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Nim

Nim « sorte de drap ». De nos jours le denim.

Dans un texte intitulé Etat du commerce en Languedoc, de 1744, je trouve: Les Nims qui sont fabriqués, partie avec des laines d’Espagne et partie avec des laines du pays, et les Londres larges qui sont tous de ces dernières, ne donnent pas à beaucoup prez autant de profit à cause de la rareté et de la cherté des laines.
En bas de la page : Nim largeur : une aune 1/5 Prix 8 livres 10 sols (en couleurs assorties).

Et une remarque intéressante, dont je vous laisse l’interprétation :

Ce profit seroit bien plus considérable si le fabriquant avoit la liberté d’expédier des draps par le port de Cette au lieu de les faire passer par les mains des négociants de Marseille, qui y mettent eux mêmes le prix et qui s’assurent toujours un gain certain, sans partager les hasards de ce commerce. On scait le préjudice que la Province recoit de cette gène, et les démarches que les Etats ont fait jusques à présent pour lui procurer une liberté qu’il est naturel qu’elle désire et qu’il paroit juste de lui accorder. »

En tout cas les Marseillais n’ont pas changé.

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Nonante

Nonante cf. huitante

Nouvè, Nau, Nadau, Nadal

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Nouve(l) « Noël ». Le mot courant pour Noël en provençal et est-languedocien est Calenda. Pourtant il y a pas mal d’attestations de Nouvè,  e.a. dans le Trésor de Mistal :

L’étymologie est l’adjectif latin natalis « relatif à al naissance » qui était également utilisé comme substantif avec le sens « jour de naissance, anniversaire ». Dans la langue de l’Église le sens est devenu « le jour de la naissance de Jésus ». Nous le retrouvons en italien natale, catalan nadal, portugais natal et en galloroman principalement dans le Nord jusqu’à la Loire et dans l’Ouest du domaine occitan. (Cliquez sur  la carte)Il y une belle carte des noms de Noël :  Nau, Nadau, Nadal, Nouvé, Chalendes  dans le livre de  Lectures de l’ALF ((Voir Source, s.v. ALF), qui ne donne pas les mêmes résultats, en particulier pour Calendas,  malgré le fait que la source est identique.  Il faudra vérifier avec l’ALF.

Nous trouvons dans le Gard, à Alès  nadàou, St-Jean du Gard, Valleraugue nadal, etc. Voir aussi le Thesoc, qui atteste nadal dans pas mal de départements 1

Natalis a abouti dans la région parisienne à une forme avec –o- ancien français noé, nouvel, probablement par dissimilation des deux -a-, et dans de nombreux dialectes la forme parisienne a supplanté la forme indigène nadal. Cette invasion est de date relativement récente. Cecii est illustré par une comparaison des données de l’Atlas Linguistique de la France (1908-1910), avec celles des dictionnaires plus anciens. En Provence, la forme Noël est plus ancienne et désigne la « cantique populaire, chanté le jour de Noël; l’air de cette cantique », attesté depuis Cotgrave 1611.

Un nouël était aussi le « cri de réjouissance que poussait le peuple à la naissance d’un prince, etc. ». Cela ne se fait plus de nos jours!

Le mot nouël, nouvelet « refrain ou chorus d’un chant de Noël ». Cliquez ci-dessous:  le  Nouvé 35 de Saboly.

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  1. ARIEGE, CORREZE, CREUSE, DORDOGNE, GERS, GIRONDE, HAUTE-GARONNE, HAUTE-VIENNE, HAUTES-PYRENEES, INDRE, LANDES, LOT-ET-GARONNE, PROV. DE LERIDA (ESPAGNE), PUY-DE-DOME, PYRENEES-ATLANTIQUES, TARN-ET-GARONNE.