir Occitan ci-dessous pour plus d’informations.

Aphérèse = chute d’un son ou d’un groupe de sons au début d’un mot. Par exemple dans beïola (Hérault) pour abeïola « guêpier », le a est considéré comme faisant partie de l’article défini la.

Archivum Romanicum Tomes 1-3 consultables et téléchargeables sur archive.org Bibliothèques américaines et canadiennes.

Atger = Charles Atger, Valleraugue. Petites Histoires et Anciennes Coutumes » Le Vigan, 1972. Il contient un petit lexique, des dictons  et quelques histoires en patois de Valleraugue

ATILF = Analyse et traitement informatique de la langue française Ce lien va directement au Trésor de la langue Française! Une mine de renseignements inépuisable!
Je viens de trouver un lien direct vers le mot auquel je renvoie dans le TLF: http://www.cnrtl.fr/lexicographie/…. En remplacant les points par le mot en question, on est à la bonne page! Par exemple http://www.cnrtl.fr/lexicographie/majeur vous mène à l’article majeur du TLF. Essayez! Pour connaître l’étymologie allez à la fin de l’article ou cliquez en haut sur la rubrique ‘étymologie’ ou directement http://www.cnrtl.fr/etymologie/majeur.

Les sites du CNRTL.FR sont d’une incroyable richesse. Mettez le TLF, le DMF avec le Godefroy dans vos Favoris.

ATLAS LINGUISTIQUES

  • ALF = Atlas linguistique de la France, publié par Jules Gilliéron et Edmont Edmont. Paris 1903-1910. J’y consacre une page spéciale. Une découverte importante. L’ALF a été numérisé.   Ce sont les Autrichiens qui s’en sont occupés!     Rattrapé par le CNRS     Suivez ce lien  Un travail de géants!

ALF_localitesGard

Les villages du Gard visités par E.Edmont au début du XXe siècle .abrégé : ALF. J’y consacre une page spéciale.

  • Lectures de l’Atlas linguistique de la France de Gilliéron et Edmont : du temps dans l’espace. Auteur : Dirigé par Guylaine Brun-Trigaud | Yves Le Berre, Jean Le Dû. Genre : Sciences humaines et sociales Editeur : CTHS, Paris, France Prix : 40.00 € / 262.38 F. ISBN : 978-2-7355-0592-0. GENCOD : 9782735505920.L’Atlas linguistique de la France, paru entre 1902 et 1910, comporte 1 421 cartes complètes (et 499 cartes partielles) de grand format établies par le linguiste Jules Gilliéron à partir des enquêtes dialectologiques réalisées par Edmond Edmont dans 639 communes de la France romane «et de ses colonies linguistiques limitrophes» (en Belgique, Suisse, Italie) au cours des dernières années du XIXe siècle.
    Une carte d’atlas, sur lequel les mots sont notés en alphabet phonétique, peut rebuter le non-spécialiste. Il s’agit pourtant d’un monument irremplaçable, rare témoignage d’une civilisation rurale millénaire, de type oral, qui achève de s’éteindre aujourd’hui. Cet ouvrage se propose d’aider le lecteur à y trouver son chemin, en présentant 500 cartes en couleurs qui révèlent, sous l’apparent foisonnement des formes, des zones cohérentes aux plans tant lexical, morphologique que phonétique.
    Le livre est divisé en trois parties rédigées à partir de l’analyse cartographique :
    – le temps, l’évolution des situations linguistiques sur la longue durée ;
    – l’espace, l’influence de la géographie physique sur la formation des zones dialectales ;
    – les mouvements, les voies empruntées par les formes linguistiques au cours des temps en raison des aléas des variations politiques et économiques.
    Plusieurs cartes comportent des données extraites de l’Atlas linguistique de la Basse-Bretagne de Pierre Le Roux dont les enquêtes furent réalisées autour de la Première Guerre mondiale.
    Jean Le Dû et Yves Le Berre sont professeurs de Celtique à Brest ; Guylaine Brun-Trigaud est ingénieure au CNRS à Nice, où elle collabore au Thesaurus occitan. (Source)
  • Atlas linguistique de l’Italie. Une collaboration exemplaire entre une société très bien cotée en bourse et des chercheurs de l’Université Humboldt à Berlin, a donné d’ excellents résultats. Allez jeter un coup d’oeil sur VIVALDI = Vivaio Acustico delle Lingue e dei Dialetti d’Italia. Il s’agit d’un Atlas linguistique ACOUSTIQUE qui contient le texte, le son et la transcription phonétique. Il y a 5 parties :1. Phonétique 2.Lexicologique 3. Morphologique. 4.Syntaxique 5. La Parabole de l’Enfant prodigue.4 villages OCCITANS en Italie y sont représentés. Ces villages occitanophones sont: Limone, Cuneo (CN) ; Pontebernardo, Cuneo (CN), Rochemolles, Torino (TO), Sauze di Cesana, Torino (TO). Un travail formidable et exemplaire. Vous allez aimer! Il y régulièrement des mises à jour.
  • Christian Camps, Atlas linguistique du Biterrois, Béziers, Institut d’Etudes Occitanes, 1985, XXIII + 551 pages. Je n’ai pas eu l’occasion de le consulter.  Sudoc vous renseigne sur les bibliothèques où il est disponible.

Audollent, A., Defixionum tabellae quotquot innotuerunt tam in Graecis Orientis quam in totius occidentis partibus praeter Atticas in corpore inscriptionum Atticarum editas, Thèse de doctorat d’État, Paris, A. Fontemoing, 1904 ; rééd. Francfort, 1967. Voir à propos des defixones e.a. les articles aura et efan.

Autran = Marius Autran; www.site-marius-autran.com Contient un lexique très riche de La Seyne-sur-Mer (Var)

Aveyron. Vayssier. Dictionnaire patois-français du département de l’Aveyron, par feu l’ abbé [Aimé] Vayssier, licencié ès lettres, publié par la Société des Lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron. Rodez, 1879. Consultable à cette adresse.

Avril J.T. Dictionnaire provençal-français, suivi d’un vocabulaire français-provençal. Apt, 1839. N’est pas encore sur internet à ce que je sache. Cité par le FEW pour le provençal.

Barcelonette: Par sa position géographique très isolée, le patois de Barcelonette a gardé beaucoup de mots qui ont disparu ailleurs. Voir le site http://jc.clariond.free.fr/LVBFAGM/lettres.htm ou mieux http://www.ubaye-verdon.net/ Dans ce dernier il y a des rangements thématiques! Un travail long et fastidieux, que je devrais faire aussi… Dommage que les auteurs ne se sont pas servis du Système raisonné des concepts (Voir FEW ci-dessous) pour le classement.

Bendon = Michel Bendon http://perso.orange.fr/michel.bendon/repertoire%20de%20mots%20regionaux.htm

BDLP La Base de données lexicographiques panfrancophone (BDLP) est un projet d’envergure internationale qui s’inscrit dans l’entreprise du Trésor des vocabulaires français, lancée par le professeur Bernard Quemada dans les années 1980. La BDLP est actuellement en voie de réalisation pour les pays et régions figurant ci-dessus, mais d’autres équipes se préparent à s’y associer. L’objectif est de constituer et de regrouper des bases représentatives du français de chacun des pays et de chacune des régions de la francophonie. Comme dab, l’occitanie y manque.

BDP = Walther von Wartburg, Hans-Erich Keller, Robert Geuljans, Bibliographie des dictionnaires patois galloromans (1550-1967). Nouvelle édition entièrement revue et mise à jour. Genève, Droz, 1969. Des extraits sont consultables à cette adresse!

Addition au BDP pour le Gard : POUZOLZ P.M.C. de, 1856-1862 – Flore du département du Gard ou description des plantes qui croissent naturellement dans ce département. Tessier, De Poulolz, Garve, Waton, Nîmes, 2 vol.: 660 p.

Béarnais Dictionnaire Français Béarnais. En ligne. https://www.lebearn.net/diccionari_ab.html

BHL Ce n’est pas BHL mais la Biodiversity Heritage Library qui contient 278 livres numérisés et téléchargeables concernant la Biodiversité en France, dont : Henri de la Blanchère, La pêche et les poissons. Paris 1868. Une ébauche d’article dans Wikipedia: Pierre René Marie Henri Moulin du Coudray de La Blanchère (1821, La Flèche – 1880, Le Havre) est un naturaliste et photographe français. J’ai consulté son livre La pêche et les poissons. Nouveau Dictionnaire général des pêches… Paris 1868. Henri est un des premiers à utiliser la photographie pour illustrer ses livres.Un exemple dans mon article Boulechou

Blanchet, Philippe, Petit dictionnaire des Lieux-dits en Provence. Librairie contemporaine, 2003. 110 p.

Bloch-Wartburg, Dictionnaire étymologique de la langue française, par Oscar Bloch et W.von Wartburg. 4e éd., Paris, PUF, 1964. XXXVI-682p. Le Bloch-Wartburg, souvent abrégé en BlW, est l’abrégé grand public du FEW.

Borel, P. Trésor de recherches et antiquitez gauloises et françoises. Paris, 1655. Une 2e éd. revue et augmentée a été publiée en 1750.
Pierre Borel est un médecin, botaniste et érudit français, né vers 1620 à Castres et mort le 14 octobre 1671 à Castres. Il connaît bien le languedocien et cite régulièrement l’auteur toulousain Pierre Godoli, francisé en Goudoulin (Le ramelet moundi…, Toulouse,1637). Borel donne surtout de vieux mots qui à l’époque étaient devenus difficiles à comprendre.
Les deux éditions sont consultables sur le web. La première de 1655 ici.: Gallica. La deuxième intitulée * Dictionnaire des termes du vieux françois ou Trésor de recherches et antiquitez gauloises et françoises, par P. Borel, 1750, XL-224 p., Paris : chez Briasson. [4]ici :Gallica);

Une 4e édition Les Obras de  Pierre Goudelin a paru en 1700 à Amsterdam, à l’époque déjà un  pays de la liberté d’expression, rebisitado é courrigeado de forço fautes qu’eron a l’impressiu de Toulouso, suivi d’un dictionnaire de la langue toulousaine.

BotaniqueArles.Un glossaire de noms de plantes publié dans un blog. Ayant eu de mauvaises surprises avec des blogs disparus, je l’ai copié. Vous pouvez le consulter en format PDF: BotaniqueArles

Boucoiran, Dictionnaire analogique et etymologique des idiomes meridionaux qui sont parles depuis Nice jusqu »a Bayonne et depuis les Pyrenees jusqu »au centre de la France, comprenant tous les termes vulgaires de la flore et de la faune meridionale; un grand nombre de citations prises dans les meilleurs auteurs, ainsi qu’une collection de proverbes locaux tires de nos moralistes populaires . Nouv. ed. par L. Boucoiran. 1898. Consultable et téléchargeable ici

Bourdeau. Han Schook prépare une nouvelle édition d’un lexique intitulé « le Patois de Bourdeau » que Gaston Barnier a publié sous forme polycopiée dans les années 80.

Camargue: c’était un lien vers le site de la FFCC qui contient un lexique. Le site est devenu introuvable. Dommage

Camps, Christian Expressions familières du Languedoc et des Cévennes.Editions Christine Bonneton, 2003. Extraits ici.

Catalan http://www.enciclopedia.cat/ Un dictionnaire + une Encyclopédie du et en catalan. Dans le dictionnaire vosu trouverez les étymologies, probablement tirées du dictionnaire de Joan Corominas qui n’est hélas pas disponible sur le web. Joan Coromines i Vigneaux (Barcelone, Catalogne, Espagne, 1905 – Pineda de Mar, Catalogne, Espagne, 1997), linguiste et philologue catalan, auteur du « Dictionnaire étymologique et complémentaire de la langue catalane » et du « Dictionnaire critique étymologique de la langue castillane« . Joan Coromines a été l’un des principaux spécialistes en linguistique romane. Il avait une très grande connaissance du catalan, du castillan et de l’occitan, ainsi que de la linguistique indoeuropéenne et arabe. Voir ci-dessous Coriminas
Cf. aussi le DIEC = Diccionari de la llenga catalana. Seconda ed. consultable sur le web. et
Jordi Bruguera I Talleda, Diccionari etimològic. Enciclopèdia Catalana, Barcelona,1996.1261 p. Les mots sont groupés par familles. Aux pp.998-1261 un Index alphabétique des mots. ( Un travail à faire pour l’occitan!). Avec, si nécessaire, des explications. Voir p.ex. mon article mounjo

Champsaur. Claudette Germi, Mots du Champsaur. Hautes-Alpes. Ellug, Grenoble,1996. 259 p. Excellent travail. Le corpus est le résultat de la prospection de l’auteur. Chaque mot relevé est placé dans son contexte, suivi d’un renvoi vers le FEW pour l’étymologie, ce qui nous permet de placer l’histoire du mot dans l’ensemble des langues romanes, germaniques et éventuellement des autres langues. Elle donne ensuite l’Aire dialectale dans laquelle se trouvent les attestations du même mot entre autres d’après Alibert, Mistral et plusieurs dictionnaires francoprovençaux, dont le Glossaire des Patois de la Suisse Romande (note). Chaque article se termine par un paragraphe intitulé Aire du mot régional qui donne les attestations du mot en français régional dans des livres comme ceux de Camps, Joblot, Lhubac et beaucoup d’autres.

Compoix de Valleraugue Il s’agit d’un lexique tiré du Compoix de Valleraugue (30570) daté de 1625 et qui comprend des mots anciens, régionaux ou même locaux.

Colognac. P.Fesquet, Le provençal de Nîmes et le languedocien de Colognac comparés. Revue des langues romanes 15 (1879 ) 250-256.Vous pouvez le consultez chez Gallica, lien direct vers la page 250. Voir aussi dans une bibliothèque universitaire : Jean-Pierre CHAMBON « En marge du FEW : note critique à propos des mots de Colognac (Gard)« , Zeitschrift für romanische Philologie 102 (1986), 125-131. (Gallica)

Conrad = http://www.etymologie.info/ Un site en allemand consacré à l’étymologie de toutes les langues occidentales.

Corominas : Joan Corominas, Diccionario crítico etimológico de la lengua castellana (1954-1957). Esta obra tuvo una segunda edición, muy ampliada, llevada a cabo con la ayuda de José Antonio Pascual y titulada Diccionario crítico etimológico castellano e hispánico (1984-1991). et Diccionari etimològic i complementari de la llengua catalana, œuvre monumentale sur la langue catalane. Voir Wikipedia.
Corominas est un très grand philologue et étymologue. Il est dommage qu’il faut aller à une grande bibliothèque pour consulter ses dictionnaires.
Dans la série Diccionaris d’enciclopedia catalana a paru le Diccionari etimològic de Jordi Bruguera i Talleda, Barcelona 1996, qui pour une grande partie repose sur le travail de Corominas. Les mots sont groupés par familles. Par exemple, dans l’article nou « neuf » vous trouverez tous les dérivés et composés, novellar , renovar, etc.

Corpus Glossariorum Latinorum publié par Georg Götz; 7 vol. Leipzig 1888-1901. Le vol. 3 est consultable sur Internet Archiv.

Cotgrave R. A Dictionarie of the French and English tongues.London 1611. Le premier grand dictionnaire Français > Anglais. Cotgrave avait de bonnes connaissances de l’occitan et du languedocien en particulier. Il n’est pas rare qu’une première attestation vient de son Dictionarie. Vous pouvez le télécharger ici. Cette ré-édition contient en plus une liste des proverbes dispersés dans le dictionnaire.

Couzinié Jean Pierre, Dictionnaire de la langtue romano-castraise et des contrées limitrophes. Castres, 1850. A consulter ou télécharger. A utiliser avec prudence en ce qui concerne les localisations des termes et des sens. « Limitrophes » peut signifier tout le département du Tarn. ( FEW Beiheft/Complément).

Crespon, Jean (1797-1857), né et mort à Nîmes, Naturaliste. – Fut empailleur et taxidermiste. – Sa collection se trouve au Muséum de Nîmes. – Il fut membre correspondant du Jardin du Roi. Il a écrit : Faune méridionale ou Description de tous les animaux vertébrés vivans et fossiles, sauvages ou domestiques […] du Midi de la France ; suivie d’une Méthode de taxidermie ou L’art d’empailler les oiseaux. 2 vol. + 1 vol de planches. 1844. Crespon donne les noms locaux des oiseaux. Voir aussi Roland ci-dessous.

Cymrique = la langue celtique parlée dans le pays de Galles.

Covès = Raymond Covès « Sète à dire ». Traité vivant du parler sétois et du Pays de Thau. Tout ce qu’il faut savoir oiyr ne pas passer pour un touriste à Sète et ses environs. Editions Espace Sud, 1995. Illustré par Pierre François.327p. Beaucoup de mots contiennent des indixations sur la prononciation. Voir aussi ML ci-dessous.

Dauphiné = Louis Moutier, Dictionnaire des dialectes dauphinois anciens et modernes.Edité par Jean-Claude Rixte. Préface de Jean-Claude Bouvier. 2007, 902p. IEO.
Le Dictionnaire des dialectes dauphinois de l’abbé Moutier est dans la lignée des dictionnaires dialectaux qui ont fleuri une peu partout en France, tout particulièrement dans le domaine occitan, dans le courant du 19e siècle. Resté inachevé à la mort de son auteur, il est ici édité par Jean-Claude Rixte avec la plus grande fidélité possible au texte original, en respectant une approche dialectologique inscrite dans son temps, témoin remarquable d’une linguistique occitane en gestation.
Von Wartburg a pu utiliser le fichier de l’abbé Moutier pour le FEW. Dans la Bibliographie des Dictionnaires Patois (B.D.P). il écrit : « Immense recueil très précieux … ». Précieux par la richesse des matériaux ET par les localisations précises. Ce qui est marqué chez Mistral a (alpin) ou d (dauphinois) correspond presque toujours littéralement aux fiches de l’abbé Moutier, qui les avait mis à sa disposition.

DE = »Diccionari de la llenga catalana » Enciclopèdia Catalana, Barcelona 1994. Dans le site de Lexilogos vous trouverez d’autres dictionnaires catalans.

DEAF = Dictionnaire Etymologique de l’Ancien Français. Les lettres G-H-I-J-K peuvent être consultées directement sur le site de la DEAF. Voici ce que vous pourrez y trouver:

Le DEAF électronique (DEAFEl) met à votre disposition deux types d’informations:

Dans le DEAFplus, vous trouvez les articles tels que vous les connaissez de la version imprimée. Doté d’une fonction de recherche puissante portant sur les lemmes et les dérivés (qui peuvent toucher l’alphabet complet), il contient actuellement l’intégralité des articles publiés entre 1974 et 2008 dans les volumes G, H, I, J et K et permet de les visualiser sous forme de reproductions en images.

Selon un accord convenu avec la maison d’édition, chaque nouvelle livraison du DEAF imprimé sera publiée en ligne deux ans après la publication sur papier. Cette composante du DEAFplus permettra l’accès à des matériaux supplémentaires qui, en raison de contraintes d’espace, disparaissent dans la version papier (dans les «etc.» et les «etc.etc.»). Le fascicule F1 (f-faxee), actuellement sous presse, sera disponible en ligne à partir de 2013.

Dans le DEAFpré, vous trouvez des matériaux lemmatisés, publiés uniquement en ligne, qui sont à consulter avec précaution. Quiconque utilisera le DEAFpré devra être conscient du fait que celui-ci constitue un outil de travail modifiable en permanence: ce que vous avez devant vous est le fichier électronique du DEAF doté d’une structure sémantique préliminaire et nécessairement provisoire, puisqu’il n’y a pas encore eu de contrôle des matériaux saisis. Le classement sémantique a été effectué sans vérification dans les sources, uniquement sur la base des données enregistrées sur les fiches, qui ne contiennent pas toujours toutes les informations souhaitables.

Néanmoins, les informations qu’offrira le DEAFpré sont considérables: il permet l’accès à toutes les formes relevées d’un mot, ainsi qu’à la totalité des attestations attribuées à l’une des définitions relevées. En outre, chaque sigle cité s’identifie aisément par un lien vers la bibliographie électronique (DEAFBiblEl). Le cas échéant, les dictionnaires disponibles en ligne (par exemple le ANDEl et le DMF) qui contiennent une information pertinente sur un mot donné sont référencés par un lien. Actuellement, le DEAFpré contient les matériaux relatifs à l’ensemble des lettres L et M.

DEI = Dizionario etimologico Italiano. L’édition consultable sur le web du Vocabolario Etimologico della Lingua Italiana di Ottorino Pianigiani. Paru pour la première fois en 1907 et réédité jusqu’en 1993. Un supplément avec additions et corrections a été publié en 1926.
Les éditeurs ‘web’ ajoutent : Dopo quasi cent’anni dalla sua comparsa, non si può negare che i segni dell’età si facciano vedere; ma sono pochi i dizionari etimologici che possano stargli alla pari per gradevolezza alla lettura, per ricchezza di suggestioni e per i richiami ad altre lingue. Parmi les ‘altre lingue‘ le provençal, c’est-à-dire l’occitan.

Pour ceux qui s’intéressent à l’étymologie de l’italien il y a le Lessico Etimologico Italiano en cours de publication, qui fera le pendant italien du FEW. Il comprendra 140 fascicules en 30 volumes.(Pour moi un peu cher à € 39,00/fasc.) 9 Volumes (91 fascicules) lettres A-C, ont paru. Il faudra le consulter dans une grande biblothèque universitaire.

NOUVEAU A l’Université de Trier on travaille à la mise à la disposition de tous du LEI (Lessico Etimologico Italiano). Les lettres A et B sont déjà consultables sur le web.
Et dans le site de l’Universite de Trier , intitulé Wörterbuchnetz.de il y a des liens vers 24 autres dictionnaires, dont le lorrain et l’alsacien que vous pouvez consulter en cliquant sur cette image dans le site de l’Université de Trier/Trèves

Dér.= Mot dérivé.

DÉRom Le Dictionnaire Êtymologique Roman.

se propose de rebâtir l’étymologie du noyau commun du lexique héréditaire roman (quelque 500 étymons) selon la méthode de la grammaire comparée-reconstruction – méthode jugée jusque là peu rentable en romanistique en raison du témoignage massif du latin écrit – et d’en présenter l’analyse phonologique, sémantique, stratigraphique et variationnelle sous une forme lexicographique-informatique ; le résultat marquera la première étape du Dictionnaire Étymologique Roman (DÉRom).

Suivez par exemple le lien vers le DÉRom dans la note 1 de l’article lambrusquiero

Diccionari general occitan Cantalausa. Un dictionnaire occitan/occitan. http://amourdelire.free.fr/diccionari/ La lettre A est gratuite. Pour le reste il faut acheter un CD pour €29,90.

DIEC = Diccionari de la llenga catalana. Seconda ed. consultable sur le web.

Die = Han Schook, Le Trésor du Diois.Glossaire de l’Occitan Diois et de la culture Dioise. 2e éd. revue et corrigée.Edicions Lo Potiron, 1992. 115 p. + 5 p. corrections. Il s’agit d’un travail exceptionnel. Han Schook est un agriculteur néerlandais, qui a émigré des Pays Bas pour s’installer dans dans la Drôme. Il est tombé amoureux de la langue et de la culture occitane. Au dos de son Trésor il explique:
« Plus de 5500 mots de la langue du pays, l’Occitan Diois, recoltés dans tout le terroir de la Drôme; des centaines de proverbes et d’expressions savoureuses avec des détails sur les traditions, l’histoire et la toponymie. Pour retrouver vos racines apprenez tout du « patois ». Sachez qu’une forte identité culturelle est une condition sine qua non pour être bien dans sa peau!
Han Schook a été agriculteur à Vachères, puis à Poncet, où il a appris la langue Dioise, qui l’a enthousiasmé. Par sa curiosité naturelle il a approfondi ses connaissances de « l’èime » du pays. Pendant vingt-cinq ans il a parcouru le Diois dans tous les sens, quand le travail de paysan le lui permettait. Et il y a découvert un trésor culturel. Pour des raisons de santé il a dû abandonner sa ferme, mais cela lui a enfin permis de trouver le temps pour mettre de l’ordre dans ses recherches, dont voici le fruit. »
En 2007 il a publié Lo Tresaur dau Trièvas. voir ci-dessous.

Dieulefit = Édouard Antoulin, Jean Griffoul, Patois de Dieulefit : Glossaire, définition linguistique, éléments de grammaire, dictons et autres (Broché). 2002. Edité par l’IEO.

DOM Mai 2016 Mise en ligne d’une première version du

Dictionnaire de l’Occitan Médiéval

numérique (DOM)


Une première version du DOM en ligne est accessible à l’adresse suivante :WWW.DOM-EN-LIGNE.DE
Information de Monika Tausend
Dictionnaire de l’occitan médiéval (DOM)
Institut für Romanische Philologie, München

Cela aussi c’est l’Europe!

Dictionnaire de l’occitan médiéval.: . Plus d’informations ci-dessous s.v. Occitan.

DMF : Dictionnaire du Moyen Français. ATILF – Nancy Université & CNRS. Site internet : http://www.atilf.fr/dmf Une nouvelle version 2012. Pour entrer directement et voir les nombreuses possibilités: cliquez ici.

Le DMF est trop riche pour que j’en donne une description ici. Pour avoir une idée, regardez ce que vous pouvez trouver à partir du mot espanterverbe très courant en occitan et français régional. Ensuite dans l’article en question vous verrez FEW suivi de l’étymon. Cliquez sur celui-ci et vous aurez la liste des « mots de la famille *expaventare ». Vous verrez!

A partir du DMF (lien) vous avez un accès direct aux articles correspondants du Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française.. et de son Supplément! .

Voir aussi ci dessus le DEAF Dictionnaire Etymologique de l’Ancien Français. !

Domergue = René Domergue « Des platanes, on les entendait cascailler. Vivre et parler dans un village du midi. » Montpezat, 2003. Voir son site très riche en mots et expressions du français régional: :http://www.renedomergue.com/index.htm

Il vient de publier avec Patrick Ouradou un Petit vocabulaire illustré de la course camarguaise intitulé « Avise, le biòu » ISBN 2-9520069-1.1 dont des extraits sont dans son site. Une nouvelle édition en couleurs a paru en 2011, avec un lexique.

L’Asbesti. En Camargue avec les moustiques. ISBN : 2-9520069-4-6. Contient également un lexique.

La culture régionale dans la Féria de Nîmes. Un chapitre Langage

Avise, la pétanque. Le parler méridional dans le jeu de boules. 250 expressions et un Lexique avec les graphies classique et mistralienne. 96 pages. Édité par René Domergue. Texte : René Domergue. Dessins : Eddie Pons.

Donatz proensal. Une grammaire du provençal , c’est-à-dire de l’occitan, écrite au XIIe siècle. Vous pouvez la consulter et télécharger sur le site: http://www.up.univ-mrs.fr/tresoc/libre/integral/libr0221.pdf

DRAE : Diccionario de la Real Academia Española. Significations + étymologies. DRAE

Du Cange : Du Cange, Charles du Fresne (1610-1688): Glossarium Ad Scriptores Mediae et Infimae Latinitatis : in quo Latina Vocabula novatae Significationis, aut Usus rarioris, Barbara et Exotica explicantur, eorum Notiones et Originationes reteguntur : Complures aevi medii Ritus et Mores, Legum, Consuetudinum municipalium, et Jurisprudentiae recentioris Formulae, et obsoletae voces; Utriusque Ordinis, Ecclesiastici et Laici, Dignitates et Officia, et quam plurima alia […] illustrantur. E libris editis, ineditis, aliisque monumentis cùm publicis, tum privatis. Accedit Dissertatio de Imperatorum Constantinopolitanorum […] numismatibus. – Ed. Novissima Insigniter Aucta. – Francofurti ad Moenum : Ex Officina Zunneriana, apud Johannem Adamum Jungium. Un travail de titan que tout le monde peut consulter : http://www.uni-mannheim.de/mateo/camenaref/ducange.html Un exemple sous degra.

Charles du Fresne, sieur du Cange (1610–1688)

Du Cange , et al., Glossarium mediæ et infimæ latinitatis. Niort : L. Favre, 1883-1887. C’est la dernière édition revue et augmentée, consultable sur le site de la Sorbonne. La présentation de l’auteur et de son oeuvre est ici.

Un complément important a été publié par Niermeyer, Jan Frederik. Voir ci-dessous Niermeyer.

Duhamel du Monceau, Henri Louis a écrit tellement de livres encyclopédiques intéressantes notamment sur la pêche, que je lui ai consacré un page spéciale.

Durieu Les noms occitans des champignons. Le site n’existe plus ..A changé de place..

J.-P. Durand Etudes de philologie et linguistique aveyronnaises. Extrait des Mémoires de la Société des lettres sciences et arts de l’Aveyron. Paris, librairie Maisonneuve,1879. 102 p. Téléchargeable en pdf. dans le site http://www.sinegre.com/docdl.htm

Enluminures. Un site avec d’innombrables images tirés des manuscrits dans les bibliothèques de France. Du très bon travail. Un exemple dans l’article boudego. Faites un petit détour, vous serez convaincu! Le lien vers le site.

EWN = « Etymologisch Woordenboek van het Nederlands. » Vol.I, A-E, Amsterdam 2003. Vol.II, F-Ka, Amsterdam 2005. Vol.III Ke-R, Amsterdam 2007 . Le dernier volume S-Z a paru en 2010. Consultable sur le web. sous le titre Etymologiebank. avec plusieurs autres dictionnaires étymologiques du néerlandais.

Espagnol.DICIONARIO DE LA LENGUA ESPAÑOLA , Real Academia española. Le lien ves le site. Dictionnaire avec définitions en espagnol et étymologie

FEW =Walther von Wartburg  » Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes ». Leipzig 1922 en cours de publication. 25 gros volumes + 2 volumes d’index, et une mise à jour du Supplément (Beiheft) par J.P. Chauveau ont paru. Voir ci-dessous Hallig-Wartburg pour une description du fascicule 160 avec la Table des matières et index des concepts des volumes XXI à XXIII. Un site internet y est consacré.

Une très bonne nouvelle : Le FEW est maintenant en ligne à l’ATILF.

Vous y trouverez également un index des étyma et un index onomasiologique (pas encore complet). L’onomasiologie est « Étude sémantique consistant en une démarche qui part de l’idée, du concept, pour en étudier les diverses expressions dans une langue.  » d’après le TLF. Une meilleurs définition dans le Wikipedia : Elle part d’un concept (une idée) et étudie ses désignations (mots). Par exemple les noms de la belette dans les parlers gallo-romans.

Le titre de l’ouvrage : Dictionnaire étymologique du français et son sous-titre : Une représentation du trésor lexical galloroman (Eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes) déterminent la perspective et l’objet que lui avait assignés von Wartburg. Le FEW vise à fournir le tableau le plus complet possible du lexique galloroman dans une perspective génétique. Véritable Thesaurus galloromanicus, le FEW s’efforce de rassembler toutes les données accumulées par la lexicographie du français, du francoprovençal et de l’occitan, de leurs parlers dialectaux, de leurs argots et de leurs technolectes, tant dans leurs états passés que modernes. Ces données, après analyse des évolutions phonétiques, morphologiques et sémantiques qui les ont marquées, sont classées, avec les références précises aux sources, dans des articles qui décrivent et expliquent le développement depuis l’étymon jusqu’aux aboutissements contemporains dans toutes ses ramifications morphologiques et sémantiques.
Le premier volume qui contient les lettres A et B a paru en 1922. A cette époque l’auteur croyait encore qu’il pourrait terminer cette entreprise en une dizaine d’années. Le volume XIV avec les lettre U-Z a paru en 1961. Entre ces deux dates il y a eu beaucoup de changements radicaux, à tel point qu’en 1969 a paru le premier fascicule de la refonte de la lettre A, qui comprend dans sa nouvelle version le volume XXIV de 668 pages qui a paru de 1969 à 1983. et XXV/1 et XXV/2 de 1380 p

Dans une page annexe, un exemple avec explications de la richesse inouïe du FEW Cela vaut le voyage ****

Vous pouvez télécharger les nouveaux articles de la lettre B qui ont déja paru et voir lesquels sont en préparation. Cette refonte du vol. 1 du FEW pour les étymons latins de la lettre B ne progresse que lentement, manque de fonds. Il y a une source pour les mots occitans, qui ont de la famille dans le domaine italien, c’est le Lessico Etimologico Italiano, dont les fascicules B sont consultables sur le web.! Suivez le lien.

Le dictionnaire d’Alain Rey1 est une vulgarisation du FEW. Il a le grand mérite de rendre sa source principale, le FEW, accessible au grand public , mais il ne traite que des mots français.

Malgré le SUDOC () et le CCFR (plusieurs réponses) qui réunissent les catalogues de toutes les bibliothèques de France je n’arrive pas à savoir dans quelles bibliothèques le FEW est complet. Vous pouvez essayer, il y 224 réponses pour le nom de l’auteur avec SUDOC et 50 avec le CCFR. J’ai l’impression que beaucoup de bibliothèques ont quelques fascicules, ou quelques volumes….Je pense qu’il est complet à Université Paris IV, CEROC, 16, rue de la Sorbonne 75005 Paris, 4e étage (salle de cours, bibliothèque) Tel. et Fax : 01 40 46 27 44 , puisque le Prof. Chambon y donne régulièrement une introduction à la consultation du FEW. Les bibliothèques suivantes sont en possession de FEW: A la B.U-Lettres d’Aix-Marseille; Grenoble 2/3- B.U. Droit/Lettres; Paris3-BU; Paris4-BUFR langue française.

Pour le département du Gard le FEW dispose en plus des oeuvres sur l’occitan et le languedocien en général , de sources concernant les localités suivantes: Nîmes (voir ci-dessous Nîmes), Alès, Génolhac, Anduze, St-Jean-du-Gard, St-André-de-Valborgne, Lasalle, Colognac, St-Hippolyte-du-Fort, Sumène, Valleraugue, Trèves et Alzon.

Français régional, fr.reg. Il s’agit de mots signalés comme tel dans mes sources ou que j’ai appris surtout grâce à ma femme qui habite dans la région nîmoise depuis plus de 35 ans. Des amis aussi me signalent souvent des expressions locales.

Franco-provençal. Voir par exemple TERMES REGIONAUX DE SUISSE ROMANDE ET DE SAVOIE

Gaffiot Le Dictionnaire Latin -Français illustré en ligne gratuit.

Galloroman = les parlers qui font partie de la langue d’oc, de la langue d’oïl et du franco-provençal. Ces patois sont parlés en France en Suisse romande ,dans la Vallée d’Aoste, le val de Susa et d’autres vallée alpines italiennes, en Wallonie (Belgique), au Québec(Canada) et en Louisiane aux USA).

Gap Mots de Gap: les régionalismes du français parlé dans le Gapençais Par Claudette Germi,Vincent Lucci . Consultable partiellement ici. Excellent travail. Voir ci-dessus Champsaur.

Gard Les communes suivantes sont représentées dans l ‘ Atlas Linguistique du Languedoc oriental :

AVEZE ; CAMPRIEU ; CLARENSAC ; FOURQUES ; GAUJAC ; GENOLHAC ; LA ROQUE-SUR-CEZE ; LAVAL-PRADEL ; LE GRAU-DU-ROI ; LEZAN ; LUSSAN ; MANDUEL ; MONTEILS ; QUISSAC ; SAINT-ANDRE-DE-VALBORGNE ; SAINT-BRES ; SAINT-GENIES-DE-MALGOIRES ; SAINT-GILLES ; SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT ; SAINT-JEAN-DU-GARD; SERNHAC ; UZES; VILLENEUVE-LES-AVIGNON . Source : http://thesaurus.unice.fr/

Toponymie du Gard, voir ci-dessous : Toponymie

Flore du Gard voir ci-dessous Pouzolz

Garzanti = Un grand dictionnaire italien consultable sur le web. C’est gratuit, mais il faut s’inscrire. http://www.garzantilinguistica.it

Gasc.= gascon

Gaulois.= Gaulois, langue celtique parlée en Gaule

Genova : Casaccia Giovanni dans le Dizionario genovese italiano , Genova 1876. Téléchargeable à Internet archive.

Giély Bernard, Leissique de la boulenjarié . Publié dans le site du C.I.EL d’Oc.

Glossaire Nautique. Commandant Noël Fourquin , Philippe Rigaud de la Société Française d’Histoire Maritime, De la Nave au Pointu. Glossaire nautique de la langue d’oc, Provence-LanguedocDes origines à nos jours. Préface de Michel Mollat du Jourdin de l’Institut. Edition sur CD Rom d’après l’édition de 1994, revue et augmentée (février 2010). Téléchargeable.  Un travail très précieux et exemplaire !

Gloses de Reichenau. Genre de Bescherelle du VIIIe siècle. Ici vous trouverez l’édition complète faite par F.Diez.

Glossaire des Patois de la Suisse Romande. .GPSR Un trésor! Le Glossaire des patois de la Suisse romande est depuis 1899 un acteur essentiel dans la mise en valeur du patrimoine linguistique romand. Détenteur d’une documentation d’une richesse exceptionnelle et d’une importante bibliothèque spécialisée, l’institut se consacre principalement à la description scientifique des parlers de la région en publiant les fascicules du Glossaire. Le GPSR a publié plus de 25.000 articles pour les lettres A-G.

Godefroy : Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes…par Godefroy, Frédéric (1826-1897), 1881-1902 . Il peut être consulté grâce à Gallica. Si vous passez par le DMF, vous avez un accès direct aux articles correspondants du Godefroy. C’est très rapide!.

Goudouli voir ci-dessus Borel

Grimm : Deutsches Wörterbuch von Jacob Grimm und Wilhelm Grimm. Le dictionnaire des frères Grimm sur internet Grimm. Un travail de géants.

Rudolf Hallig, Walther von Wartburg : Begriffsplan als Grundlage für die Lexikographie. Versuch eines Ordnungsschemas. Système raisonné de concepts pour servir de base à la lexicographie. Essai d’un schéma de classement, Berlin,2e éd. 1963
La 1re édition : Begriffssystem als Grundlage für die Lexicographie. Versuch eines Ordnungsschemas. Berlin 1952, Abhandlungen der Deutschen Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Klasse für Sprachen, Literatur und Kunst 4. En français : Système raisonné des concepts pour servir de base à la lexicographie, essai d’un schéma de classement. C’est un ouvrage unique qui permet de classer un vocabulaire d’après les concepts. Von Wartburg s’en est servi pour classer les mots d’origine inconnue du FEW, 3 volumes!

Le Fascicule n°160 du FEW contient la Table des matières et index des concepts des volumes XXI à XXIII . Cet index contient environ 6000 concepts et peut servir de base à tous ceux qui veulent faire un lexique raisonné.

Un exemple d’application très élaboré, par l’ATILF à Le Livre de la Deablerie qui a été imprimé en 1508. Son auteur, un prêtre du nom d’Eloy d’Amerval, natif de Béthune, musicien et poète, actif à Orléans dans les deux dernières décennies du 15e siècle, dit avoir mis dix ans à le composer.

Une présentation du Begriffsystem avec les principales catégories se trouve ICI

Harper Douglas = le site http://www.etymonline.com/ très intéressant pour l’étymologie des mots anglais.

Honorat. Dictionnaire provençal-français, ou Dictionnaire de langue d’oc ancienne et moderne, suivi d’un Vocabulaire français-provençal… par S.-J. Honnorat. Tome 2 Source: BNF; Tome 3 P-Z(Google); Tome 1 A-D (Google).1846.
BDP: « … la majeure partie des mots furent recueillis par l’auteur [né à Allos, arr. de Barcelonnette] et sont donc propres aux parlers des vallées du Verdon et de la Bléone. »

Dans le site LE LANGAGE DE LA VALLEE DE BARCELONNETTE vous trouverez une biographie du Dr. Honorat.

IEW : Pokorny, Julius, Indogermanisches Etymologisches Wörterbuch, Tübingen, A. Francke Verlag, 1959.

IGN : Institut Géographique National. Toponymie.

Info = Horst Conrad : http://www.etymologie.info/

Italien : http://www.garzantilinguistica.it En ce qui concerne l’étymologie de l’italien voir ci-dessus s.v. DEI.

Un collègue me signale le TLIO Tesoro della Lingia Italiana delle Origine d’une très grande richesse.

Pour les dialectes de l’Italie voir ci dessus Atlas linguistique de l’Italie ou directement VIVALDI = Vivaio Acustico delle Lingue e dei Dialetti d’Italia.

Job. = Joblot, Petit vocabulaire local à l’usage des gens du Midi. Nîmes, Lacour1989. Il semble que le même recueil a paru sous le titre Petit vocabulaire local à l’usage des gens du Gard, mais je ne l’ai pas trouvé.

Kidman, J. Les emprunts lexicologiques du français à l’espagnol des origines jusqu’à la fin du XVe siècle »

La Fare-Alais, Gustave, Christophe, Valentin de. – Las Castagnados Alais, 1844. LIV-421 p. En ligne sur Google livres BDP 3.2.4.2.4. Glossaire aux pp.363-419.

La Fare-Alais avait entrepris de compléter le Dictionnaire languedocien – français de l’abbé de Sauvages. A sa mort ce travail de trois générations fut continué par Maximin d’Hombres et Gratien Charvet.

Languedocien. Vous trouverez beaucoup d’articles intéressants dans Wikipedia: Languedocien ( Répartition géographique et Caractéristiques linguistiques. Ces derniers sont de l’ordre de la phonétique historique, . Aucun de ces traits n’est exclusif au seul languedocien, qui les partage avec un ou plusieurs autres dialectes occitans — ce qui fait du languedocien un dialecte à la fois central et conservateur.

Si l’on ne tient pas compte des parlers périphériques, les traits caractéristiques principaux du languedocien sont (je traduis de la version espagnole de Wikipedia) :

  • la non-palatalisation des groupes latins c+a, g+a : c a b r a > cabra, g a ll u > gal. Il y a une carte géolinguistique dans la pagechêne.
  • maintien de l’ -s final latin du pluriel , trait que le languedocien partage avec le gascon et le catalan et le distingue du provençal: f l o r e s > flors, p o r t a s > pòrtas. Un article intéressant et informatif d’Hervé Lieutard sur la Spécificité morphologique du pluriel languedocien. A télécharger!
  • maintien de -l devenu final, du latin –l ou -ll- , trait qui différencie le languedocien du provençal et du gascon, où –l est vocalisé : s a l e > sal,
    b e ll u
    > bèl. Catalan bell mais sal.
  • chute de -n- intervocalique latin, devenu final, trait que le languedocien partage avec le catalan : v i n u > bi, b e n e > bé.
  • maintien des occlusives finales, trait que le languedocien rapproche du catalan : l u p u > lop, cantatus > cantat.
  • l’indistinction deb et v : vinum > bi. Ce dernier trait est à l’origine de la caractérisation des Languedociens par Scaliger, je crois le fils Joseph Juste : quibus Vivere est Bibere ‘pour qui Vivre est Boire’.

Pour le provençal et le gascon, voir ci-dessous Wikipedia.

Sur l’origine et l’histoire la ligne qui sépare le domaine d’oc du domaine d’oïl lisez la page intéressante dans le livre de W.von Wartburg, Evolution et structure de la langue française.6e éd. Bern,1962, p.64 en format JPEG, clicquez sur: Lien .

Larousse = Grand Dictionnaire du XIXe siècle. Paris 1866-1876. Réédite en DVD

La Seyne-sur-Mer voir ci-dessus Autran

Lassure = http://www.pierreseche.com pour les noms des terrasses voir le lexique : http://www.pierreseche.com/petit_dico_des_terrasses.htm

LEI Lessico Etimologico Italiano. Pour ceux qui s’intéressent à l’étymologie de l’italien il y a le Lessico Etimologico Italiano en cours de publication, qui fera le pendant italien du FEW. Il comprendra 140 fascicules en 30 volumes.(Pour moi un peu cher à € 39,00/fasc.) 9 Volumes (91 fascicules) lettres A-C, ont paru. Il faudra le consulter dans une grande biblothèque universitaire. Voir ci-dessus s.v. DEI pour un dictionnaire étymologique complet, mais hélas ancien.

Lexilogos = site internet avec des liens vers toutes les langues. Très, très utile, par exemple .http://www.lexilogos.com/ pour l’allemand : http://www.lexilogos.com/allemand_langue_dictionnaires.htm

Littré = Dictionnaire de la langue française (appelé aujourd’hui le Littré, 4768 pages en quatre volumes) qui est publié entre 1863 et 1873 (date de la deuxième édition augmentée d’un supplément en 1877 ; cette édition de 1873 compte 80 000 entrées).= http://francois.gannaz.free.fr/Littre/accueil.php Une version hors-ligne est désormais disponible. Elle permet d’installer XMLittré sur son ordinateur et ainsi d’interroger le Littré sans accéder à internet.

Lhubac = Gilbert Lhubac, Dictionnaire francitan ou Le parler du Bas-Languedoc.Castries, Les éditions du Mistral, 2003. 103 p. Les mots en français régional décrits viennent de la moyenne vallée de l’Hérault.

M = Mistral. Voir ci-dessous.

Manduel :

  • 1) Manduel (Gard) mots attestés e.a par Michel Fournier, félibre, habitant de Manduel (Gard).
  • 2) L’auteur de l’Atlas Linguistique du Languedoc oriental a fait une enquête à Manduel! En plus cet atlas est disponible sur le Web: http://thesaurus.unice.fr/index.html .

Marseille. Les lexiques, voczbulaires, dictionnaires et glossaires du parlers de Marseille sont très nombreux., dont celui de Maurice Gouiran, voir ci-dessous. Il y en a un que j’aime beaucoup , Les cris populaires de Marseille: locutions, apostrophes, injures, expressions proverbiales, traits satiriques et jeux du peuple–cris de marchands dans les rues–préjugés, recueillis par M. de Regis dela Colombière. Marseille; Marius Lebon, 1868. 294 pages. (Livre numérique Google)

Maurice. Gouiran, Glossaire de mots marseillais.

Marsillargues, Jean Daumas SELECTION DE MOTS ET D’EXPRESSIONS TRADITIONNELLES,
QUI AVAIENT COURS A MARSILLARGUES, QUAND NOS VIEUX PARLAIENT LEUR PATOIS. C’est son blog. Demandez l’adresse exacte à votre moteur.

Mathon = Georges Mathon: et communications privés. Son site contient un Lexique du patois du Gard, un conte en patois ainsi que le début de l’oeuvre de Antoine Bigot, poète nîmois du XIXe siècle. Von Wartburg a dépouillé l’oeuvre de Bigot comme représentant du patois de Nîmes pour le FEW.

Meyer Paul, Documents linguistiques du Midi de la France recueillis et publiés avec glossaires et cartes par Paul Meyer; Ain, Basses-Alpes , Hautes Alpes, Alpes Maritimes.Paris, 1909 Document de la plus grande importance.

Meyer-Lübke Wilhelm, Romanisches Etymologisches Wörterbuch. Heidelberg 1911. Abrégé: REW. La première édition peut être consulté et téléchargée grâce à InternetArchiv.

Métonymie: » figure d’expression par laquelle on désigne une entité conceptuelle au moyen d’un terme qui, en langue, en signifie une autre, celle-ci étant, au départ, associée à la première par un rapport de contiguïté ».voir TLF.: Dans bien des cas, la définition donnée de ce mot consiste en une simple énumération des principales modalités de contiguïté: rapport de cause à effet, de matière à objet, de contenant à contenu, de partie à totalité, etc. par exemple bureau « le meuble » > bureau « pièce dans laquelle se trouve ce meuble » > bâtiment dans lequel se trouve cette pièce ».

Mistral, F. , Lou trésor dóu Félibrige, ou dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne. Aix-en Provence 1878-1886. Cf. BDP 3.1.5
Vous pouvez le téléchargersur le site de la bnf Gallica, > recherche, ou Lexilogos, puis provençal.

NOUVEAU. Je viens de découvrir que je pourrais mettre des liens directs vers les pages concernée du Trésor, mais cela demande beaucoup de travail et je n’ai pas d’assistant(e)s à mon service. Je l’ai fait à propos du verbe arrapar et les composés arrapo-man etc.

ML 8-2004 = Midi Libre août 2004. Une série d’articles concernant le français régional intitulés « Avé l’accent » tiré du livre de Raymond Covès « Sète à dire ». Editions Espace Sud. Cette série a continué en 2005 et 2006 pendant l’été, avec des notes tirés d’autres auteurs. J’ai trouvé le livre de Covès et je peux compléter les données bibliographiques: Raymond Covès « Sète à dire ». Traité vivant du parler sétois et du Pays de Thau. Tout ce qu’il faut savoir pour ne pas passer pour un touriste à Sète et ses environs. Editions Espace Sud, 1995. Illustré par Pierre François.327p.

ML = Midi Libre, avec la date.

Montagnac. Un glossaire occitan constitué avec mon père, Raymond Jourdan, ouvrier agricole à, Montagnac (34). Un document sur la culture de la vigne à Montagnac au début du XXme siècle. Son fils Gérard Jourdan, l’a dactylographié et complété avec des photos et dessins. Le document comprend 22 p. A4. Il a eu la gentillesse de me communiquer ce document précieux et précis. Vous pouvez consulter le lexique qui le complète en format PDF MontagnacViitiicult.

Montélimar.Michel Bendon, peintre amateur en Drôme provençale a eu la bonne idée de collectionner des mots de sa région Malataverne, Châteauneuf du Rhône, Montélimar, Donzère, Viviers. Il présente un riche lexique dans son site. Dans un mail l’auteur a précisé : « je dois avouer qu’il m’est bien difficile de les « localiser » précisement car en fait, la plupart proviennent du vocabulaire de mon père, de ma grand-mère paternelle, de nos vieux voisins….des gens de la campagne de la région de Malataverne surtout et environs de Montélimar et peut-être aussi de l’Ardèche presque limitrophe, d’où sont issus nombre de Drômois! »

Montpellier = le site Montpellier: Lexique français> occitan et vice versa. Il est dommage que le webmaster a cru devoir « normaliser » l’orthographe: de Pèire Azemà reescrich en occitan normalizat parce que la graphie originale aurait pu nous renseigner sur la prononciation montpelliéraine de l’époque et même d’aujourd’hui..

Niermeyer. Niermeyer, Jan Frederik, Mediae latinitatis lexicon minus; 2 vol. Leiden, 1976. Vous pouvez consulter des extraits avec Google Livres.

Nîmes Comme il y a peu de données sûres et bien localisées sur le patois de Nîmes, von Wartburg (voir FEW ci-dessus) a dépouillé les oeuvres du poète nîmois, Antoine Bigot. Voir le site de Georges Mathon à ce propos,qui a publié deux de ses fables.

Antoine Bigot au Jardin de la Fontaine à Nîmes.

NVelay = « Lexique occitan-français du vivaro-alpin au Nord du Velay et du Vivarais » par Didier Grange. Publié sur le web en format PDF. Cette étude contient une excellente introduction avec une description de la phonétique, morphologie et syntaxe des parlers « vivaro-alpins. Le vivaro-alpin couvre une partie est du département de la Haute-Loire, le nord-est de
l’Ardèche, tout le département de la Drôme (à part une petite extrémité sud), les Hautes-Alpes, le nord des Alpes-de-Haute-Provence, et quelques vallées italiennes.

Occitan ou la Langue d’oc c’est à dire l‘ensemble des parlers du Midi opposée à la langue d’oïl et la langue de si. Le terme occitan s’est solidement implanté depuis la Seconde Guerre mondiale pour désigner l‘ensemble des parlers méridionaux et les opposer ainsi aux parlers de la Provence proprement dite (cf., par exemple, les Instituts d’Etudes Occitanes à Toulouse et à Laurens, Hérault, les Editions Occitanes à Buous, Vaucluse, etc.). Occitania était au moyen âge, la forme latine employée dans la chancellerie royale pour désigner le pays où était parlée la langue d’oc.
Du Cange (1610-1688) utilise l’adjectif occitana par opposition à gallicana. Plus de renseignements dans BDP, p.34 note 47.

Occitan en Allemagne. Colonie vaudoise dans le Württemberg. Description du patois de Serres et Neu-Hengstett. (Zeitschrift 50,1930, pp.437-483)

Occitan médiéval.

  • C’est àl’Université de Münich et non pas en Occitanie qu’on travaille à un Dictionnaire de l’occitan médiéval.: http://www.dom.badw-muenchen.de/index.htm Je copie de leur site une très belle carte des langues romanes en Europe.Cliquez sur cet « ongle du pouce » pour la voir en grand..carte-langues-romanes-DOM

Dans le même site vous pouvez écouter un échantillon audio de l’ancien occitan, XIIe siècle. Suivez ce lien.

  • Raynouard F. : Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, par François Raynouard (1836) = Tome premier. T. II : A-C – T. III : D-K – T. IV: L-P – T.V : Q-Z – Tome VI : Appendice & Vocabulaire Raynouard est membre de la famille des GEANTS de la deuxième moitié du XIXe siècle : les frères Grimm, Pierre Larousse, Mommsen, etc.  Maintenant incorporé dans le DOM, ainsi que le dictionnaire d’Emil Levy, Provenzalisches Suppement-Wörterbuch . 8 volumes de corrections en compléments au Lexique de Raynouard. Leipzig 1894-1924.
  • C’est au Center for Medieval Studies, Fordham University, 441 E. Fordham Rd., FMH 405B, Bronx, NY 10458, USA, que vous trouverez le s Sources Médiévales en Languedocien. The Internet Medieval Sourcebook is now part of ORB, the Online Reference Book for Medieval Studies. Grâce à Internet et aux travaux des savants américains que vous avez accès à ces documents. Les dates soulignées vous mènent directement aux documents en ancien languedocien.Voici la table des matières:

Mai 1149 : Hommage d’Amalric de Pignan à Guillem d’Omelas pour le château de Pignan (Hérault).

Octobre 1150 : Hommage pour les châteaux de Greden, Baldasse, Montrodad et Moriers (en Lozère) à Raimond Béranger IV, comte de Barcelone et marquis de Provence.
1153 : Le « Leudary vielh » de Narbonne.
1178 : Franchises des habitants de Villemur.
Mars 1179 : Hommage du château de Saint-Martial (Gard) à l’évêque de Nîmes.
3 février 1221: Coutume de Narbonne sur les droits et actions des créanciers vis-à-vis de leurs débiteurs.
28 avril 1222: Sentence d’excommunication lancée par Célestin, évêque de Sainte Ruffine, légat du pape dans la province, contre les habitans des villes et villages des environs de Narbonne qui avaient embrassé l’hérésie Albigeoise et avaient dévasté les possessions rurales des habitants de Narbonne.
1232: Coutumes des chevaliers et de la noblesse de la ville de Narbonne et du Narbonnais.
XIIIe siècle: Formule du serment qui était exigé des Juifs avant d’être admis à l’exercice d’une charge quelconque dans la ville de Narbonne.
1415: Les criées et proclamations publiques du Baron d’Hierle

Panoccitan http://www.panoccitan.org/Une horreur d’après les occitanistes.

Pégorier André, Les noms de lieux de France. Glossaire de termes dialectaux.

Perigord. St.Pierre de Chignac. Le travail méritoire de Gaston Guillaumie publié en 1927 a été publié partiellement par Thierry Tillet en pdf . Le manuscrit comprenant l’autre moitié non publiée des matériaux de Guillaumie a été mis par celui-ci à la disposition de von Wartburg pour le FEW. Voici le titre complet de la thèse de Guillaumie:

Perret Pierre, Le parler des métiers. Dictionnaire thématique alphabétique. Paris, Laffont, 2002..

Peyrot, Claude. Oeuvres patoises complètes de C.Peyrot, ancien prieur de Pradinas, suivies d’un petit vocabulaire patois-français. 4e édition revue , corrigée et augmentée. Millau, 1823. [la couverture porte 1823 ]. Le lexique se trouve aux pages 265-286. Claude Peyrot vécut de 1709 à 1795.
Vous pouvez télécharger cette édition qui a été numérisée par Google. Claude Peyrot +. Oeuvres patoises
Je n’ai pas pu consulter l’édition de 1781 intitulée Les quatre saisons ou les géorgiques patoises. Poème. (BDP n° 3.2.6.1.) qui contient également un lexique et je ne sais pas si l’édition de 1823 comprend également le lexique de 1781. Une 3e édition a paru en 1909 avec le titre Poésies rouergates également avec un lexique, mais l’éditeur a malheureusement modernisé l’orthographe.

Péz : Pézenas (Hérault).

POUZOLZ, Pierre Charles Marie de. – Flore du département du Gard, ou description des Plantes qui croissent naturellement dans ce département.– A Nimes, chez Tessier, chez Garves et chez l’auteur, 1856-1857.- 2 volumes in-8 de 659 pp., 5 pl. h.t. color. pour le tome 1 ; (2) ff., 644 pp., 2 pl.h.t. en coul. pour le tome 2. J’ai un doute sur son prénom et sur les dates. Le Tome I est Téléchargeable en pdf, (Google) , le Tome II à Internet Archive. Ces 2 volumes sont datés de 1862 chez d’autres éditeurs, à Montpellier et Paris. D’après la page « Manduellois célèbres » ses prénoms sont « Pierre Casimir » (??) L’image de la page de titre du tome second dans ce site mentionne Waton à Nîmes comme éditeur.

Il a collaboré à la Statistique du département du Gard, de Hector Rivière. Il lui a fourni les noms des plantes du département avec les noms en français et en occitan régional. Il était né à Nîmes, mais il a longtemps habité à Manduel .

Poveda : Michèle Povéda-Armanet Le parler Camarguais. Nîmes, Lacour 1994.

Provençal. Le provençal proprement dit( c’est à dire les parlers des départements des Alpes-Maritimes, des Basses Alpes (partie provençale), Var, Bouches du Rhône, Vaucluse et la Marche Nîmoise.

Nouveau ! l’Espai Miejournaucontient un Lexique de 20.000 mots + un dictionnaire des rimes et un tableau des Conjugaisons
« Il rassemble un choix de mots, d’expressions idiomatiques et grammaticales multiples, triés par ordre alphabétique français => occitan de Provence, ou occitan de Provence => français et par rimes occitanes. De nombreux mots, autres qu’issus du dialecte provençal, sont présents dans ces colonnes et illustrent l’évolution interdialectale du lexique occitan. »

Puisserguier(Hérault, Béziers) voir ci-dessous Rouquier

Raynouard F. voir ci-dessus Occitan médiéval.

Rey = Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française. Nlle éd., Paris, 1993. 2 vol. Ce dictionnaire a le grand mérite de rendre sa source principale, le FEW, accessible au grand public en le traduisant.

Rivoire, Hector Statistique du département du Gard. Tome premier. Nîmes 1842. en PDF

RLR Revue des Langues Romanes publiée par la Société pour l’études des langues romanes; Montpellier-Paris 1870 – A consulter sur le site Gallica de la BNF

RLiR Revue de Linguistique Romane publiée par la Société de linguistique romane; Paris, 1925 ss. A consulter sur le site Gallica de la BNF

Robert = Paul Robert, Dictionnaire alphabétique & analogique de la langue française. Paris 1967

Rolland = E.Rolland, Faune populaire de la France. Paris 1877-1911. 13 volumes. Suivez ce lien pour voir ma liste (incomplète) de volumes consultables par Internetarchive. Certains volumes 1-3, 6-8, 10-12, disponibles sur Gallica.

Rollanddonne une riche bibliographie. Avec le progrès de la numérisation de plus en plus de livres sont à la disposition de tous. J’ai trouvé par exemple grâce à Gallica: Crespon, Jean (1797-1857), né et mort à Nîmes, Naturaliste. – Fut empailleur et taxidermiste. – Sa collection se trouve au Muséum de Nîmes. – Il fut membre correspondant du Jardin du Roi. Il a écrit : Faune méridionale ou Description de tous les animaux vertébrés vivans et fossiles, sauvages ou domestiques […] du Midi de la France ; suivie d’une Méthode de taxidermie ou L’art d’empailler les oiseaux. 2 vol. + 1 vol de planches. Crespon donne les noms locaux des oiseaux. Rolland le cite pour le Gard. Vous trouverez une petit notice biographique sur Jean Crespon dans Wikipedia. Pour le canton du Vigan, Rolland a utilisé le livre de F.A. Rouger, voir ci-dessous, et pour la ville d’Anduze celui de A.L.G. Viguier, Notice sur le ville d’Anduze. 1823

RollandFlore = E.Rolland,Flore,populaire de la France ou histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore.

Eugène Rolland a été un des géants du XIXe siècle qui ont réuni tout le savoir, toutes les connaissances d’un domaine. Extrêmement précieux. Vous pouvez le consulter grâce à INTERNET ARCHIVE. Mais la politique française ou européenne vous empêche de le télécharger. Faudra que je me renseigne. Par contre on peut imprimer en PDF des pages, comme j’ai fait pour le verbe petassà.

NOUVEAU: Vous trouverez les dépouillements des 11 tomes publiés de la Flore populaire d’Eugène Rolland dans Pl@ntuse. avec des INDEX de tous les noms scientifiques des plantes traitées dans la Flore populaire. Et une invitation à la collaboration! par Michel Chauvet qui m’écrit « je ne peux jamais tout faire seul! ». La numérisation ou l’ OCR n’est pas utilisable tel quel. Il faudra la nettoyer pour obtenir le texte exact de Rolland. « L’intérêt de la Flore populaire tient au fait que tous les noms sont accompagnés de la référence bibliographique d’où ils sont tirés, ou de la mention de l’informateur. Rolland mentionne également le lieu, tel qu’il lui était connu (commune, département, région). »

Eugène Rolland, Devinettes ou énigmes populaires de la France, suivi d’une réimpression d’un recueil de 77 Indovinelli publié à Trévise de 1628. Préface par Gaston Paris. Paris 1877. Vous pouvez le consulter grâce à INTERNETI ARCHIVE. Un extrait concernant le Languedoc ici. Il est très intéressant de feuilleter ce livre. Beaucoup de devinettes se retrouvent non seulement dans toutes les regions de France, mais aussi dans beaucoup d’autres langues et cultures européennes.
Sa source pour le Languedoc a été e.a. Alph. Roque-Ferrier, Enigmes populaires en langue d’oc. RLR VII,313-340. Tiré à part Montpellier, 1878.24p.

Eugène Rolland

Un article la vie et l’oeuvre d’Eugène Rolland, tiré du Républicain Lorrain en format PDF Rolland dans – Le Républicain Lorrain

Romania Romania [Texte imprimé] : recueil trimestriel consacré à l’étude des langues et des littératures romanes . A consulter sur le site Gallica de la BNF

Ronjat, Jules, Grammaire istorique des parlers provençaux modernes. 3 vol. Mâcon, 1930. Ronjat, Grammaire istorique..Tome I.. Introduction. Première partie. Fonétique. Voyelles et diftongues. Gallica vol.1 Tome 2, première partie. Fonetique : II Consonnes et fénomènes généraux. Montpellier 1932. Gallica Tome I et II sur Gallica. Ces liens sont directs! Ouvrage indispensable pour tous ceux qui veulent s’occuper de l’étymologie des mots occitans.

Rouger F.A. Topographie statistique et médicale de la ville et canton du Vigan; chef-lieu de l’arrondissement du département du Gard. Montpellier 1819. Utilisé par Rolland, Flore. Voir ci-dessus.

Rouquier Louis Rouquier, né à Puisserguier(Hérault, Béziers) en 1863, d’une famille puisserguière de longue date, a été maire de Levallois-Perret et conseiller général de la Seine. Il a écrit 5 volumes de contes, poèmes, histoires en patois, publiés entre 1922 et 1928. Jusqu’à 1906 il a habité dans son village natal et il a toujours continué à parler patois en famille. Il a écrit à W.von Wartburg (FEW, voir ci-dessus), qu’aucun des mots qu’il utilise est une création personnelle, mais qu’il essaie de retenir des mots que la jeune génération semble oublier. Son vocabulaire est donc caractéristique pour l’arrondissementde Béziers, de la fin du 19e siècle. Von Wartburg ajoute quand même qu’il a l’impression que Rouquier a ajouté quelques réminiscences des auteurs classques du Félibrige.

Rouquier1 = Razimaduros.Contes de Bernat, moun Oncle. Bézucariès. Mescladisses. Levallois-Perret 1922.

Rouquier2 = Lou bounéto de Bépou. Paris, 1933.

Rulman Les proverbes du Languedoc, de Rulman. Index alphabétique. publié par Dr Mazel. RLR 17(1880)43-64. A consulter sur le site Gallica de la BNFou Internet Archive. C’est un extrait de L’histoire de Nîmes de Rulman qui date d’avant 1627. Le manuscrit se trouve à la bibliothèque de Nîmes, fonds Aubais, ms. 1378. Je pense qu’il a changé de classification. L’introduction du Dr Mazel donne tous les renseignements sur l’auteur , né à Nîmes en 1583, mort à Montfrin en 1639.

S1 et S2 voir Sauvages

Saboly (Nicolas). Recueil des Noëls composés en langue provençale par Nicolas Saboly, ancien bénéficier et maître de musique de l’eglise de Saint-Pierre d’Avignon. Nouvelle édition plus complète et plus correcte que les précédentes. Publiée pour la première fois avec les airs notés; recueillis et arrangés pour le piano ou l’orgue par Fr.Seguin. Aviognon, 1856. Numérisé par Google. Téléchargeable.
Voir : Nicolas Saboly (1614-1675) avec un lien direct vers cette édition.

Sauvages = Boissier de Sauvages (Pierre Augustin), Dictionnaire languedocien-français ou Choix des mots languedociens les plus difficiles à rendre en français. Contenant un Recueil des principales fautes que commettent, dans la diction et la prononciation francoises, les Habitants des Pronvinces Méridionales du royaume connus à Paris sous le nom de Gascons […]. Nismes, 1756. Cette édition a été numérisée par Google et peut être consultée sur le web! Plus pratique encore pour vos recherches : le télécharger! Son dictionnaire nous donne de précieux renseignements sur le languedocien de la première moitié du 18e siècle. Abréviation: S1

Une deuxième édition, augmentée a paru en 1785. Abréviation: S2. C’est cette deuxième édition que l’on peut consulter sur internet grâce au projet Gallica de la Bibliothèque Nationale et même télécharger. Dans cette deuxième édition il ajoute des mots du vieux langage; d’après un article de Jean Duvernoy, l’abbé a consulté un manuscrit d’un rituel cathare qui suit le Nouveau Testament. Peut-être s’agit-il de l’édition par Conits de 1852.  Un article de Claire Torreilles,   » Les trois éditions du Dictionnaire Languedocien-Français de l’Abbé Boissier de Sauvages » se trouve dans le site du Cirdoc.  Elle signale le fait que l’abbé a recherché des matériaux partout et notamment des textes en ancien languedocien, mais elle n’a pas approfondi le sujet
Ce n’est qu’une petite rue minable qui lui est dédiée à Nîmes, tandisque un politicien comme Gambetta « Partisan de la guerre à outrance » , mérite un grand boulevard. Heureusement, à Alès il y a Le Quai Boissier de Sauvages (cherche meilleure photo!) Bon, continuons.

à Alès, avec un rond point! à Nîmes

Il est né à Alès en 1710. Destiné à l’état ecclésiastique, il fut envoyé à Paris pour y faire ses études en Sorbonne, mais un penchant irrésistible, sans lui faire négliger la théologie, l’entrainait vers les sciences physiques. En 1746, nommé par son évèque professeur de philosophie au collège d’Alès, il sut rendre son cours intéressant et neuf par les expériences physiques que le pays voyait pour la première fois. S’adonnant tout entier alors à l’histoire naturelle, il publia divers mémoires, insérées de 1745 à 1747 dans les Actes de l’Académie Royale des Sciences. L’académie était empressée de s’associer l’auteur, qui a été mis par là en relation avec tous les savants de la capitale. Il étudia surtoutson pays, les Cévennes; et se proposa toujours un but utile dans ses recherches. De là ses patientes et nombreuses recherches sur les mûriers et sur l’éducation des vers-à-soie, comme richesses principales de ses compatriotes. La même pensée lui inspira son Dictionnaire languedocien, suivi d’un recueil de proverbes qu’il enrichit de notes critiques, grammaticales et de toutes les observations d’histoire naturelle adaptée au climat du Midi.

Ce ne fut qu’à l’âge de 61 ans qu’il se décida à se laisser ordonner prêtre et il mourut à Alès en 1795, regretté de tous ceux qui l’avaient connu, autant pour sa science que pour sa modestie et son obligeance à mettre ses lumières et ses collections au service de tous.

Maximin d’Hombres et Gratien Charvet ont continué le travail de l’abbé. En 1884 a paru leur Dictionnaire languedocien-français. Ce dictionnaire est une source importante pour le FEW, dont l’auteur a constaté que ce dictionnaire représente surtout le patois d’Alès et par conséquent il y est cité comme témoin de son dialecte, à partir du volume V du FEW

D’après Google il n’y a pas d’édition numérique, mais comme dab. quand un éditeur a décidé de faire un « reprint »,  c’est un mensonge.  Vous pouvez le consulter sur InternetArcive.

Pierre Augustin Boissier de la Croix de Sauvages , le fameux botaniste physicien et médecin (surnommé « le médecin de l’amour ») .est le frère de François.

Séguier1 = BDP 3.2.4.17 Manuscrit du XVIIIe s., 92 feuillets, conservé à la bibliothèque du Carré d’Art à Nîmes, relié ensemble avec Seguier2. En 1747 l’auteur, René2 Séguier (1705-1767)  était prieur de Saint Jean de Valériscle (Gard, canton de St.-Ambroix). Il est mort en 1776. Ce recueil contient une liste de mots sans aucun ordre. Au feuillet 48 r. commence une liste de mots qui proviennent d’une patoisante d’une autre localité. Séguier fait la remarque suivante:  » Arrange quelquefois ú en a toulousain. quelque fois elle ajoute une lettre en plus et dit moulre – lvaive pour moure d’autres fois elle en retranche une et dit mouli pour moulin. elle se plait à changer le v en b et dit brabe pour brave, biva pour viva, bin pour vingt. biande pour viande beivre pour veivre.

Suit une liste de mots fournie par la dame en question. A la page 52 il reprend la « suite d’additions à toutes les lettres ». Au pages 70r-82v nous trouvons une texte intitulé « L’éclipse dou soulei en 1708. Pouëme Burlesque de M.Coye d’Ales ». Il semble que c’est le célèbre archéologue nîmois Jean-François Seguier, son frère, qui a copié ce texte.

Dans la Revue des Langue Romanes, tome 16, pp.295 et suivantes, j’ai trouvé une critique du dictionnaire d’Hombres dans laquelle l’auteur cite le manuscrit de Joseph Seguier et donne les mots dont le sens ou l’emploi diffère du dictionnaire d’Hombres. Vous pouvez le consulter sur le site Gallica de la Bibliothèque Nationale.

Vous pouvez consulter et télécharger le dictionnaire de l’abbé Séguier qui a été publié par Claire Toreilles, dans la Mediateca Occitanica Enciclopedica.

Séguier2 « Recueil sur la langue et la littérature languedociennes » Relié avec le manuscrit précédent. Ce manuscrit contient entre autres une grammaire du languedocien qui suit la grammaire du latin tel qu’on l’enseignait à l’époque: déclinaisons, conjugaisons etc. Une liste de mots aux pp.22-42 . Il y a pas mal de mots à glaner dans ce manuscrit.

A la page 1 il y a une remarque touchante concernant la langue maternelle de René Séguier quand il écrit:
« je diray cependant que sa prononciation a beaucoup de douceur et même de molesse… n’a pourtant rien d’effemine mais elle a quelque chose de plus que de la douceur.  »
et au feuillet 21r : « moy meme j’aurois dut ecrire cette grammaire dans ma langue et j’aurais peutêtre mieux fait car j’entends mieux l’une que l’autre. »

Vous pouvez consulter et télécharger le dictionnaire de l’abbé Séguier qui a été publié par Claire Toreilles, dans la Mediateca Occitanica Enciclopedica.

Serre, Aimé, Les rues de Nîmes du Moyen Âge à nos jours. Editions Espaces, Montpellier, 1989. 476 p.  ISBN 2906334057.  2e édition en 2013

Solerius (Hugo), sanionensis, Scholiae… à la suite de Aetii medici tetrabiblos... édité par Cornarius, Lugduni, 1549, in-fol. D’après Ludovic Legré, La botanique en Provence au XVIe siècle. Pierre Pena et Mattias de Lobel. Marseille, 1899, p.72 n.2, Solerius vient du village de Saignon dans le Lubéron. Solerius cite dans son livre les monticules appelées « Les trois frères » près de Pertuis, ce qui prouve qu’il connaissait bien la région. Le titre complet avec un lien : Solerius (Hugo), sanionensis, Scholiae = Aetii medici graeci contractae ex veteribus medicinae tetrabiblos… per Ianum Cornarium Medicum Physicum Latinè conscripti. Lugduni 1549. Hugonis Solerii medici in II Priores aetii libros. Scholia en ligne sur Hathi Trust.

Un exemple : Fungus (traduit et commenté dans l’article barigoule)

Thesoc : Thesaurus Occitan. Atlas linguistiques de l’occitan. Au pluriel. En janvier 2008 j’ai reçu une très bonne nouvelle de la coordinatrice du projet Thesoc qui m’a écrit : « Il est vrai que nous avons un peu tardé (notamment pour des raisons de manque de personnel) à mettre le site à jour, mais cela devrait s’améliorer nettement dans les semaines qui viennent. Actuellement, nous achevons la saisie des atlas et nous ferons une grande mise à jour à l’issue de cette phase, y compris pour les étymologies sur lesquelles nous avons beaucoup avancé ces derniers mois. »

TLF= Trésor de la Langue Française informatisé lien. Comme indiqué ci-dessus sous l’abréviation ATILF, il y a un lien direct vers le mot auquel je renvoie dans le TLF: http://www.cnrtl.fr/lexicographie/…. En remplacant les points par le mot en question, on est à la bonne page! Par exemple http://www.cnrtl.fr/lexicographie/majeur vous mène à l’article majeur du TLF. Essayez! Pour connaître l’étymologie allez à la fin de l’article ou cliquez en haut sur la rubrique ‘étymologie’ , ou directement http://www.cnrtl.fr/etymologie/majeur. Les sites du CNRTL.FR sont d’une incroyable richesse. Voir encore ci dessus DMF.

Toponymie.

A.Longnon, Les noms de lieu de la France; leur origine, leur signification, leurs transformations. Paris, 1920-1929.. Ouvrage fondamental pour les toponymes de la France. Téléchargeable Internet Archiv et Gallica.

Blanchet, Philippe, Petit dictionnaire des Lieux-dits en Provence. Librairie contemporaine, 2003. 110 p.

La carte Cassini.

La Carte de France dite « Carte de Cassini » doit son nom à une lignée d’astronomes et de géographes d’origine italienne qui s’installent en France dans le dernier tiers du XVIIe siècle. Lancée sous les auspices de l’Académie des Sciences en 1747, elle résulte du travail opiniâtre d’une succession de savants et d’ingénieurs qui, pendant un siècle et demi, vont s’employer à mettre au point de nouvelles méthodes de relevés tel que le demande un pays aussi vaste que la France.

L’index du site contient tous les noms de communes, actuelles et anciennes. Sur les cartes vous trouverez en plus beaucoup de noms de lieu, de fermes etc. Voici un exemple de la region Manduel/Rodilhan/Redessan:

cliquez sur la carte pour l’agrandir.

Pégorier André, Les noms de lieux de France. Glossaire de termes dialectaux. pour le sens des mots dialectaux dans la toponymie de toute la France.

Corrèze. Michel Prodel a publié une série d’articles sur les toponymes de ce département. Excellent travail, avec des références, dont le FEW!Je crois qu’il faut s’inscrire (gratuitement) à Academia.edu  pour les consulter.

Gard, voir le Dictionnaire topographique du département du Gard, comprenant les noms de lieu anciens et modernes.. par M.E.Germer-Durand. Paris, Imprimerie Impériale, 1886. . Une excellente version dans le site de Georges Mathon, http://www.nimausensis.com/Germer_Durand/TopographiqueGD.pdf ; vous pouvez le copier aussi sur le site EUROPEANA http://www.europeana.eu/portal/ et à Gallica (lien direct)

Les Toponymes miniers par M.Wienen.

Gers. Un projet pédagogique à l’école de Cahuzac-sur-Adour à suivre. Les élèves ont relevé 469 toponymes de 9 communes. Dans la page Dictionnaire toponymique de Rivière-Basse vous trouverez la liste complète avec les explications. C’est avec plaisir que je recommande d’aller voir ce site. J’ai admiré le travail des élèves et de leurs enseignants commencé en 2005. Ils donnent un vue complète sur la vie dans la vallée Adour-Aros. Cela vaut le détour! Cliquez ici!

Aude. DICTIONNAIRE TOPOGRAPHIQUE DE LA FRANCE COMPRENANT LES NOMS DE LIEU ANCIENS ET MODERNES, PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE l’INSTRUCTION PUBLIQUE ET SOUS LA DIRECTION DU COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES par M. l’abbé Sabarthès. Paris 1912. A consultez ou à téléchargez sur Gallica

Voir aussi Wikipedia Toponymie occitane

Trièves. Han Schook, Lauri Terras, Lo Tresaur dau Trièvas (lou trésor dou Trièva). glossaire de l’Occitan du Trièves et de la culture Triévoise.Edicions lo Pitron, 2007.79p. en format A4. Plus de 4600 mots récoltés dans ce terroir de l’Isère. Des centaines de proverbes et d’expressions. Sur Han Schook, voir ci-dessus s.v. Die. A la p. 11 de son Introduction, il donne ses sources. Comme il s’agit surtout de manuscrits, je vous donne les références :
Glossaire de 125 mots de Germain Guichard dans Lou Vòdou de 1882.
Glossaire manusxrit d’env. 300 mots de Lallet (?), auteur inconnu. 1940
Glossaire manuscrit d’env. 4000 mots par Lauri Terras, des années 1960.
Glossaire manuscrit d’env. 3000 mots de Mens, auteur inconnu, des années 1970.
Manuscrit de M.Farsat avec des proverbes d’après G.Guichard.
Jean-Claude Bouvier,Les parlers provençaux de la Drôme. Paris, Klincksieck, 1976. Bibliothèque française et romane. Série A, Manuels et études linguistiques, ISSN 0067-8341 num. 33
Han Schook, enquêtes personnelles en 1984,1985 et 2007

Valleraugue. 1.Atger. ci-dessus.

2.  H.Bel Le patois de Valleraugue (Gard)Bel_tout. Dans ce site en format PDF. C’est le début d’une étude de phonétique historique de ce patois cévenol. La suite promise n’a jamais paru. J’ai eu contact avec un des ses descendants, qui n’a rien retrouvé dans les papiers de famille. Dommage. Bel (H.). — Le patois de Valleraugue (Gard). 12 p.in-8o. (Dijon, 1895; extrait de la Revue Bourguignonne de l’Enseignement supérieur, V (1895), p. 175-186).

Viguier A.L.G. Notice sur le ville d’Anduze et ses environs; ornée d’une carte et de deux lithographies. Paris, 1823

Walter = Henriette Walter « L’aventure des mots français venus d’ailleurs » Paris, Laffont, 1997.

Webster = Merriam-Webster Online: www.m-w.com Un dictionnaire anglais/anglais avec la prononciation.

Wikipedia :Vous trouverez beaucoup d’articles intéressants dans Wikipedia: Languedocien ( Répartition géographique et Caractéristiques linguistiques. Ces derniers sont de l’ordre de la phonétique historique, . Aucun de ces traits n’est exclusif au seul languedocien, qui les partage avec un ou plusieurs autres dialectes occitans — ce qui fait du languedocien un dialecte à la fois central et conservateur.

Si l’on ne tient pas compte des parlers périphériques, les traits caractéristiques principaux du languedocien sont (je traduis de la version espagnole):

  • la non-palatalisation des groupes latins c+a, g+a : c a b r a > cabra, g a ll u > gal. Il y a une carte géolinguistique dans la page chêne.
  • maintien de l’ -s final latin du pluriel , trait que le languedocien partage avec le gascon et le catalan et le distingue du provençal: f l o r e s > flors, p o r t a s > pòrtas.
  • maintien de -l devenu final, du latin –l ou -ll- , trait qui différencie le languedocien du provençal et du gascon, où –l est vocalisé : s a l e > sal, b e ll u > bèl. Catalan bell mais sal.
  • chute de -n- intervocalique latin, devenu final, trait que le languedocien partage avec le catalan : v i n u > bi, b e n e > bé.
  • maintien des occlusives finales, trait que le languedocien rapproche du catalan : l u p u > lop, cantatus > cantat.
  • l’indistinction deb et v : vinum > bi. Ce dernier trait est à l’origine de la caractérisation des Languedociens par Scaliger, je crois le fils Joseph Juste : quibus Vivere est Bibere ‘pour qui Vivre est Boire’.

Provençal: La plupart des caractéristiques linguistiques dont la somme est spécifique du provençal apparaissent dès le Moyen-Age et se confirment à partir du XVIe siècle: vocalisation des-l finaux en -w (soleu/soulèu, pour « soleil« , sau/sau « sel »), diphtongaison des ò toniques dans une grande partie du domaine. D’autres se développent à partir du XVIe: chute des consonnes finales (et notamment des marques grammaticales comme les –s du pluriel des noms et des adjectifs, qui disparaissent ou sont remplacées par des -(e)i (« las bèlas filhas » devient « lei bèlei filhas / l(e)i bèll(e)i fiho« , le -s final étant amuï).

Gascon Un lien dans le site Imago Mundi, où vous pouvez trouver davantage, s.v. Gascon:

Phonétique du gascon
Rien de bien important à noter pour les voyelles, si ce n’est que l’a final du latin devient souvent e comme en français et ne reste pas a comme en provençal. En revanche, le consonantisme est en quelque sorte le tout du gascon. Nous ne retiendrons que les faits les plus saillants, au nombre de huit :

r initial double sa sonorité et se fait précéder d’un a prosthétique : arrei « roi »(latin regem), arriu « ruisseau »(rivum), arradon ou arrazon « raison » (rationem), artier  » retenir », etc.
f initial est remplacé par une aspiration devant une voyelle, parfois même devant une consonne et dans ce cas l’aspiration peut disparaître : hon « fontaine » (fontem), hami « faim » (faminem), hrai « frère » (fratrem), riche « frêne » (fraxinum), etc. Les anciens textes gascons notent ce son par f jusqu’au XVIe siècle, mais il y a des raisons de croire que l’aspiration est plus ancienne de beaucoup.
v initial devient b; v médial, entre deux voyelles, devient u (prononcé comme le w anglais) et non v comme en provençal : bila « ville » (villa), bezin « voisin » (vicinum), mauer « mouvoir » (movere), etc. (Quibus vivere est bibere!)
n médial disparaît entre deux voyelles : tier, tenir (tenere), bier, venir (venere, pour venire), Salies, nom de lieu qui correspond au français salines (Salinas), gier, janvier (jenarium, pour januariurn), dier, denier (denariurn), etc.
nd médial se simplifie en n : manar « mander » (mandare), bener « vendre » (vendere), etc.
mb se simplifie en m : coma, combe (cumba), Colomiers (Haute-Garonne), nom de lieu correspondant au français et au provençal Colombiers (columbarios), amas, toutes deux (ambas), etc.
-ll- médial se change en r lingual : capèra, chapelle (cappella), bèra, belle (bella), Casterar, nom de lieu qui correspond au français Châtelar (Castellare), etc.
8° –ll- final devient t, d, ou g selon la région : castet, casteg, casted, château (castellum), ed, il (ille), etc

Les liens entre l’occitan et le catalan

Un mémoire de licence de Mrugala Karine La langue occitane. téléchargeable en PDF

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  1. Rey = Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française. Nlle éd., Paris, 1993. 2 vol.
  2. A propos du prénom de l’abbé Seguier Mme Torreilles m’écrit : « L’abbé Séguier, vous l’aviez déjà noté, est un personnage très intéressant. Malicieux, je pense, quand il prétend mieux parler l’occitan que le français… Ses observations linguistiques, ethnologiques et littéraires nous ont agréablement occupés, F. Pugnière et moi. J’avais écrit dans plusieurs articles, moi aussi, que l’abbé avait pour prénom Joseph, mais il apparaît que Bauquier s’est trompé (il l’a confondu avec son frère cadet prieur de St Gilles) et nous avons été quelques uns à le suivre pendant un certain temps… Les actes des AD du Gard cités par Pugnière en font foi. Il donne d’ailleurs dans notre ouvrage « Ecrire en Cévennes… » (publié aux PULM de l’université Paul Valéry de Montpellier) une généalogie inédite de la famille Séguier qui situe bien les deux frères Séguier dans la société de leur temps et dans une lignée de protestants cévenols enrichis par le négoce et convertis au catholicisme. »

Barbajàou,barbajòl

Barbajàou,barbajòl s.m. »joubarbe ». L’origine du mot occitan et du mot français est identique : latin barba + Jovis le génitif de Jupiter. La différence du genre s’explique par l’inversion des deux composants.  D’autres noms  de la joubarbe des toits : Artichaut bâtard, Artichaut de murailles, Artichaut des toits, Grande Joubarbe, Herbe du tonnerre ».

D’après les données du FEW le type barbajàou est limité à l’est-languedocien, au Velay et au Périgord. Il se retrouve en wallon. Il faudra attendre la publcation du Dictionnaire de l’Occitan Médieval, pour savoir si ce type était plus répandu autrefois et qu’il couvrait la même zone géographique que le type dies + jovis > dijòus « jeudi ».

      

Pedanius Dioscoride né vers 40 après J.-C. à Anazarbe dans la Cilicie (Turquie) écrit dans sa De materia medica que la Jovis barba protège contre la foudre et que pour cette raison on la cultivait dans dans des bacs et sur les toits.

Le Capitulare de villis vel curtis imperialibus, l’ordonnance de Charlemagne concernant la gestion de l’agriculture et l’horticulture des domaines impériaux, rédigé vers 812, prescrit la plantatation de la joubarbe pour la même raison.

D’après le Thesoc barbajaou est le nom de l’hirondelle dans le Gard, l’Hérault et l’Ardèche (??). Ailleurs l’hirondelle s’appelle cul blanc. Il doit s’agir du barbajàou le « martinet à ventre blanc »; le barbeirou-pies blanc le « grand martinet à ventre blanc » (Mistral), qui est le plus grand martinet d’Europe.  Je crois que c’est le même oiseau; je n’ai pas trouvé deux espèces de martinets à ventre blanc différents. Ce sens s’explique à partir de la notion « barbe blanche ».

Un visiteur m’informe : barbajou serait aussi le sobriquet collectif des habitants de Bezouce ou St-Gervasy, dans le Gard.

 

Bar(r)aquet

Baraquet, barraquet

  • haricot blanc ;
  • escarole (Tarn; FEW).
  • espèce d’endive
  • poulie (maritime) ;
  • surnom des Espagnols à Carcassonne.

Ce dernier sens m’a été signalé par un visiteur qui l’a entendu à la radio, dans un refrain sur la Trivalle un quartier de Carcassonne situé au pied de la Cité, typique pour sa population majoritaire issue de l’immigration espagnole (les barraquets) et gitane ( voir le site carnaval de Lavalette).

Un autre visiteur me signale : « A Béziers aussi les Espagnols étaient surnommés « los barraquets« , indéniablement « les haricots verts », car après ’36 ils arrivaient minces. Les haricots blancs sont « los favariols« . Voir à propos de ce dernier favasso etc.

« Aquela Trivala, aquel polit quartièr, i a que de gitanas, e de baraquets.
An pas de sandalas, an pas de solièrs. E van far la valsa, aquí jol Pont Vièlh !»

Baraquet n’est pas dans le TLF, mais apparaît dans l’ Arrêté du 4 août 1955 concernant les semences potagères : « Nain extra-hâtif et son synonyme Baraquet « . En surfant j’ai constaté que les jardiniers et les cuisiniers ne sont pas d’accord sur le sens exact des bar(r)aquets. Certains disent qu’ils sont plats et verts, pour d’autres ils sont blancs cernés de jaune, ou gros et verts,     s’ ils n’ont pas été ramassés à temps et bons pour la soupe. Pour le dictionnaire Panoccitan le barraquet nom m. est le « haricot mangetout (vert) ». Cela vient peut-être du fait que la Commercialisation [des semences n’était] possible [que] jusqu’au 31 décembre 1997.(Arrêté du 4 août 1955 ).

Baraquets Rue La Trivalle Carcassonne.

Les noms des fèves et des haricots servent souvent comme surnom. Voir l’article favasso, favalise et Mr Bean. A Fleury d’Aude certaines personnes sont appelés Manja-favas. Voir à ce propos cette page. Voir aussi ci-dessusbajana.

Un visiteur me donne le complément d’information suivant: A Béziers, comme à Carcassonne, les immigrés espagnols étaient los barraquets, « les haricots verts. » Peut-être consommaient-ils ce légume mais je crois surtout que ces malheureux arrivaient fort maigres d’Espagne.

L’étymologie de barraquet   n’est pas enitièrement élucidée.
J’ai rassemblé les mots qui sont dans le FEW et qui pourraient avoir un rapport avec baraquet :

  1. Carcassonne barraquet  » haricot blanc dont on mange les gousses avant la maturité « ; Tarn barrakéto f. « escarole » ( FEW 21/131b Incognita. et FEW21/122a).
  2. Arrens (HtesPyr.) barraquet ‘cheval court  » p.36 dans l’article brakko « chien de chasse « . (FEW 15/1, 237a ).
  3. Mdauph barakéto f. « gourme des petits chats » > barraqueto M. – (FEW 22/1,299b Incognita. suivi de cette remarque: Probable dérivé de Basses Alpes braquet  » furoncle  » ici 15/1,237b *brakko1. (Chauveau)
  4. Vaux (Ain) barkadolà adj.  » bariolé de couleurs diverses..  » p.ex. la robe d’un animal; Drôme baraca  » bariolé « , Puyb bouraka , -edo  » qui a plusieurs couleurs « ; Yonne baraque « pie ». ( FEW 23/187b Incognita et p.224)

C’est le dernier groupe qui a fait sonner une petite clochette dans ma tête.

Dans l’article barrakan « tissu en poil de chameau » (mot arabe), sont mentionnés : occitan barracan « gros camelot qu’on façonnait autrefois avec des raies blanches » (tiré du Dictionnaire d’Azaïs), ailleurs à Marseille, Alès, Toulouse, et en Limousin avec des défintions moins préces « étoffe de laine, camelot ». L’abbé de Sauvages donne Baracan « sorte d’étoffe qui rejette la pluie ». L’espagnol barragán « sorte d’étoffe qui rejette la pluie »  a la même définition que celle de l’abbé Sauvages. Dans le même artcle du FEW sont cités les dérivés occitans barracaná v.tr. « barioler de blanc«  ou adj. « bariolé » , languedocien bracaná « bariolé » (Sauvages)  attesté depuis 1060! , Velay braccanoda « se dit d’une vache qui a deux couleurs tranchantes sur le pelage ».

Je pense que le groupe mots d’origine inconnue n° 4 ci-dessus , appartiennent à la famille barrakan. C’est la définition précise donnée par Azaïs « avec des raies blanches » qui permet d’y attacher également le mot de l’Yonne baraque « pie ».

Pour la même raison je pense que le baraquet « haricot blanc » de Carcassonne devenu « sobriquet des Espagnols » fait également partie des dérivés de l’arabe barrakan.. Une autre possibilité est que les travailleurs espagnols étaient habillés de » tissus grossiers bariolés imperméables » (barragános), quand ils sont arrivés à Carcassonne.

On peut penser qu’un « cheval court  » appelé barraquet à Arrens est également comparé à un « haricot » et non pas à un braque. En ce qui concerne la « gourme des petits chats » je dois avouer mon ignorance. Je n’ai trouvé des renseignements que sur « la gourme des chevaux ». Il faudra consulter un vétérinaire. Mais si la gourme des chats est identique à  » des vers » ( français gourme < germanique worm « vers ») , qui ressemblent à des petits haricots, alors la conclusion s’impose. Le sens « poulie » (Alibert) reste un mystère. Peut-être à cause de sa forme qui ressemble à un haricot blanc : ?

L’arabe barrakan a donné en allemand Barchent [arab. Barrakan ==> grober Wollstoff] einseitig der beidseitiggerauhte Baumwoll- oder Viskosefasergewebe mit Flanellcharakter.

Barchent

Le dictionnaire de Grimm donne les formes Barchat, Barchet et pour le moyen allemand barkan. Comme origine il cite une forme du latin médieval barchanus, parchanus. que je n’ai pas retrouvé, mais DuCange donne barracanus :

Petrus Venerab.  est Pierre de Montboissier dit Pierre le Vénérable, né entre 1092 et 1094 et mort en 1156,  était le neuvième abbé de Cluny dès 1122. Il  interdit aux moines de porter des tissus barracanos ou des burellos pretiosos.
Sur bouracan attesté depuis 1150, espagnol barragan depuis le IXe siècle, voir bouracan! (TLF et pour le moyen français le Godefroy.) Ce dernier donne les deux formes bouracan et barragan.

Espagnol: barragán2. (Del ár. hisp. bar[ra]kán[i], este del ár. barkānī, tipo de paño negro indio, y este del persa pargār o pargāl).

1. m. Tela de lana, impenetrable al agua.

2. m. Abrigo de esta tela, para uso de los hombres.

Bar(r)aquet est aussi un nom de famille. « Mangeurs d’haricots » ou « d’origine espagnole » ?